En direct. Retraites : si on ne peut pas parler de la réforme, "on partira" prévient Berger (CFDT)

Le Secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a prévenu ce matin au micro de Franceinfo : "si on me dit 'vous ne pouvez pas en parler’, alors on partira. Il y a une profonde contestation, un ressentiment qui monte. De quoi voulez-vous parler d’autres?" interroge-t-il.

L'intersyndicale a rendez-vous avec Elisabeth Borne lundi ou mardi prochain.

"Ça dépend de ce que médiation veut dire. Si l'idée était de retirer le texte pour entrer dans une médiation, ça ce n'est pas possible", a répondu ce mercredi sur France 2 le patron du MoDem à propos de l'appel à la médiation de l'intersyndicale. Il ajoute néanmoins que "toute main tendue est bonne à prendre".

Jean-Paul Mattéi, chef de file des députés MoDem, s'était dit favorable à cette proposition, avant de rétropédaler après un appel de la Première ministre.

François Bayrou, le patron du MoDem et membre de la coalition gouvernementale s'est exprimé sur la proposition de Laurent Berger. Le numéro 1 de la CFDT souhaite mettre la réforme des retraites en "pause".

"À partir du moment où un texte a été adopté par l'Assemblée nationale et le Sénat dans le cadre des institutions [...] ce serait une remise en cause profonde", a-t-il répondu sur France 2. "Ça voudrait dire qu’à l’avenir aucun texte difficile ne pourrait être adopté sans que, même adopté, on ne le remette en cause", a jugé l'allié d'Emmanuel Macron.

Mardi, dans une action conjointe de la CGT, SUD Rail, FSU, le NPA et des mouvements d'extrême gauche lillois, des militants ont muré le domicile de la députée Renaissance Violette Spillebout à Lille, dans le Nord.

Une initiative qui a été condamnée par des élus de tous bords politiques. Le mur a rapidement été abattu par les forces de l'ordre.

C'est un revers majeur : ce mardi, au 53e Congrès de la CGT, les délégués présents ont rejeté le rapport d'activité de la direction sortante. Cela relance plus que jamais le suspense concernant le nom du ou de la secrétaire générale qui succédera à Philippe Martinez, patron du syndicat depuis 2015.

Les représentants syndicaux se sont prononcés à 50,32% des suffrages exprimés contre le rapport d'activité. Lors des débats, la direction avait été la cible de multiples critiques sur ses orientations comme sur l'absence de démocratie interne à la CGT.

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La SNCF prévoit pour ce mercredi, au 23e jour de la grève reconductible des cheminots, une amélioration sur les grandes lignes, les TER et la banlieue parisienne.

SNCF Voyageurs prévoit ainsi de maintenir 80% de ses TGV Inoui et Ouigo, les deux tiers de ses Intercités et les trois quarts de ses TER. Les trains de nuit recommenceront timidement à rouler et la circulation sera « quasi-normale » sur l'Eurostar et le Thalys.

Concernant le trafic aérien, l'aviation civile a demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs vols jeudi et vendredi, notamment à Paris-Orly.

La journée de mobilisation de mardi contre la réforme des retraites a été marquée par une fréquentation et des violences en repli.

Le ministère de l'Intérieur a évalué à 740000 le nombre de personnes ayant marché contre la réforme des retraites, dont 93.000 à Paris. Le 23 mars, lors de la précédente journée de mobilisation, ils étaient plus d'un million sur tout le territoire, dont 119000 dans la capitale. Le syndicat CGT a de son côté fait état de 2 millions de manifestants, contre 3,5 millions jeudi dernier. A Paris, ils étaient 450000 mardi, contre 800000 manifestants il y a cinq jours, selon la même source.  

Moins peuplées, les marches étaient également moins violentes, alors que des affrontements brutaux étaient craints, après les violences du week-end à Sainte-Soline.

Après une dixième journée d'action mardi, l'intersyndicale a été invitée par Elisabeth Borne à Matignon en début de semaine prochaine. « On ira. On en a parlé entre nous », a déclaré mardi soir, dans l'émission « Quotidien » diffusée sur TMC, le leader de la CFDT Laurent Berger.

« Oui, on pense collectivement qu'il faut y aller pour porter nos propositions », a-t-il ajouté. « Y compris » la proposition de médiation dont l'hypothèse a toutefois été balayée par Olivier Véran.

« Ce qui est sûr c'est que nous on ira discuter des retraites. Et du travail parce que ça va avec, mais (surtout) des retraites! » a insisté Laurent Berger.