Vu du Royaume-Uni.
Maintenant les motions de censure passées et la réforme des retraites adoptée, les protestations contre Emmanuel Macron et son gouvernement pourraient se répandre en France, estime l’hebdomadaire britannique “The Economist”. Un nouveau soulèvement sur le modèle des “gilets jaunes” n’est pas exclu.
Il s’en est fallu d’un cheveu, 9 voix seulement, mais le gouvernement français a échappé à la censure. Le vote à l’Assemblée nationale ce 20 mars a surpris en se révélant bien plus serré que prévu, à la mesure d’un mécontentement qui ne devrait pas se dissiper de sitôt. Le président Emmanuel Macron est peut-être sorti de la crise politique, mais l’embrasement populaire n’est pas écarté.
Il fallait 287 voix aux partis d’opposition pour renverser le gouvernement centriste de Macron, en minorité à l’Assemblée. Cela aurait signé l’abrogation de sa réforme si controversée, pour le recul de l’âge de départ en France de 62 à 64 ans. Mais la motion de censure proposée par une alliance transpartisane n’a réuni que 278 suffrages. Une autre, déposée par l’extrême droite du Rassemblement national, a été très largement rejetée.
Sur le papier, la Première ministre Élisabeth Borne et son gouvernement devraient pouvoir tourner la page. La réforme des retraites va entrer dans la loi. Estimant la semaine dernière qu’il n’obtiendrait pas assez de voix lors d’un vote à l’Assemblée nationale, Macron a eu recours à l’article 49.3 de la Constitution pour se passer du vote des parlementaires. C’était prendre le risque d’une motion de censure, mais le chef de l’État a gagné son pari.
Le goût amer de la victoire
Le recours au 49.3 va cependant laisser un goût amer. La réforme elle-même est impopulaire. Six semaines de débats parlementaires, de manifestations et de grèves (des cheminots, des éboueurs et d’au
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