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EPR de Flamanville : trois lacunes du projet

L'entreprise qui a géré le plus grand programme nucléaire des années 1980 a construit un nouveau réacteur qui a déjà coûté 12,7 milliards d'euros au lieu des 3,3 milliards d'euros prévus. Comment pourrions-nous faire face à un tel problème pour faire alors? Plus de 11 ans de retard. Il y a plusieurs réponses. Cependant, trois éléments principaux ressortent.

♦ Enjeux politiques

Avant de devenir un enjeu industriel, la REP était avant tout un sujet politique. « François Mitterrand et le Premier ministre Helmut Kohl ont voulu renouveler le succès d'Airbus dans l'aéronautique nucléaire en construisant des réacteurs nucléaires en France et en Allemagne. Côté français, Framatome aussi EDF. , historien du programme nucléaire français.

L'accord intergouvernemental a été signé en 1989. Framatome et Siemens ont créé une filiale commune. Cependant, l'électricien allemand etEDFne sont pas favorables à ce projet. Le premier veut faire évoluer le "Konvoi" et le second conseil veut faire évoluer à 1 450 MW le"niveau N4", qui est une version améliorée du dernier réacteur du parc. Sous la pression du gouvernement, EDF accepte finalement de construire un EPR en 1995. Près de 10 ans après l'

accident de Tchernobyl(1986), l'objectif imposé par les pouvoirs publics est d'avancer le plus possible en matière de sécurité. L'idée est aussi de construire le plus gros réacteur jamais construit, dépassant les 1600 MW. "Je pensais que cela permettrait de réaliser des économies d'échelle sans véritable progrès technologique",souligne l'économiste Jack Perseboa. Erreur.

Double confinement, capteur dermique, 460 000 tonnes de béton (deux fois la taille du réacteur N4), 400 km de plomberie,"monstre"est très imaginé sur le papier. s'avérer compliqué. "C'est comme demander à Renault et Volkswagen de construire une nouvelle voiture du Dauphiné et de la coccinelle, ce qui n'avait pas de sens, notamment parce qu'il n'y avait pas d'effet de série derrière",. Juge Lionel Takkoen, ancien d'EDF ingénieur qui a piloté la construction de Penley et Paruel.

Pour aggraver les choses, la partie allemande fut bientôt abandonnée. Elle abandonne le projet en 1998, créant un gouvernement de coalition composé des Verts et du Parti social-démocrate (SPD). "C'est la première cause de retards et de surcoûts pour ce réacteur, et c'est toujours plus compliqué, sachant que les Allemands ne paient jamais les factures.", CGT Trouble le secrétaire des mines Sébastien Menesplier-Fédération de l'énergie.

En France, le gouvernement des"gauchistes multiples", dirigé par Lionel Jospin, n'est pas très favorable au réacteur nucléaireLe ministre de l'Environnement Dominique Voynet, donc , imposant l'arrêt de Super Phoenix, un réacteur à neutrons rapides. Il est donc urgent d'attendre le démarrage de l'EPR, d'autant plus que la France n'a pas besoin de construire de puissance électrique supplémentaire à ce moment-là. Le gazabondant et peu coûteuxentre en compétition avec les atomes.

♦ Une recherche insuffisante

L'incitation au sein de l'industrie nucléaire bat également son plein. Areva est né en 2000. Cette nouvelle entité a pour ambition de connecter l'amont et l'aval du cycle et de devenir le leader du« nouveau nucléaire ». La patronne des médias Anne Lauvergeon s'oppose à EDF dans sa stratégie de vente d'EPR. "Clé en main"Nous sommes fiers de notre modèle commercial Nespresso. C'est gagner de l'argent avec des dosettes, pas des cafetières. En 2003, Areva a vendu l'EPR à la Finlande pour seulement 3 milliards d'euros et a commencé la construction en 48 mois.

Ce projet d'Olkiluoto a conduit à la quasi-faillite du groupe 12 ans plus tard, mais a poussé EDF à construire un réacteur pour ne pas laisser le champ libre aux concurrents... Cette annonce a été faite en 2004 pour construire le premier EPR en 54 mois à Flamanville (Manche), France. Dans un rapport très important publié en 2020, la Commission d'audit a déclaré que ces deux projets étaient basés sur"dépêchez-vous""mauvaise référence technique et enquête détaillée inadéquate.Fait référence à A. "Pas préparé", selon elle,"Sous-estime la difficulté de construire un EPR"

D'importants contrats de construction passés avec des sous-traitants A cette époque, seules 10 études nécessaires étaient réalisé jusqu'à 40%. La panne d'origine n'a pas été réparée. La situation n'est aggravée qu'en cas de commande de cahiers des charges incomplets et sans cesse évolutifs en cours de travaux, notamment sous la pression de l'Autorité de sûreté nucléaire(ASN).

♦ Perte de compétence

Lorsqu'EDF a coulé le« premier béton »de Flamanville en décembre 2007, l'entreprise a lancé un site de réacteur. Cela fait 16 ans. Le dernier Civaux 2 a été lancé en avril 1991, et l'avant-dernier (Chooz B) a été lancé en janvier 1984. Entre-temps, de nombreux ingénieurs qui ont construit le programme nucléaire ont pris leur retraite.

"La perte de compétences a été considérablement sous-estimée et il y a eu une sorte de ruée vers les maux de tête. Tout le monde savait comment le faire, alors comment le refaire, je pensais l'avoir su",a également souligné Philippe Huet, directeur général adjoint d'EDF, au début des travaux, admettant que le contrôle global était insuffisant, admettant le projet, il n'y a pas vraiment de patron aux commandes.

Derrière EDF, toute la filière était à la peine en raison de la mauvaise qualité des soudures ou du mauvais forgeage des couvercles de cuves. "C'est en partie à cause de l'épuisement de l'industrie du pays et de la perte de savoir-faire technique."Le syndicaliste Sebastian Menesprier a décidé. L'avis partagé par Jean-Martin Folz, ancien patron du groupe PSA Automotive, a réalisé un rapport sur le site en 2019 à la demande du gouvernement.

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Une série d'erreurs et de problèmes

► Décembre 2007Début des travaux de l'EPR de Flamanville. EDF a alors provoqué un délai de construction de 57 mois ou"67 dans l'hypothèse pessimiste". Très vite, le site est devenu incontrôlable.

►2008Vous pouvez voir des fissures dans le béton du radeau.

►2009Les soudures des tuyauteries sur la peau métallique interne du bâtiment réacteur sont insuffisantes.

►2011Existence de"nid de pierre"en béton.

►2012Rupture de la partie soudée de la console du pont à poteaux.

► 2014Des difficultés de soudure des éléments du circuit primaire principal etdes problèmes de « ségrégation excessive de carbone »ont été observés sur le couvercle du conteneur.

►2017"Ne répond pas aux exigences de qualité élevées attendues", Selon l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire), soudures dans le circuit secondaire principal. Des centaines d'entre eux doivent être refaits.