RECHERCHE Organisée le 11 février, la Journée internationale des femmes et des filles de science rappelle que les stéréotypes sexistes prévalent.
« Un » scientifique sur trois est « une » scientifique. Cette disparité flagrante et persistante nuit à la construction d’une société d’égalité et limite les possibilités de trouver des solutions aux grands défis du monde contemporain. De la pandémie de Covid au réchauffement climatique, il est absurde de se priver des facultés intellectuelles et créatrices de la moitié de la population… Pourtant, les femmes et les filles sont toujours sous-représentées en sciences, partout dans le monde. Selon l’édition 2021 du rapport de l’Unesco sur la science, elles reçoivent moins de fonds de recherche que les hommes et elles ont moins de chances d’obtenir une promotion. Dans le secteur privé, les femmes sont moins nombreuses aux postes de direction et aux postes techniques des industries de haute technologie.
« Nous devons appliquer le principe d’égalité de manière active, de sorte que la science soit favorable aux femmes, au lieu de les défavoriser – par exemple lorsque les algorithmes perpétuent les préjugés de leurs programmeurs », soutient l’Unesco. Malgré une pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur, les femmes ne représentent que 22 % des effectifs dans le domaine de l’intelligence artificielle et 28 % des diplômés en sciences de l’ingénieur. Instituée par l’Unesco en 2015, la Journée internationale des femmes et des filles de sciences rappellera, le 11 février, cette réalité, avec la volonté d’en finir avec une telle situation. A. M.
