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«En France, les femmes sont libres» : Marlène Schiappa se défend après les critiques sur son entretien dans Playboy

La première ministre Élisabeth Borne a appelé la secrétaire d'État pour lui dire que cette interview n'était «pas du tout appropriée» dans le contexte actuel.

Marlène Schiappa se défend. La secrétaire d'État auprès de la première ministre chargée de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative a accordé un entretien au magazine Playboy dont elle apparaît sur la couverture de l'édition à paraître le 6 avril. Et cette sortie médiatique ne fait pas l'unanimité.

«Défendre le droit des femmes à disposer de leurs corps, c'est partout et tout le temps», a tenu à déclarer Marlène Schiappa sur Twitter. «En France, les femmes sont libres. N'en déplaise aux rétrogrades et aux hypocrites», a-t-elle aussi affirmé.

D'autres ont aussi tenu à défendre l'ancienne secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. «Il ne s'agit pas de poser nue mais d'aborder des sujets importants», a notamment rapporté sur Franceinfo la porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale Prisca Thévenot, surtout dans un magazine qui n'est «pas connu pour promouvoir le sujet du droit des femmes et leur rapport au corps».

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L'annonce de cet entretien a suscité de nombreuses réactions négatives y compris au sein de son propre camp. Élisabeth Borne a appelé Marlène Schiappa pour lui dire que son interview dans Playboy n'était «pas du tout appropriée» dans le contexte actuel. La première ministre lui a fait savoir que ce n'était «pas du tout approprié, à plus forte raison dans la période actuelle», a-t-on appris samedi auprès de l'entourage d'Élisabeth Borne, confirmant une information de BFMTV.

«Un écran de fumée»

La polémique est montée après les interviews d'Emmanuel Macron dans Pif et du ministre du Travail Olivier Dussopt, en première ligne sur la réforme des retraites, dans le journal Têtu dans lequel ce dernier révèle son homosexualité. «On est en plein dans une crise sociale, il y a un sujet sur le maintien de l'ordre, il y a des personnes entre la vie et la mort et j'ai l'impression d'un écran de fumée, entre Têtu, Pif Gadget et Playboy», a déploré sur BFMTV la députée écologiste Sandrine Rousseau.

«Quel est le respect du peuple français, des personnes qui vont devoir travailler deux ans de plus, qui manifestent, qui perdent des journées de salaires, qui n'arrivent pas à manger à cause de l'inflation», a-t-elle ajouté. «Le corps des femmes doit pouvoir être exposé partout, je n’ai pas de problème avec ça, mais là il y a un sujet social». «Dans un pays où le Président s'exprime dans Pif et sa ministre Schiappa dans Playboy, le problème ce serait l'opposition. La France déraille», a twitté le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

Et Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, d'ironiser: «Il ne suffit pas de s'abonner à Pif pour connaître les intentions du gouvernement, il faut aussi s'abonner à Playboy...».