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EN DIRECT - Grève contre la réforme des retraites : Laurent Berger propose la nomination de «médiateurs»

Carburants : 16% des stations en difficulté, plus de la moitié dans certains départements

Depuis quelques jours, les blocages s'intensifient dans les lieux de production comme dans certains des 200 dépôts de l'Hexagone. La conséquence ne s'est pas fait attendre : 16,3% des stations-service du pays ne disposaient pas lundi à 13h, soit d'essence (SP 98, SP95, E10), soit de diesel, selon les calculs effectués par Fig Data. En tout, 52 départements recensent au moins 10% de stations en rupture partielle ou totale sur leur territoire.

Les difficultés se sont accrues ces dernières semaines. Fig Data

Des disparités régionales demeurent. La Mayenne est le territoire le plus touché, de même que d'autres départements de Bretagne ou de Normandie. Dans les Bouches-du-Rhône, également, les difficultés se poursuivent. En Île-de-France, de nombreuses stations sont aussi à sec. Retrouvez l'ensemble des données analysées par nos équipes en cliquant sur ce lien.

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Violences : Bruno Retailleau charge Jean-Luc Mélenchon

«Il y a le feu à la maison France», a alerté le patron des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, mardi matin sur RTL. Pour l'élu de Vendée, les tensions et violences qui se multiplient résultent de «trop de braises (qui) couvent depuis trop longtemps». Celles-ci sont en plus attisées par «l'extrême gauche, et notamment Jean-Luc Mélenchon», se livrant à «l'institutionnalisation de la violence». «Il y a comme un prolongement entre cette violence-là dans l'hémicycle et les violences commises à l'extérieur», a dénoncé le sénateur, en fustigeant la «violence dans les mots» et «les actes parlementaires» visibles selon lui lors des débats à l'Assemblée nationale.

Laurent Berger recommande de nommer «deux ou trois médiateurs» pour faire avancer la réforme

«On a besoin de trouver un apaisement», souligne le secrétaire général de la CFDT. Laurent Berger recommande de nommer «deux ou trois médiateurs» pour faire avancer la réforme des retraites du gouvernement.

«La contestation est encore très forte» ce mardi, «on attend beaucoup de monde» relève par ailleurs le secrétaire général de la CFDT. Pour Laurent Berger, de nombreux rassemblements auront lieu «dans les petites villes et les villages». Il dénonce toutefois les violences des casseurs qui «haïssent autant les policiers, les syndicalistes que les journalistes».

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Le Figaro

«Interpellations préventives», Brav-M : le préfet de police défend l'action des forces de l'ordre

Revenant sur les violences en marge des cortèges syndicaux, le préfet de police a estimé que la réponse des forces de l'ordre était «systématiquement proportionnée», malgré «quelques exceptions» qui sont signalées à l'IGPN. Laurent Nuñez a invité la Défenseure des droits, Claire Hédon, à le rejoindre en salle de contrôle, et «elle est d'accord», a-t-il indiqué : «Elle verra que j'engage la force quand il y a des individus tout grimés, en noir», et virulents, qui s'en prennent aux hommes en bleu ou aux commerces, a assuré le représentant de l'État. «Nous intervenons pour disperser un black bloc [...], nous garantissons le bon ordre pour la manifestation qui se déroule», a ajouté Laurent Nuñez.

Le préfet de police a réfuté l'accusation de mettre en place des «interpellations préventives», durant les mobilisations. Le préfet s'est aussi de nouveau opposé à la dissolution des Brav-M, réclamée par des élus de gauche. Les membres de ces unités ayant tenu des propos relevés dans un enregistrement publié par Le Monde et Loopsider «jettent l'opprobre sur toute l'unité», et «ils ne seront pas sur la voie publique, jusqu'à nouvel ordre», a précisé le représentant. L'IGPN a par ailleurs été saisie, de même que la justice.

Des membres de la Brav-M, ce jeudi 23 mars, à Paris. THOMAS SAMSON / AFP

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Par ailleurs, le préfet va saisir la justice contre tous ceux qui «insultent» les Brav-M, estimant que les comparaisons faites avec les «voltigeurs», notamment, sont condamnables : certains propos «relèvent de qualifications pénales et judiciaires», a-t-il affirmé, quel que soit leur auteur.

À Paris, des éléments radicaux membres de «l'ultra-gauche», explique Laurent Nuñez

Interrogé sur France Inter ce mardi matin, le préfet de police a rappelé que «ce qui pose problème», dans les manifestations organisées par les opposants à la réforme des retraites, ce ne sont pas les cortèges syndicaux mais le «pré-cortège», en amont. C'est là que «se constituent des black blocs», dont les membres «appartiennent souvent, tout le temps, en ce moment, à l'ultra-gauche». Certains viennent d'ailleurs «de l'étranger», de certains pays européens, a-t-il ajouté.

Le 16 mars, à Paris. THOMAS SAMSON / AFP

Les membres de ces blocs «se moquent éperdument» de la cause des manifestations, et veulent avant tout «mettre à mal notre démocratie représentative», a dénoncé Laurent Nuñez. Pour autant, si les autorités sont capables de les identifier en amont des manifestations, ils ne seront pas interpellés préventivement, car «on est dans un État de droit», a noté le préfet. En d'autres termes, il faudra d'abord que les individus en question agissent et soient repérés pour être interpellés par les forces de l'ordre.

Un trafic «plus fluide» en Île-de-France, selon notre journaliste sur place

La Gare Saint-Lazare ne désemplit pas ce mardi matin. «Le trafic semble plus fluide, comparé aux précédentes journées de mobilisations», observe notre journaliste Charles Plantade. Les Français semblent donc avoir anticipé leurs déplacements.

Réforme des retraites: une circulation «presque normale» sur les routes d'Île-de-France pour cette nouvelle journée de manifestation

Avec un peu plus de 250 kilomètres de bouchons enregistrés ce mardi 28 mars, la situation est «dans la normale», selon notre journaliste transports, François Delétraz. Les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France ce mardi, pour une dixième journée d'action à haut risque avec «nettement plus» de jeunes remontés contre un gouvernement inflexible, et un dispositif de sécurité «inédit».

Plusieurs blocages en région

En région, plusieurs sites sont déjà bloqués ce mardi matin, à l'appel d'une dixième journée de mobilisation. C'est le cas de l'entrée de la ville de Lorient, du périphérique de Nantes, de la rocade de Rennes, d'un centre routier à Caen et du centre de collecte des déchets d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.

«Je m'attends à une forte mobilisation et à une détermination des manifestants», lance Frédéric Souillot

Selon le secrétaire général de Force ouvrière, la mobilisation de ce mardi sera «massive et déterminée». «Je m'attends à une forte mobilisation et à une détermination des manifestants», insiste-t-il. Pour Frédéric Souillot, «il faut qu'on aille jusqu'au retrait de la réforme». Il dénonce également n'avoir aucun lien avec Emmanuel Macron.

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Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière. BERTRAND GUAY / AFP

Plus de 1000 casseurs attendus pour «mettre la France à feu et à sang»

Lundi, après avoir réuni ses directeurs généraux ainsi que les responsables du renseignement, Gérald Darmanin a livré un «constat sans appel»: «Les services du ministère de l'Intérieur anticipent, demain, des risques très importants de troubles à l'ordre publicPlus de 1000 éléments radicaux, dont certains venus de l'étranger et d'autres qui étaient présents à Sainte-Soline ce week-end, pourraient rejoindre le cortège parisien et mener aussi des actions dans les villes de Lyon, Rennes, Nantes, Dijon, Bordeaux».

Pour endiguer cette déferlante de haine, Gérald Darmanin a décidé de déployer une armada, composée de 13.000 policiers et gendarmes. Pas moins de 90 unités de force mobile seront mobilisées, soit un «niveau jamais atteint jusqu'alors». Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, pourra compter sur la mobilisation de 5500 policiers et gendarmes dans la capitale, où 70.000 à 100.000 manifestants sont attendus. Selon les services de renseignement, entre 650.000 et 900.000 manifestants devraient venir battre le pavé afin de répéter, pour la dixième fois consécutive en deux mois, leur hostilité à la réforme des retraites.

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Paris, Rennes, Nantes... Quels seront les parcours de ce mardi 28 mars ?

Des cortèges sont prévus ce mardi dans de nombreuses villes. À Paris, les opposants vont défiler de la place de la République à la place de la Nation, en descendant le boulevard Voltaire. Le départ est prévu à 14h. Un chemin déjà emprunté le samedi 11 février dernier : ce jour-là, de nombreux affrontements avaient éclaté entre les forces de l'ordre et des membres du cortège de tête, en amont du cortège syndical. 93.000 personnes avaient participé à cette mobilisation, durant laquelle une voiture avait été brûlée sur le chemin.

Ailleurs également, des cortèges sont d'ores et déjà planifiés. À Nantesla manifestation partira à 10h30 du Miroir d'eau, pour aller aux nefs de l'Île de Nantes. À Lyon, elle s'élancera à 13h, à la Manufacture des Tabacs, jusqu'à la place Bellecour. À Marseille, les opposants vont partir du Vieux-Port, à 10h30, pour se rendre jusqu'à la porte d'Aix. À Lille, la manifestation doit démarrer Porte de Paris à 14h30, pour se rendre place de la République. À Bordeaux, les opposants partiront des allées de Tourny, à 12h. À Nice, ils se réuniront à la gare de Nice ville, à 10h.

Au Mans, la manifestation partira de la place des Jacobins, à 13h30. À Montpellier, elle s'élancera de la place Zeus, à 10h30. À Bayonne, les opposants se rassembleront de la place Sainte-Ursule, à 10h30, tandis qu'à Rouen, le point de rendez-vous est fixé à 10h, cour Clemenceau. Au Havre, les participants doivent se retrouver à la même heure, au cercle Franklin, de même qu'à Reims, à la maison des Syndicats. À Rennes, le cortège doit partir de la place de Bretagne, à 11h. À Strasbourg, ils doivent se retrouver à 14h, avenue de la Liberté, tandis qu'à Toulouse, la manifestation démarrera de Saint-Cyprien, à 15h.

La manifestation parisienne du 11 février dernier. CHRISTOPHE ARCHAMBAULTChristophe ARCHAMBAULT / AFP

La centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain, déjà bloquée ce mardi matin

La centrale nucléaire du Bugey, en Auvergne-Rhône-Alpes, est actuellement perturbée par des manifestants. Ces derniers accrochaient des banderoles à 6h50 devant l'entrée du site.

Une grève reconduite chez les éboueurs, mais levée chez Derichebourg

Les éboueurs seront de nouveau en grève ce mardi. À l'inverse, les employés de la société privée Derichebourg, qui interviennent dans plusieurs arrondissements de la capitale pour le ramassage des déchets et qui menaçaient de rejoindre le mouvement social, ont repris le travail.

De son côté, la ville de Paris a activé lundi sa cellule de crise pour suivre la situation et cibler des actions. Lundi matin, «162 bennes sont sorties dans tous les arrondissements», a-t-elle fait savoir en indiquant que la priorité a été donnée «au traitement des parcours de la manifestation». Dimanche, encore 7828 tonnes de déchets jonchaient toujours les rues de la capitale, en légère baisse par rapport aux 9800 tonnes de samedi.

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Alors qu'un retour à la normale était prévu, deux des trois incinérateurs autour de Paris fonctionnent toujours au ralenti. Au lieu d'un passage de bennes toutes les 2 minutes pour y décharger les ordures, ces dernières entrent au compte-gouttes: six camions par heure accèdent aux sites. À Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, des manifestants bloquent actuellement le dépôt, dénonçant les réquisitions de plusieurs employés en grève.

Dimanche, 7828 tonnes de déchets jonchaient toujours les rues de la capitale. Francois BOUCHON / Le Figaro

Éducation, énergie, aérien... À quoi faut-il s'attendre ce mardi 28 mars?

Dans l'éducation, selon un communiqué daté du 23 mars, plusieurs organisations de jeunesse opposées à la réforme des retraites – dont l'Unef, la Voix lycéenne, la Fage et la Fidl – appellent à se mobiliser ce mardi 28 mars, aux côtés des syndicats. La prochaine date doit être «une réussite», estime de son côté la CGT Educ'action. «Après le raz de marée d'hier 23 mars, on va jusqu'au bout, jusqu'au retrait!», plaide l'organisation.

Comme les jours précédents, la CGT Mines-énergie (CGT-FNME) promet de rester mobilisée ce mardi, dans tous les sites «nucléaires, barrages hydrauliques, unités de stockage gaz, terminaux méthaniers, les bases de la distribution et réseaux, etc.» Le patron de la puissante fédération participera d'ailleurs à la mobilisation organisée à Clermont-Ferrand, ce 28 mars. De son côté, la Fédération nationale des ports et docks de la CGT appelle également les travailleurs à «24 heures de grève» mardi, ainsi qu'à l'amplification «des actions reconductibles» à compter de ce lundi.

Dans les transports routiers, Sud-Solidaires Route a invité ses adhérents à se mobiliser, du 26 mars au 1er avril. D'autres secteurs restent aussi mobilisés. Dans la fonction publique, un préavis de grève a été déposé par les syndicats, y compris par la CFDT, pour ce mardi. De leur côté, les éboueurs restent mobilisés, à Paris, alors que des rassemblements ont eu lieu autour de sites d'incinérateurs et de déchetteries, lundi.

Le trafic aérien sera également perturbé mardi et mercredi, en raison d'une grève des contrôleurs aériens. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a requis l'annulation de 20% des vols dans les aéroports de Paris-Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux.

Un trafic inégal à la RATP

Le trafic sera normal sur les réseaux bus et tramway, ainsi que sur l'Orlyval, indique la RATP. Il sera toutefois «perturbé» dans le métro et le RER. L'entreprise recommande aux «voyageurs qui en ont la possibilité [de] privilégier le télétravail ou [de] différer leurs déplacements sur le réseau ce jour-là».

Dans le détail, le trafic sera «normal» sur les lignes 13 bis7 bis9 et 14.

Il sera aussi normal le matin sur la ligne 2, et ralentira l'après-midi avec trois trains sur quatre. La ligne ne fonctionnera que jusqu'à 20h.

Un train sur deux circulera sur la ligne 3.

La ligne 4 sera «normale» le matin et passera ensuite à trois trains sur quatre l'après-midi. Elle fermera à 22h15.

Du côté de la ligne 5, un train sur deux roulera le matin et un sur trois l'après-midi.

Le trafic sera meilleur sur la ligne 6, avec deux trains sur trois.

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Sur la 7, deux trains sur trois circuleront la journée.

Pour la 8, dont le service sera assuré entre 6h et 10h et entre 16h et la fin du service, un train sur deux circulera le matin et deux trains sur trois l'après-midi.

Sur la ligne 10, un train sur deux circulera.

De 5h30 à 22h, la 11 fonctionnera, avec trois trains sur quatre le matin. Le trafic sera normal l'après-midi. Par ailleurs, «en raison de travaux, la ligne sera fermée entre Belleville et Mairie des Lilas toute la journée».

Sur la ligne 12, il y aura deux trains sur trois.

Enfin, sur la ligne 13, qui fonctionnera entre 6h et 20h, deux trains sur trois sont prévus le matin. Un train sur trois le sera l'après-midi.

Côté RER, il y aura en moyenne trois trains sur cinq sur les RER A et B. Les interconnexions à Nanterre Préfecture et à la Gare du Nord seront «maintenues», assure la RATP.

Un trafic «perturbé» dans le métro parisien ce mardi. LUCIEN LIBERT / REUTERS

Quelles perturbations à la SNCF?

La circulation des trains sera «fortement perturbée» sur certaines lignes, avec notamment trois TGV sur cinq, deux TER sur trois et toujours des difficultés en Île-de-France. La compagnie prévoit de faire circuler 60% de ses TGV Inoui et Ouigo, le quart de ses Intercités (à l'exception des trains de nuit) et la moitié de ses TER. Les circulations seront «quasi-normales» pour Eurostar et Thalys.

En Île-de-France, le trafic sera passablement perturbé, avec 1 train sur 3 sur le RER C, 2 trains sur 5 sur le RER D, et 1 train sur 2 sur la partie SNCF des RER A et B – la RATP prévoyant 3 trains sur 5 de son côté, et les interconnexions étant maintenues – ainsi que les lignes K et N. La situation sera meilleure sur le RER E et la ligne R avec 3 trains sur 5 annoncés, et sur les lignes H, J, L, P et U avec 2 trains sur 3. Enfin, le service sera normal sur les trams-trains T4, T11 et T13.

SNCF Voyageurs prévoit du mieux mercredi, mais prévient que les circulations des trains «resteront perturbées sur certaines lignes».

Un trafic «fortement perturbé» à la SNCF ce mardi. BENOIT TESSIER / REUTERS

Bonjour et bienvenue dans ce direct

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la dixième journée de manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement.