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Procession de la granitula organisée par la Confraternita Sant’ Antone Abbate Sotto l’Invocazione Della Santa Croce, le 22 avril dernier, à Speloncato en Balagne. Olivier Sanchez/Olivier Sanchez / Crystal Pictures

ENQUÊTE - L’île compte une centaine de ces communautés de laïcs qui regroupent près de 4000 membres. Une résurgence spectaculaire, sans équivalent en France, pour ces associations quasiment disparues au siècle dernier.

Bastia (Haute-Corse)

«Aux yeux de certaines personnes, nous passons pour des fous alors que nous faisons des choses pour la communauté.» Raphaël Quilici, à l’origine du renouveau d’une confrérie dans son village de Speloncato en Balagne, illustre avec ses mots le paradoxe corse. Celui d’une île qui retrouve ses traditions malgré les griffes de la mondialisation. Comme des milliers de personnes dans la région, le quadragénaire se réunit quasiment toutes les semaines avec ses amis pour redonner vie à un patrimoine immatériel. Habillés en aube blanche et en «mantelletta» rouge, manteau traditionnel des confréries de pénitents, ces derniers portent en eux le symbole d’une renaissance. Celle de ces communautés de laïcs formées au Moyen Âge.

Supprimées sous la Révolution, réautorisées sous l’Empire, les confréries de Corse veulent incarner l’esprit de saint François d’Assise ayant pour idéal l’imitation du Christ. Quasiment disparues au siècle dernier, ces entités connaissent une spectaculaire…

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