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En Gironde, une usine recycle des panneaux photovoltaïques à 94%, une première mondiale

Stéphane Place (à Saint-Loubès), édité par Laura Laplaud 09h01, le 29 septembre 2022

À Saint-Loubès, en Gironde, une usine de recyclage de panneaux photovoltaïques a été inaugurée mercredi. L'infrastructure, qui a nécessité un investissement de deux millions d'euros, doit être capable d'absorber 3.000 tonnes de panneaux photovoltaïques par an et de permettre de récupérer 90% des composants qui constituent ces panneaux.

C'est une première mondiale, une usine recycle les panneaux photovoltaïques à 94%. Et cocorico, elle est française. Elle se situe plus précisément à Saint-Loubès, en Gironde, et a été inaugurée mercredi. Un équipement qui n’existe pas ailleurs, à l’échelle européenne et qui doit permettre de récupérer 90% des composants qui constituent ces panneaux, notamment le silicium, si précieux.

Une véritable "mine urbaine"

Ce site devient en quelque sorte "une mine urbaine", chez nous, dans l’Hexagone comme l'expliquent les promoteurs de cette chaîne de traitement qui permet notamment de récupérer du verre plat. Il n’existe que deux machines dans le monde sachant le faire et la seconde, qui est au Japon, n’est pas encore en fonctionnement.

Un nouveau procédé

À l'entrée de ce site unique en Europe, des piles de panneaux photovoltaïques abîmés par des orages de grêle ou tout simplement arrivés en bout de course après des années d'utilisation. Des panneaux qui vont être recyclés grâce à un procédé tout à fait nouveau. Frédéric Seguin et le directeur d'ENVIE 2E AQUITAINE, qui a investi dans cette filière de traitement.

"C'est un mille-feuille, fusionné à chaud, donc indémontable. Nous on va venir avec une lame chauffante à 300 degrés. On vient racler tous ces laminés comme un rouleau de tapisserie et on va sortir une plaque de verre nickel. Les laminés vont partir chez notre partenaire à Grenoble, ils vont les traiter en pyrolyse et il restera donc l'argent, le cuivre et le silicium", détaille-t-il.

25 emplois à la clé

Nicolas Defrenne est le patron de Soren, l'éco-organisme agréé par les pouvoirs publics pour la collecte et le traitement des panneaux photovoltaïques. "Si on recycle bien, comme on fait ici avec des procédés à haute valeur ajoutée, il y a un rapport de l'Agence internationale de l'énergie qui est paru il y a deux mois, qui dit que 80% des besoins de la filière peuvent être assurés par le recyclage. Le recyclage, c'est un mode de production de matières premières", affirme-t-il.

L'infrastructure a nécessité un investissement de deux millions d'euros pour être capable d'absorber 3.000 tonnes de panneaux photovoltaïques par an, avec à la clé 25 emplois.