- La jeunesse confirme son entrée dans le mouvement : il y avait 100 000 jeunes dans la rue mardi, selon les syndicats, ce qui peut influer sur la gestion du mouvement par l’exécutif. Retrouvez les témoignages et notre analyse.
- La CGT a annoncé la suspension de la grève des éboueurs à Paris, où il reste encore plus de 7 000 tonnes de poubelles non ramassées. A Aubervilliers, un piquet de grève a été annoncé par l’interprofessionnelle pour ce jeudi matin mais a fait flop.
- Au 23e jour d’une grève reconductible, l’entreprise ferroviaire prévoit de maintenir ce mercredi 80 % de ses TGV Inoui et Ouigo, les deux tiers de ses Intercités et les trois quarts de ses TER. Côté RATP, le trafic devrait être normal, sauf sur le RER A.
7h48
A Aubervilliers, un piquet de grève qui fait flop. Dès 6 heures du matin ce mercredi, une dizaine de cyclistes se garent à l’entrée du dépôt de bennes à ordures d’Aubervilliers, bloqué il y a deux jours, avec l’espoir de voir un mouvement ressurgir. Ils échangent des regards, guettent leurs écrans et attendent mais rien ne se passe. «Bon je vais faire la sieste», lance l’un d’entre eux. Ils mettent leur vélo en route et ils disparaissent. Quelques minutes plus tard, une deuxième tournée de cycliste débarque et se retrouve déçue à son tour. Amertume. Une participante, qui refuse d’échanger longuement, se dit tout de même «profondément attristée et révoltée par ce qui se passe». Pour elle, «c’était maintenant le moment de dire stop, ça suffit. Il n’est pas possible de traiter les travailleurs et la jeunesse avec une telle violence», en faisant allusion à la manifestation de ce week-end.
Ce n’est pas la fin du mouvement certes, mais «s’ils mettent 9 jours à s’organiser» ça va être trop tard, estime-t-elle. «Je n’ai pas le courage de témoigner, désolée», répond une autre cycliste pour qui le «discours n’était pas clair, dissonant». La veille, un appel à bloquer avait circulé sur différents groupes des réseaux sociaux. Mais après l’annonce syndicale d’une «pause» de la grève des éboueurs, le soufflé semble être retombé. Les forces de l’ordre en revanche étaient toujours à leur poste, prêtes à déloger. Par Yoanna Herrera.
7h20
Retrouvez le live du 28 mars
28 mars, 2023 7h30
Pour les jeunes, «le 49.3 a été l’occasion de fédérer autour d’une nouvelle manière de lutter». Pour le sociologue Alessio Motta, «nous vivons une crise politique majeure, comme nous n’en avons pas vécu depuis longtemps. Mais je ne crois pas que le simple fait que les jeunes soient plus nombreux puisse faire évoluer le rapport de force. Par contre, des actions innovantes, ou violentes, le peuvent». Lire son interview
