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ReportageRues, ruelles, bouts de cours, jardins… L'Ukraine est devenue un cimetière de campagne, de civils et de soldats ukrainiens ou russes. Restes qui doivent être répertoriés et identifiés pour documenter les crimes de guerre commis par les forces russes ou rapatriés vers les pays ennemis. L'auteur franco-américain Jonathan Littel parle de cette œuvre macabre.
Dans les rues d'Ukraine vous verrez toujours un van numéroté . 200 affichés sur le verre. : Gruz dvesti, `` cargo 200 '', un code militaire soviétique devenu argot pour le transport de soldats. Parfois ce sont aussi des civils, mais on ne sent plus la différence. Le véhicule fait la navette sans relâche, transportant des cadavres d'un endroit à l'autre sur chaque étape de la dernière étape.
Partout, dans les rues, les jardins, les cours et les ruelles, des crustacés et des crustacés sont apparus comme à marée basse lorsque les troupes russes se sont retirées des zones au nord de Kyiv fin mars. beaucoup. Après que des journalistes les aient pris en photo et que la police les ait répertoriés, ils ont été emmenés à la morgue de la région pour que des experts médico-légaux enquêtent.
Le bâtiment de Boutcha, un tout petit bâtiment blanc avec une seule salle de travail et pas de réfrigération, est rapidement devenu débordé et a dû garer plusieurs camions frigorifiques devant. La procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova (depuis sa destitution par le président Zelensky) a déclaré qu'elle voulait poursuivre l'armée russe devant la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. }
Mais c'est pas facile, malgré les preuves de cadavres jonchant le journal " 1 " et les journaux télévisés. La cause exacte du décès doit être déterminée et prouvée qu'il s'agit d'un crime intentionnel, ce qui n'est pas toujours possible compte tenu de l'état des corps. La charge de travail des procureurs et des médecins légistes est énorme. Un grand nombre de légions russes posent également leurs propres problèmes. Au-delà des épreuves matérielles qu'il impose, le cadavre reste un vestige, un signifiant terrifiant.
ADN post-mortem
Dans la cour, j'ai rencontré un expert français de l'Institut national de recherche sur la criminalité de la gendarmerie (IRCGN) . Ce premier groupe de gendarmes, dépêché en avril, vient de terminer sa mission et range ses affaires. Des hommes et des femmes, tous vêtus d'uniformes bleu foncé avec des armes à la taille, des cartons empilés près des camions, du matériel stocké dans des caisses en métal et prêts à démonter les tentes attachées au labo. Tout cela se déroule sous les yeux joyeux du jeune Ukrainien Dima. Un procureur qui plaisante avec eux, boit de la bière et ne veut pas être identifié au-delà de son lieu de travail.
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