France
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En Vendée, les patrons confrontés à la crise énergétique : « Je freine mes embauches, ou mes investissements ? »

Le département, qui se démarque par un faible taux de chômage et une forte implantation industrielle, n’est pas immunisé contre la crise. La flambée des prix du gaz et de l’électricité fait fondre les marges des entreprises, qui ont du mal à envisager l’avenir.

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Que l’on ne s’y méprenne pas : ici, « on n’a pas l’habitude de crier au loup », rappelle, d’emblée, Arnaud Ringeard, président de la chambre de commerce et d’industrie de Vendée, de son bureau de La Roche-sur-Yon. Le département, avec son tissu entrepreneurial et son taux de chômage de 6 %, près de 1,5 point de moins que la moyenne nationale, fait habituellement figure de bon élève de l’économie française. D’autant que l’industrie y est mieux représentée qu’ailleurs : 30 % de l’activité, contre 13 % au niveau national. Toutefois, en cet automne, l’heure n’est plus à distribuer des bons points, mais plutôt à tirer le signal d’alarme.

Les prix astronomiques demandés par les fournisseurs d’énergie, lors des renouvellements des contrats, obligent les patrons à revoir leur feuille de route pour l’avenir. « Certaines offres ont atteint 1 000 euros le mégawattheure [MWh], pour des entreprises qui avaient des contrats à 50 euros », se désole M. Ringeard, pas avare d’exemples, telle cette entreprise de plasturgie qui voit son poste électricité passer de 2 % à 10 % de ses charges.

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Impossible à encaisser, dans « un contexte où tout augmente, y compris les salaires », assure M. Ringeard. Compte tenu de la situation tendue sur le marché du travail vendéen et « de la concurrence en matière de recrutement, beaucoup d’entreprises ont fait des rallonges », assure-t-il. Résultat, aujourd’hui, « nous sommes face à un mur qui était difficile à anticiper ». Alors chacun tente de s’adapter.

« On va chercher des économies partout »

Thomas Planchot, directeur général de Maison Planchot, qui, de son atelier de production, aux Herbiers, approvisionne huit boutiques à son enseigne en pains, viennoiseries, gâteaux et chocolats, l’assure : « On ne pourra pas répercuter la hausse de l’énergie, car on ne peut plus augmenter les prix de vente. Les gens ne vont pas acheter la baguette à 1,90 euro ! Donc, on va chercher des économies partout, ce qui va nous conduire à freiner notre développement. »

La modernisation prévue des points de vente risque d’être différée à des jours meilleurs. Mais aussi l’achat de machines à découper les gâteaux ou le dédoublement de celles à faire les chocolats, qui permettent de gagner en productivité et d’améliorer les conditions de travail des 200 salariés. « On va prendre plus de risques, faire davantage de maintenance », dit en soupirant M. Planchot. Mais il ne cache pas que, si cela ne suffit pas, la masse salariale figure aussi sur la liste des postes d’économies possibles.

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