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EN DIRECT - Réforme des retraites : «Vous avez échoué à rassembler», lâche Charles de Courson à Élisabeth Borne

«Une loi morte avant même d'être née», déclare Laure Lavalette

La députée du RN du Var, Laure Lavalette, a pris la parole pour déposer la motion de censure de son parti politique. «Nous savons tous qu'une motion de censure n'est pas un programme commun mais l'un des derniers moyens constitutionnels de rejeter cette réforme», a-t-elle affirmé.

«Cette loi est nulle et morte avant même d'être née. C'est qu'elle est hypocrite dans le pays de la franchise, c'est qu'elle est déloyale dans premier pays de l'honnêteté», a-t-elle poursuivi pour qualifier le projet de réforme des retraites. «Quoi qu'il arrive vous aurez échoué à convaincre les Français», a-t-elle dénoncé en visant Élisabeth Borne.

«Chiche M. Macron allons à la dissolution et demain nous reviendrons plus nombreux car plus que jamais je suis convaincue que nous sommes la véritable alternance.» La députée RN a ensuite présenté le projet du RN, qu'elle juge plus «clair» et plus «juste». Un projet qui ne permettrait de cotiser seulement « pas plus de 40 anuitées». «Tenez bon, 2027 n'est plus si loin», a-t-elle terminé son discours.

Laure Lavalette, députée RN du Var lors de son discours à l'Assemblée nationale. GONZALO FUENTES / REUTERS

«Vous avez cédé à la facilité», dénonce Charles de Courson à l'Assemblée nationale

«Le groupe Liot a pris l'initiative de cette motion de censure car nous défendons plusieurs valeurs qui sont attaquées par cette réforme», a affirmé Charles de Courson à l'Assemblée nationale. «Au début de l'examen du projet de loi sur les retraites, nous avons parlé du déni de démocratie. Depuis, le gouvernement a utilisé toutes les manœuvres possibles pour contourner et contraindre le débat parlementaire, pour tordre les procédures», a-t-il dénoncé.

«Relire votre discours de politique générale, Madame la Première ministre est cruel», a-t-il affirmé en citant Élisabeth Borne : «nous mènerons pour chaque sujet une concertation dense, dans un esprit de dialogue, de compromis et d'ouverture».

«Vous avez échoué à rassembler, à convaincre, alors vous avez cédé à la facilité», a-t-il ensuite tranché. «Nous voulions voter, même des membres de la majorité le voulaient». «Ce vote, vous l'auriez très probablement perdu, mais c'est la règle en démocratie». «Comment accepter un tel mépris du parlement ?», a-t-il finalement demandé devant une Assemblée dont les bancs de la majorité étaient clairsemés.

Charles de Courson, député du Liot ce 20 mars. BERTRAND GUAY / AFP

Pour ouvrir les débats, Yaël Braun-Pivet rend hommage à Olivier Dubois

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a commencé son discours en rendant un hommage à la libération du journaliste Olivier Dubois, détenu comme otage depuis 711 jours par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) au Mali.

«Il est aujourd'hui libre, c'est une nouvelle qui nous réjouit tous», a-t-elle déclaré sous les applaudissements unanimes des députés. «L'Assemblée nationale félicite son retour sur le sol français dans les prochaines heures.»

Olivier Dubois à l'aéroport international Diori Hamani de Niamey, le 20 mars 2023, près de deux ans après son enlèvement au Mali. SOULEYMANE AG ANARA / AFP

Des manifestants de la CGT protestent depuis une péniche sur la Seine

Les manifestants de la CGT font preuve de créativité. Des salariés d'Info'Com-CGT - la fédération cégétiste de l'information et de la communication - ont été aperçus sur une péniche touristique sur la Seine, «pour réaffirmer (leur) refus du 49.3 et de la réforme des retraites». «Paris belle et rebelle ! Les touristes doivent savoir !», a écrit le syndicat sur Twitter, en partageant une vidéo de son action.

«Un tel niveau de cynisme n'est plus possible», déplore Pradié

«J'ai réfléchi durant tout ce week-end, ma décision a été installée dès lors que j'étais convaincu que nous ne pouvions pas laisser la parole du peuple seulement entre les mains de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen», a affirmé Aurélien Pradié, député LR du Lot, à quelques minutes du vote des motions de censure. «Je refuse que les trois quarts des citoyens» soient représentés uniquement par la France Insoumise et le Rassemblement national. «C'est à la droite républicaine de porter une alternative», a-t-il affirmé. «C'est le début d'une grande reconstruction».

«On s'habitue à des choses invraisemblables», a-t-il ajouté en évoquant «des pratiques parlementaires» qui «sont en train de s'installer et ne peuvent pas devenir la règle». «Il n'y a pas de place pour l'orgueil quand on est président de la République», a-t-il enfin tranché. «Il faut tout changer dans notre rapport à la démocratie, nous sommes dans un moment d'alerte».

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Aurélien Pradié, député LR du Lot. PHILIPPE LOPEZ / AFP

Élisabeth Borne arrive à l'Assemblée nationale

La première ministre vient de passer les portes de l'Assemblée nationale, où va se tenir dans quelques minutes le vote de la motion de censure contre la réforme des retraites.

Élisabeth Borne va affronter deux motions de censure, l'une déposée par le groupe Liot et une autre par le Rassemblement national. Dans l'histoire politique française, seule une motion de censure a réussi à renverser un gouvernement : celui de Georges Pompidou, sous la présidence du général de Gaulle en 1962.

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Élisabeth Borne. RAPHAEL LAFARGUE / AFP

Les députés de la Nupes arrivent groupés à l'Assemblée nationale

Les députés de la Nupes se sont regroupés dans les jardins de l'Assemblée nationale, quelques minutes avant le début du vote de la motion de censure contre la réforme des retraites.

À lire aussiGrève des éboueurs : Éric Coquerel visé par une plainte de policier pour violence, le député nie les faits

Éric Coquerel se tient parmi le groupe, alors qu'il vient d'être visé par une plainte d'un agent de la police nationale pour «violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique».

Coup d'envoi du bac pour 536.000 lycéens, émaillé de mobilisations sur les retraites

Des actions de mobilisation contre la réforme des retraites ont émaillé lundi après-midi le lancement des épreuves de spécialité du bac, qui se tiennent pour la première fois en mars, même si le ministre de l'Éducation nationale a estimé qu'il n'y avait «pas de points d'inquiétude particuliers».

Sur le parvis du lycée Maurice Utrillo à Stains (Seine-Saint-Denis), une soixantaine de professeurs de plusieurs lycées ont tenu un piquet de grève, sans vouloir pour autant perturber la tenue des épreuves de spécialité qui ont débuté à 14h00, et se poursuivront mardi et mercredi.

Devant le lycée Turgot, dans le centre de Paris, une quinzaine d'enseignants s'étaient aussi rassemblés derrière une banderole «Lycée Turgot en lutte, Si tu nous mets 64, on te remet 68», sans gêner pour autant l'entrée des élèves pour les épreuves.

À Perpignan, environ 70 personnes ont procédé à la mi-journée à un barrage devant le lycée privé Saint-Louis de Gonzague, à l'initiative de l'intersyndicale, pour «filtrer les voitures sans empêcher le passage des élèves», a indiqué à l'AFP Christophe Moya, représentant de la CGT Educ'Action 66.

À Nice, devant le lycée Masséna, des dizaines d'enseignants se sont également mobilisées en distribuant des tracts aux élèves avant les épreuves.

En déplacement pour le lancement des épreuves au lycée Claude Bernard, dans le XVIe arrondissement de Paris, le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a assuré cependant qu'il n'y avait à ce stade «pas de points d'inquiétude particuliers». Le ministre avait indiqué en fin de semaine dernière qu'il mobiliserait «des surveillants supplémentaires», et que «les dispositions nécessaires ser(aie)nt prises pour permettre l'accès des candidats aux centres d'examens», face aux menaces de grève.

Martinez (CGT) dénonce une répression policière «qui n'est pas justifiée»

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé lundi sur Boursorama une «forte répression policière» qui «n'est pas justifiée» vis-à-vis des manifestants opposés à la réforme des retraites. «Ce sont des rassemblements organisés, il y a des familles qui viennent protester, et je trouve d'ailleurs (...) qu'il y a une forte répression policière».

Depuis jeudi, jour de l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer sa réforme, de multiples rassemblements et manifestations à l'appel ou non des syndicats sont organisés à Paris et en province, parfois émaillés de tensions - poubelles incendiées, mobilier urbain vandalisé, jets de projectile en direction des forces de l'ordre. La police a répondu avec des arrestations en nombre, 169 personnes ayant par exemple été interpellées samedi soir, dont 122 à Paris.

Selon Philippe Martinez, «98% des rassemblements qui se sont passés ce week-end étaient à l'appel des organisations syndicales». À Paris, le rassemblement place de la Concorde jeudi avait été déclaré par Solidaires et celui de la place d'Italie samedi par la CGT, mais il y a aussi eu de nombreux cortèges «sauvages» dans les rues de la capitale.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, le 11 mars 2023. EMMANUEL DUNAND / AFP

«Tout a été fait pour que le vote de ce texte soit un déni de démocratie», affirme Charles de Courson

«Nous souhaitons ardemment que ce projet de loi sur les retraites soit retiré, nous n'aspirons pas au chaos dans notre pays», a réaffirmé Bertrand Pancher, le président du Liot, à moins d'une heure du vote des motions de censure. «Si cette motion de censure n'était pas votée, il faudrait que le président de la République face appel à un référendum», a-t-il poursuivi en ajoutant : «Il faut redonner la parole au peuple».

«Nous avons fait une motion de censure car ce texte est totalement contraire aux valeurs que nous portons, de solidarité, de décentralisation sociale et politique», a ensuite expliqué le député Charles de Courson. «Sur la procédure tout a été fait pour que le vote de ce texte soit un déni de démocratie, et nous irons jusqu'au Conseil constitutionnel pour nous en expliquer». «Beaucoup de membres dans la minorité présidentielle étaient hostiles au recours au 49.3. Ils n'osent pas le dire mais en privé ils nous le disent».

«Un nombre croissant de Républicains veulent voter cette motion de censure», a-t-il enfin affirmé. «Ça peut se jouer à quelques voix», a rebondi Bertrand Pancher.

Bertrand Pancher et Charles de Courson, le 20 mars 2023. GONZALO FUENTES / REUTERS

À Nice, l'intersyndicale envisage de bloquer l'aéroport jeudi

Sur la Côte d'Azur, les syndicats suivent le mouvement. Territoire où la mobilisation est en général plus faible qu'ailleurs, les cortèges ont été bien garnis lors de tous les appels à la grève. Jeudi, l'intersyndicale envisage de durcir sa mobilisation pour engendrer de nombreuses perturbations.

Les manifestants sont attendus à 10h devant le centre administratif des Alpes-Maritimes (où se trouvent la préfecture et le conseil départemental) pour prendre la direction de l'aéroport de Nice Côte d'Azur. Ils devront passer par la très empruntée voie rapide, pour entrer dans la ville de Nice ou alors partir en direction de Saint-Laurent-du-Var, Antibes et Cannes.

Ils souhaitent rejoindre les entrées des terminaux du troisième aéroport français afin de les bloquer. «On en a marre de manifester gentiment sur l'avenue Jean-Médecin, glisse un représentant syndical de la CGT au Figaro. Même si la préfecture nous interdit ce parcours, on entend bien se faire entendre.»

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Des manifestants ont envahi les voies ferrées à la gare de Versailles

Des manifestants marchent sur les rails des trains à proximité de la gare de Versailles. «On est là, même si Macron le veut pas, nous on est là», chantent-ils en brandissant des drapeaux de la CGT. Quelques-uns tiennent des fumigènes.

Blocage en cours à la gare de Lyon à Paris

Le syndicat Sud-Rail revendique sur Twitter ce lundi une action en cours à la gare de Lyon, à Paris. Les voies ferrées sont bloquées par les cheminots.

Les étudiants de l'université Paris 1 votent l'occupation du site de Tolbiac

Plusieurs centaines d'étudiants de l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne ont voté lundi l'occupation du campus de Tolbiac pour dénoncer la réforme des retraites et le recours du gouvernement à l'article 49.3, a constaté une journaliste de l'AFP. Réunis à la mi-journée en assemblée générale sur le site du XIIIe arrondissement de la capitale, les étudiants - un millier selon plusieurs porte-parole étudiants - se sont prononcés pour l'occupation sous les acclamations.

«Le 49.3 a réveillé la jeunesse», s'est réjouie auprès de l'AFP Lorelia Fréjo, 23 ans. «La colère monte, nous ne voulons plus suivre le calendrier de l'intersyndicale et nous invitons toutes les universités à nous rejoindre», a ajouté l'étudiante en langues. «Dans toutes les universités en France, ça monte, on passe un cap», a également estimé Éléonore Schmitt, une porte-parole du syndicat étudiant Alternative. «On se met en lien avec tous les travailleurs en grève pour les rejoindre sur les piquets». L'assemblée générale s'est déroulée alors que des cars de CRS étaient positionnés aux abords de l'université.

À 18h00, une autre réunion interuniversitaire est annoncée pour décider si «Tolbiac devient le centre névralgique de la contestation étudiante», a décidé l'assemblée générale. Les étudiants se sont dits déterminés à l'idée de rejoindre «tous les rassemblements prévus aujourd'hui (lundi) et dans les jours à venir» pour dénoncer la réforme du gouvernement.

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Fermeture des Beaux-Arts de Lyon

Le musée des Beaux-Arts de Lyon a annoncé être fermé ce lundi en raison de l'occupation des lieux par «une délégation d'artistes opposés à la réforme des retraites».

Plusieurs ministres conviés à déjeuner à Matignon mardi

Élisabeth Borne, qui affronte deux motions de censure lundi après son recours au 49.3 pour une adoption sans vote de la réforme des retraites, a convié plusieurs ministres à déjeuner mardi à Matignon, a appris l'AFP lundi de sources concordantes. Après le rejet probable de ces motions à l'Assemblée, ce déjeuner vise à montrer que les ministres «soutiennent» la Première ministre, nommée à Matignon le 16 mai dernier, a précisé un conseiller de l'exécutif. Interrogé sur cette invitation à déjeuner, un ministre a répondu par l'affirmative.

«Je pense, je souhaite, que le gouvernement va continuer à gouverner sous l'autorité d'Élisabeth Borne», a affirmé pour sa part le ministre des Transports Clément Beaune sur franceinfo lundi matin. «Elle peut et elle doit rester. (...) C'est une femme politique, une responsable politique dont on a besoin dans les mois qui viennent à la tête du gouvernement de la France», a-t-il ajouté.

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Élisabeth Borne, à Matignon, le 21 février 2023. ALAIN JOCARD / AFP

Mobilisations devant les lycées avant le début des épreuves du baccalauréat

À quelques minutes du début des épreuves, quelques lycées font l'objet de manifestations. À Roubaix, le syndicat SNES-FSU indique que, parmi les 30 professeurs convoqués, 20 font grève.

Les mobilisations se multiplient aussi à Tours, Lens, Calais, Laval à Vaulx-en-Velin et également à Clermont-Ferrand, où une trentaine d'enseignants et surveillants sont mobilisés devant deux établissements, indique la CGT. Mais les manifestants ne semblent pas vouloir bloquer l'accès de leur lycée aux élèves. Comme à Bordeaux, où un groupe de parents et d'enseignants sont rassemblés, mais indiquent que les épreuves du bac doivent se dérouler normalement, selon Sud-Ouest.

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Le 49.3 va compliquer l'adoption «de futures réformes» juge une agence de notation

L'usage très contesté de l'article 49.3 par le gouvernement pour faire adopter sa réforme des retraites va «rendre difficile l'adoption de futures réformes», juge l'agence de notation financière Moody's dans une note sur la France.

Favorable aux réformes qui visent à faire des économies, à l'instar de la réforme des retraites, l'agence de notation américaine observe dans une note reçue lundi que «la décision du gouvernement d'utiliser cet outil constitutionnel est susceptible de compliquer les tentatives futures de légiférer et mettre en œuvre des réformes macroéconomiques structurelles pendant le reste du mandat» d'Emmanuel Macron.

Moody's attribue la note de AA2 à la France avec une perspective stable, c'est-à-dire une dette de «grande qualité» et un risque «très faible» de défaut, selon ses critères d'évaluation.

Dans sa note, Moody's met par ailleurs en avant les risques que cette réforme ne soit pas adoptée si la motion de censure était votée lundi, si le projet était retoqué par le Conseil constitutionnel ou en cas d'un hypothétique référendum, même si elle juge ces scénarios «improbables».

Plus généralement, le texte est «moins ambitieux qu'envisagé initialement par le président Emmanuel Macron durant sa campagne présidentielle, mais devrait aider à soutenir la réduction du déficit durant la décennie», estime l'agence.

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La moitié des stations-service des Bouches-du-Rhône manque de carburants

De nombreuses stations-service étaient affectées lundi dans le sud-est de la France par des pénuries de carburants, alors que la situation semblait globalement stable dans le reste du pays, selon des données publiques analysées par l'AFP.

Dans les Bouches-du-Rhône, 50% des stations-service étaient affectées. Des pourcentages à deux chiffres qu'on retrouvait dans les départements voisins du Gard (40,9%), du Vaucluse (33,33%), du Var (23,24%) et des Alpes-de-Haute-Provence (22,22%). Les déclarations de leaders syndicaux appelant à faire le plein ont provoqué un effet de «panique». Les automobilistes se sont rués en masse dans les stations-service, créant des queues sur plusieurs kilomètres.

Au niveau national, la situation n'est «pas dramatique», assure Francis Pousse, président du syndicat professionnel Mobilians qui représente 5800 stations sur près de 10.000 en France, et note que le phénomène est «essentiellement concentré dans la région Paca». «Du produit on en a, on en a dans les dépôts», assure Francis Pousse, même si «tant que vous avez cet effet d'emballement», les stations sont «plus dures à réapprovisionner».

Afin de juguler les achats de précaution, la préfecture du Vaucluse a décidé lundi de limiter les ventes de carburants dans les stations-service du département, jusqu'à jeudi inclus. Elle espère éviter ainsi ces scènes observées à Marseille, où dans une station-service manquant de certains carburants, un camion de ravitaillement est arrivé sous escorte policière. Lundi, à 10H30, environ 8% des stations-service de France étaient à court d'essence ou de gazole.

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Amélioration de la circulation à Rennes après d'importants blocages

Les blocages provoqués par des manifestants opposés à la réforme des retraites et qui ont causé d'importantes perturbations du trafic à Rennes ont été levés en fin de matinée, a-t-on appris auprès de la préfecture. «À 11H30, la situation s'améliore à Rennes. Tous les points de blocage sont levés», a indiqué la préfecture d'Ille-et-Vilaine à l'AFP.

En raison de dégradations sur la chaussée, la vitesse sur une partie du périphérique restait limitée à 70km/h, selon la préfecture. Dans la matinée, des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient d'importants feux et des colonnes de fumée sur la chaussée du périphérique et des perturbations ont affecté également la circulation de certaines lignes de bus de la capitale bretonne, selon le gestionnaire du réseau Star.

Une opération «ville morte» a été lancée pour ce lundi à Rennes sur les réseaux sociaux, notamment étudiants, alors que Rennes connaît de très nombreuses manifestations et aussi des dégradations, voire des violences, depuis le début de la contestation contre l'impopulaire réforme des retraites.

Ryanair lance une pétition auprès de ses passagers

Ryanair a lancé lundi une pétition auprès de ses passagers, leur demandant d'appuyer ses appels aux autorités européennes pour protéger les survols du territoire français, affectés par les grèves de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites.

La compagnie irlandaise appelle ses clients «à signer sa pétition “protéger les passagers - garder le ciel de l'UE ouvert” et à rejoindre son appel à la commission européenne», selon un communiqué, qui accuse l'institution dirigée par Ursula von der Leyen «d'inaction». Le transporteur aérien à bas prix affirme que le mouvement de grève des contrôleurs aériens français a retardé ou annulé les vols de plus d'un million de passagers depuis le début de l'année.

«La plupart des passagers perturbés ne volent pas vers/depuis la France mais survolent l'espace aérien français en route vers leur destination», affirme l'entreprise, qui estime que la loi française protège davantage les vols depuis ou vers les aéroports de l'Hexagone.

Ryanair dit vouloir remettre sa pétition, lancée sur internet, à la Commission européenne lorsqu'elle aura été signée par 1 million de personnes - vers 12h30 lundi, elle approchait les 1000 signataires.

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Ryanair affirme que le mouvement de grève des contrôleurs aériens français a retardé ou annulé les vols de plus d'un million de passagers depuis le début de l'année. Ackab Photography / stock.adobe.com

LFI demande une commission d'enquête sur des «pressions» de l'exécutif

Les députés de La France insoumise ont demandé lundi la création d'une commission d'enquête sur d'éventuelles «pressions» ou promesses de l'exécutif envers des parlementaires pour s'assurer de leur soutien à la réforme des retraites, désormais soumise à la procédure du 49.3.

«Alors que les députés s'apprêtent à voter (lundi) une motion de censure transpartisane, nous nous interrogeons sur le respect de la liberté de vote des députés, garantie par l'article 27 de la Constitution (...) Nous demandons l'ouverture d'une commission d'enquête sur les pressions exercées sur les parlementaires par l'exécutif», ont écrit les députés Insoumis dans un communiqué.

Le groupe d'opposition évoque «le récit de certains parlementaires témoins eux-mêmes d'appels reçus de la part de l'exécutif» et «les déclarations d'Aurore Bergé évoquant des députés LR proposant leur soutien à la réforme contre un engagement financier de l'État».

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Éboueurs mobilisés autour de Paris

Les éboueurs et agents de propreté de la Ville de Paris restent mobilisés lundi contre le projet de réforme des retraites. Cela fait deux semaines que ces professionnels font la grève en région parisienne.

Sur le site d'incinération d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), une trentaine de personnes, grévistes et leurs soutiens, étaient rassemblées tôt lundi matin autour d'un feu de bois, manteaux d'hiver sur le dos, buvant des cafés brûlants.

À Romainville (Seine-Saint-Denis), la grève a elle aussi été reconduite lundi matin pour une quinzième journée. Devant le centre de traitement des déchets, un barrage filtrant a été mis en place après une réquisition des forces de l'ordre. Sur les 80 camions, seule une dizaine est sortie du garage pour opérer dans les XXe, XVIIe et IXe arrondissements de Paris.

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Le gouvernement «n'hésitera pas» à faire faire des réquisitions dans les raffineries, selon Clément Beaune

Le gouvernement «n'hésitera pas» à procéder à des réquisitions si des raffineries sont arrêtées par le personnel en grève pour protester contre la réforme des retraites, a prévenu lundi le ministre des Transports Clément Beaune.

«C'est une décision de dernier recours, mais comme nous l'avons fait précédemment. Si cela était nécessaire, nous n'hésiterions pas à le faire pour éviter un blocage économique et de la circulation dans notre pays», a prévenu le ministre des Transports sur France Info, évoquant des «mesures ponctuelles, raffinerie par raffinerie».

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Plus tôt dans la matinée, la préfecture du Vaucluse annonçait des rationnements à la pompe dans le département pour pallier des premiers manques de carburant.

«Un député de la majorité qui vote une motion de censure ne fait pas partie de la majorité», prévient Yaël Braun-Pivet

À quelques heures du vote des deux motions de censure, respectivement déposées par le groupe Rassemblement national et Liot, deux questions se posent. D'abord, qui, des députés Les Républicains, décidera de la voter ? Aurélien Pradié, Maxime Minot et Pierre-Henri Dumont ont d'ores et déjà annoncé soutenir celle du groupe indépendant. 

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Ensuite : faut-il s'attendre à ce un vote de la motion du côté de la macronie ? Tout au long des débats, les députés de l'aile gauche ont fait savoir leur réticence quant à la réforme des retraites. La présidente de l'Assemblée nationale et députée Renaissance, Yaël Braun-Pivet, a préféré être claire, hier soir sur BFMTV : «Un député de la majorité qui vote une motion de censure contre le gouvernement ne fait pas partie de la majorité.»

Transports publics perturbés

La circulation des bus a été perturbée à Rennes sur certaines lignes, selon le gestionnaire du réseau Star. À Metz, des manifestants bloquent depuis le début de la matinée le dépôt des bus de l'agglomération, entraînant de très fortes perturbations, a annoncé la régie locale sur sa page Facebook. L'aéroport de Tarbes-Lourdes a été occupé tôt lundi matin pendant plus de deux heures par environ 300 manifestants, sans blocage des passagers ni irruption sur le tarmac, selon un représentant syndical. Les lumières des bâtiments ont été coupées momentanément dans le cadre d'une opération «sobriété énergétique», a précisé Jean-Maurice Darboucabe, élu CGT Énergies Béarn-Bigorre.

Côté SNCF, où la grève reconductible est entrée dans sa 14e journée, quatre TGV sur cinq et deux tiers des TER circulent, selon les prévisions de l'entreprise ferroviaire. Le trafic est encore perturbé sur le réseau francilien.

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En Nouvelle-Aquitaine, des militants de la CGT-Énergies sont entrés dans l'aéroport de Pau-Pyrénées «pour sensibiliser les élus en partance pour Paris», avant le vote des motions de censure. Le courant des infrastructures ainsi que des communes alentour a été coupé pendant une vingtaine de minutes, «sans aucun impact sur l'activité de l'aéroport», affirme la direction, les systèmes électriques de secours ayant aussitôt pris le relais.

Retraites: la préfecture du Vaucluse limite les ventes de carburants dans le département

La préfecture du Vaucluse a décidé lundi de limiter les ventes de carburants dans les stations-service du département, jusqu'à jeudi inclus, afin d'éviter des phénomènes «d'achats préventifs préjudiciables au bon fonctionnement de ces stations».

«Sur l'ensemble du département du Vaucluse, la vente et l'achat de carburants (essence, gazole, éthanol, GPL) sont limités à 30 litres pour les véhicules d'un poids inférieur à 3,5 tonnes et à 120 litres pour les véhicules d'un poids supérieur à 3,5 tonnes», a précisé la préfecture. Cette limitation «ne concerne pas les véhicules des services publics ou entreprises assurant une mission de service public». «La vente et l'achat de carburants (essence, gazole, éthanol, GPL) dans des récipients manuellement transportables sont interdits (notamment jerricans et bidons) sur l'ensemble du département du Vaucluse», a ajouté la préfecture.

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À Marseille, certaines stations étaient fermées faute de carburants, d'autres étaient toujours ouvertes ou attendaient du ravitaillement dans la journée. Dans le Var, «il n'y a pas de difficultés d'approvisionnement», avait indiqué dimanche la préfecture. «S'il manque parfois certains carburants dans certaines stations, cela s'explique surtout par le week-end où il n'y a pas de ravitaillement, les ravitaillements se faisant en semaine», a-t-on ajouté de même source.

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Retraites: «Tout est entre les mains de cette trentaine de députés républicains», déclare Charles de Courson

Invité à s'exprimer ce matin au micro de France Inter, le député Charles de Courson, dont le groupe Liot présente la motion de censure qui a le plus de chances d'être votée, a déclaré que tout reposait « sur le vote de mes amis LR hostiles à ce texte. Je rappelle qu'ils étaient 25 à 26 à vouloir voter la motion de rejet que je portais jeudi dernier et trois ou quatre abstentionnistes. Donc si tous ceux-là votent la motion de censure, elle peut passer. »

Pour l'heure, quelques députés LR comme Aurélien Pradié, Maxime Minot ou Pierre-Henri Dumont ont affirmé qu'ils voteraient la motion de censure transpartisane.

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Un vol sur cinq annulé mardi et mercredi depuis les aéroports de Paris-Orly et de Marseille-Provence

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d'annuler mardi et mercredi 20% de leurs vols à Paris-Orly et à Marseille-Provence, en raison du mouvement de grève des contrôleurs aériens.

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«En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir», souligne l'autorité de l'aviation civile lundi dans un communiqué, invitant «les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol».

«Je regrette que certains dont Aurélien Pradié aient abandonné toute forme de cohérence», fustige Clément Beaune

Le choix de plusieurs députés LR de voter la censure irrite le gouvernement. Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports a déclaré ce matin au micro de Franceinfo qu'il regrettait «que certains dont Aurélien Pradié aient abandonné toute forme de cohérence. Depuis le départ il veut faire une sorte de campagne, il veut se mettre en avant». Clément Beaune a déclaré être «inquiet quand je vois certains au sein de cette droite juger uniquement sur des critères personnel ces décisions politiques».

Le ministre chargé des Transports a ensuite rappelé les risques inhérents à la censure du gouvernement : «Je dis simplement au parlementaires LR : est-ce que vous voulez ajouter de la difficulté à la difficulté ? de l'instabilité ? Est-ce qu'on veut aller vers des élections, une période d'instabilité ? Une motion de censure ce n'est pas rien.»

Bruno Le Maire maintient que le système des retraites ne sera pas déficitaire en 2030 grâce à la réforme

Le régime des retraites sera à l'équilibre en 2030 grâce à la lutte contre la fraude et à des transferts entre branches de la sécurité sociale, a répété lundi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Malgré sept milliards d'euros de «mesures d'accompagnement social», «je garantis qu'en 2030, le régime des retraites sera à l'équilibre financier», a-t-il assuré sur BFM TV.

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Le budget de sept milliards alloués aux mesures d'accompagnement est «généreux» et «nécessaire», a insisté Bruno Le Maire. «Nous ne baisserons pas les pensions de retraite, et nous n'augmenterons pas les cotisations, donc les impôts des Français», a-t-il promis.

«L'immense majorité du groupe LR ne votera aucune motion de censure», affirme Ciotti

Au micro de BFM Nice, Éric Ciotti a affiché sa confiance dans le rejet des motions de censure examinées aujourd'hui à l'Assemblée. «Ce soir, la loi sera approuvée (...), j'en suis sûr», a-t-il affirmé. Le patron des LR a affirmé que «l'immense majorité du groupe LR ne votera aucune motion de censure».

Éric Ciotti a ensuite détaillé les raisons pour lesquelles il ne soutient pas la censure du gouvernement : «Voter une motion de censure, celle avec Madame Le Pen ou celle avec Monsieur Mélenchon, c'est souhaiter demain que Monsieur Mélenchon soit premier ministre, que Marine le Pen soit ministre des Finances. Quel attelage quand même ! Monsieur Boyard ministre des universités ? Tout ça est ridicule !»

«Je souhaite qu'Élisabeth Borne continue de conduire le gouvernement», assure Clément Beaune

Le ministre des Transports Clément Beaune a affiché son soutien à la première ministre ce matin sur France Info. «Je pense qu'elle doit rester. C'est une femme de détermination (...) dont nous avons besoin pour conduire la France», a-t-il déclaré, tandis que des opposants, et jusqu'à certains membres de la majorité parlementaire, réclament sa démission.

Tout en se montrant confiant sur l'issue du vote des deux motions de censure cette après-midi, Clément Beaune a dit qu'il fallait «assumer une forme d'humilité». Il a également regretté que «certains aient abandonné une forme de cohérence», ciblant le député LR Aurélien Pradié.

«La France insoumise porte l'entière responsabilité de l'absence de vote sur l'article 7» de la réforme des retraites, assure Bruno Le Maire

Le ministre de l'Économie et des Finances a estimé sur BFMTV ce matin que l'absence de vote à l'Assemblée nationale est davantage imputable à la France insoumise qu'au gouvernement. «Systématiquement, méthodiquement et volontairement, la France Insoumise a fait obstruction pendant les débats», a estimé Bruno Le Maire, assurant que le gouvernement voulait que l'article 7, qui entérine le recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, soit soumis au vote.

Le numéro 2 du gouvernement a par ailleurs reconnu une part d'«incertitude» sur l'issue des deux motions de censure qui seront débattues à l'Assemblée nationale cette après-midi.

«Je voterai les motions présentées», annonce le député LR Maxime Minot

Combien seront-ils parmi le groupe Les Républicains à signer l'une des deux motions de censure déposées par les groupes Liot et Rassemblement national ? Le député LR, Maxime Minot, a d'ores et déjà annoncé son choix.

«Ça a été une longue réflexion», a affirmé l'élu de l'Oise sur France 2 ce lundi. «J'ai passé le week-end à peser les pour et les contre.» Avant d'ajouter : «Ce dimanche de terrain m'a conforté dans mon choix qui était de me préoccuper de la confiance des administrés et des habitants de mon territoire.» Ainsi, a-t-il poursuivi, «je ne voterai pas la motion mais les motions présentées cet après-midi». Y compris, donc, «celle du RN car ma seule boussole, c'est l'intérêt général».

Une réforme «de gauche» : «Je le dis et je le répète», affirme Olivier Dussopt

Invité sur LCI, Olivier Dussopt a de nouveau assumé une réforme des retraites «de gauche» qui «aurait pu être mise en œuvre par tous les gouvernements sociaux-démocrates au niveau européen». Le ministre du Travail a par ailleurs affirmé que «dès lors que le Conseil constitutionnel aura rendu son avis, Emmanuel Macron pourra promulguer ce texte.» Quant à la loi, «ainsi écrite», elle «prévoit une entrée en vigueur le 1er septembre».

«Je voterai la motion de censure déposée par le groupe Liot», annonce à son tour le député LR Pierre-Henri Dumont

Et de trois. Après les députés LR Aurélien Pradié et Maxime Minot, c'était au tour de Pierre-Henri Dumont d'annoncer sur CNews son choix de voter la motion de censure déposée par le groupe Liot, «celle qui est transpartisane et qui a donc le plus de chances de pouvoir rassembler une majorité de députés cet après-midi à l'Assemblée nationale».

L'élu du Pas-de-Calais estime toutefois que «ce sera compliqué» mais que «l'objectif est de dénoncer les conditions d'examen de ce projet de loi de réformes de retraites». Pierre-Henri Dumont a de même dénoncé des conditions d'examen du projet de loi «horribles», ralentie par un «brouhaha» et ayant empêché son groupe de «défendre [ses] amendements». Ainsi, conclut-il, voter cette motion de censure est un moyen d'«offrir une sortie de crise». «On ne peut pas avoir un pays bloqué : la réalité est que ce projet de loi, on ne peut pas le passer contre les députés, contre le peuple et contre les organisations syndicales.»

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Retraites : routes bloquées dans plusieurs villes de France

Des manifestations sur des échangeurs routiers ou sur les rocades de plusieurs villes ont entraîné des ralentissements ou des blocages de la circulation, comme à Rennes où des feux de palettes ont été allumés sur la rocade sud. Au sud de la ville, les accès au dépôt pétrolier de Vern-sur-Seich sont bloqués, selon Eric Sellini, coordonnateur CGT pour la branche pétrole.

À Caen, le périphérique a dû être en partie fermé en raison d'une manifestation. Dans le secteur de Lorient, la préfecture du Morbihan recense une centaine de manifestants. Des perturbations ont lieu sur la N165 qui relie Brest à Nantes, selon Bison Futé.

Dans le Nord, des opérations de filtrage de la circulation sur des ronds-points ont été signalées à Salomé (Nord), près de Lens, et Epinoy, près de Cambrai, selon la préfecture. Près de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), une centaine de manifestants, drapeaux CGT en nombre, bloquent les trois accès au parc d'activités de l'Inquétrie. Des palettes ont été enflammées et aucun camion ne peut entrer ou sortir de cette zone qui comprend entre autres un dépôt de bus scolaires et un parc de stockage de camions de ramassage des ordures. À Marck, près de Calais (Pas-de-Calais), un échangeur desservant une zone industrielle est fermé en raison d'une manifestation. À Bordeaux, une opération escargot a été mise en place au centre-ville par la CGT-Energies.

Retraites : Aurélien Pradié votera la motion de censure Liot

Au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1, Aurélien Pradié a annoncé qu'il voterait finalement la motion de censure déposée par le groupe Liot. «Peut-être une quinzaine» de députés LR voteront eux aussi la motion, selon le député du Lot. Cosignée par des députés de la Nupes, la motion Liot (Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires) a davantage de chances d'être votée par des élus de droite défavorables à la réforme des retraites.

Il faudrait qu'une trentaine de LR, soit la moitié du groupe d'Olivier Marleix, joignent leurs suffrages à ceux de la gauche, du RN et de Liot. Or le parti de droite a soutenu la réforme et ne veut pas «rajouter du chaos au chaos» en faisant tomber le gouvernement.

«Je n'irai pas à Matignon», affirme Marine Le Pen

En cas de dissolution, et si, après de nouvelles élections législatives, le Rassemblement national arrivait en tête, Marine Le Pen a toutefois affirmé ce matin : «Je n'irai pas à Matignon. Mais nous avons très largement un nombre de profils suffisant pour être premier ministre.»

«Je n'irai pas à Matignon car j'ai été très fois candidate à la présidentielle, peut-être le serai-je une quatrième fois», a-t-elle argué au micro de RTL. «Je n'ai pas absolument pas peur du pouvoir», a ensuite affirmé la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale. «Je l'attends avec impatience pour démontrer aux Français que nous sommes capables de porter les réformes qu'ils attendent.»

Marine le Pen a par ailleurs confirmé la proposition faite vendredi par le président du RN Jordan Bardella, en cas de nouvelles législatives à la suite d'une dissolution, de ne pas opposer de candidats de son parti aux députés LR votant la censure.

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Les Français majoritairement favorables à la chute du gouvernement

Le rapport de force au Parlement est une chose. L'opinion politique en est une autre. Selon plusieurs sondages, une écrasante majorité de Français sont favorables à ce que l'Assemblée nationale acte la chute du gouvernement Borne en votant au moins une des deux motions de censure débattues aujourd'hui.

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Selon une enquête Elabe pour BFMTV, 68% des Français, soit près de sept français sur dix, souhaitent qu'une motion de censure soit adoptée. Selon un sondage Cluster 17 pour Le Point, 74% d'entre eux, soit près de trois Français sur quatre, souhaiteraient que la motion de censure Liot soit adoptée.

Et si les motions sont rejetées ?

Le rejet probable des motions vaudra adoption définitive de la réforme, avant sa promulgation par le chef de l'Etat dans quelques semaines a priori. Même dans ce cas, la gauche compte jouer le tout pour le tout :un référendum d'initiative partagée est dans les tuyaux, et des recours au Conseil constitutionnel se préparent. Une intervention d'Emmanuel Macron pourrait avoir lieu dans les prochains jours.

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Deux motions de censure examinées aujourd'hui

Deux motions de censure destinées à renverser le gouvernement seront débattues aujourd'hui à partir de 16h : l'une a été déposée par le RN et la seconde par le petit groupe de Charles de Courson, Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot).

Charles de Courson à l'Assemblée nationale, le 16 février 2023. LUDOVIC MARIN

Il est peu probable qu'aucune des deux soit adoptée, même s'il ne pourrait manquer que quelques dizaines de voix à la motion du groupe Liot. Pour qu'elle soit adoptée, il faudrait en effet qu'une trentaine de LR, soit la moitié du groupe d'Olivier Marleix, joignent leurs suffrages à ceux de la NUPES, du RN et de Liot. Or, pour l'heure, seuls une poignée de députés LR ont indiqué qu'ils voteraient la motion Liot voire les deux motions. Aurélien Pradié se décidera lundi.

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Bonjour à tous,

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct, consacré à cette journée décisive pour la réforme des retraites.

Contrepartie du 49.3 utilisé vendredi par le gouvernement pour faire adopter le texte sur les retraites sans vote à l'Assemblée, deux motions de censure sont aujourd'hui examinées dans l'hémicycle.

L'Assemblée nationale, à Paris. PhotoLoren / stock.adobe.com

Grâce à ce direct, suivez en temps réel le dénouement de cette longue bataille politique.

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