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En Israël, Benyamin Nétanyahou tente de rassurer l’allié américain

Le secrétaire d’Etat Antony Blinken s’est rendu à Jérusalem, alors qu’une vague de répression et de violences dégénère dans la ville sainte et en Cisjordanie.

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C’est un lieu commun qu’Antony Blinken a tenu à rappeler, à l’issue de son entretien avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lundi 30 janvier, à Jérusalem : la relation qu’entretient Washington avec Israël est trop profonde pour se résumer aux désaccords des gouvernements en place. Il fallait lire dans cette platitude du secrétaire d’Etat américain une critique en creux. Son administration s’inquiète de la spirale de répression et de violences qui accélère à Jérusalem et dans les territoires palestiniens, comme des déclarations va-t-en-guerre du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël, au pouvoir depuis décembre 2022.

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En Israël même, Washington craint une réforme judiciaire, qui doit effacer les pouvoirs de la Cour suprême, et qui précipite des milliers de manifestants dans les rues de Tel-Aviv. M. Blinken y a fait une allusion oblique. Il a salué « une société civile vibrante » et a enjoint M. Nétanyahou à « bâtir un consensus » sur toute réforme. Encore une fois, une critique en creux. « Washington ne voulait pas en parler publiquement, relève Eytan Gilboa, professeur à l’université de Bar-Ilan et expert des relations israélo-américaines. Aujourd’hui, il y est contraint par l’ampleur de cette réforme, par la vitesse à laquelle elle avance et parce que des leaders juifs américains et des membres du Congrès ont dit à la Maison Blanche qu’elle devait l’évoquer. »

Depuis un mois, M. Blinken a été précédé en Israël par le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et par le directeur de la CIA, William Burns. Tous viennent évoquer l’Iran et la mort des négociations internationales sur son programme nucléaire, jamais actée par Washington. Ils rassurent Israël sur l’existence d’une option militaire. Puis ils viennent faire le tri des messages contradictoires envoyés par le nouveau gouvernement israélien. A chacun, M. Nétanyahou rappelle qu’il est seul à la barre, qu’il partage « les intérêts » et « les valeurs » américaines.

Un Nétanyahou contraint et affaibli

Cependant, M. Nétanyahou paraît contraint, affaibli. Plus aucun parti israélien ne souhaite se joindre à lui, hors les alliés d’extrême droite et religieux ultraorthodoxes dont il dépend, sans alternative. Eux n’ont aucune expérience internationale. Ils tiennent Washington pour un frein à la colonisation des territoires. Ils militent pour restreindre le droit à l’alya, l’immigration juive. Ils méprisent la communauté juive américaine, réformée, assimilée, par trop critique d’Israël. En ce dernier point, ils rejoignent un très proche collaborateur de M. Nétanyahou, le ministre des affaires stratégiques, Ron Dermer, pour qui Israël doit désormais fonder sa diplomatie publique aux Etats-Unis sur les seuls chrétiens évangéliques, défenseurs sans réserves de l’Etat juif.

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