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RÉCIT - Au-delà de la colère provoquée par la mort de Mahsa Amini, ce sont toutes les revendications de ces dernières années, ignorées par les autorités, qui s’expriment au grand jour.
Correspondante à Istanbul
Elle tourne, ombre blanche parmi les ombres. Elle tourne et tourne encore, cheveux dans le vent, les bras en hélices, avant de jeter son voile dans un feu de joie. Aussitôt, une nuée d’autres femmes lui emboîtent le pas sur cette place publique de Sari, au nord du pays, en brûlant à leur tour leur foulard sous un tonnerre d’applaudissements. Si la révolte iranienne qui enflamme le pays depuis le décès de Mahsa Amini, le 16 septembre, devait se résumer en une image, ce serait celle de cette danseuse anonyme d’un soir au milieu d’une foule d’hommes et de femmes, captée par des dizaines de smartphones et partagée comme un seul cri sur les réseaux sociaux.
Dix jours, déjà que l’Iran se soulève, toutes générations confondues, du Nord au Sud, des quartiers cossus de Téhéran aux bourgades de province, pour dire non au hidjab obligatoire, non à une République islamique qui brime les femmes depuis plus de quarante ans, non à la brutalité de la police des mœurs qui a causé…
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