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Espace : pour Sophie Adenot, «le métier d'astronaute n'a pas de genre»

Ophélie Artaud 10h12, le 09 décembre 2022

À la fin du mois de novembre, Sophie Adenot a été la deuxième française à devenir astronaute, après avoir été retenue au sein de l'Agence spatiale européenne au sein d'une équipe composée de trois hommes et deux femmes. Invitée ce vendredi matin au micro de Dimitri Pavlenko, l'astronaute de 40 ans est revenue sur le milieu du spatial, majoritairement masculin. Même si, selon elle, "c'est un métier qui n'a pas de genre".

Elle est la deuxième française a devenir astronaute, vingt ans après Claudie Haigneré. Le 23 novembre dernier, l'Agence spatiale européenne (ESA) a dévoilé la liste de sa nouvelle promotion d'astronautes européens. Et Sophie Adenot, 40 ans, a été retenue parmi 22.523 candidats. Elle rejoint une équipe de cinq personnes, composée de trois hommes, et d'une deuxième femme, la Britannique Rosemary Coogan, 31 ans. Pourtant, Sophie Adenot semble attirer toute la lumière. Une femme exceptionnelle dans un monde majoritairement masculin. Invitée vendredi matin sur Europe 1, Sophie Adenot est revenue sur ce sujet. Et selon elle, être astronaute, "c'est un métier qui n'a pas de genre, même si pour l'instant, les pourcentages font qu'il y a peu de femmes".

"La diversité dans une équipe est à prendre au sens large"

"Je prends à coeur le rôle d'ambassadrice pour les femmes qui ont besoin d'inspiration et les jeunes filles qui ont besoin d'inspiration", a-t-elle expliqué au micro de Dimitri Pavlenko. Si c'est cette nomination au sein de l'ESA qui a fait connaître Sophie Adenot au grand public, l'astronaute a un parcours impressionnant. Elle est notamment devenue en 2018 la première femme pilote d'essai expérimental sur hélicoptère en France pour tester des prototypes, avant d'être promue au grade de lieutenant-colonel en mai 2021.

Pour l'astronaute, "la diversité dans une équipe est à prendre au sens large. Il s'agit à la fois de la diversité des profils, la diversité des origines, la diversité des genres. Et je pense que la promotion des cinq qui ont été choisis, met en lumière différents profils et origines." Au-delà de cette équipe de cinq personnes, douze autres astronautes "de réserve" ont également intégré l'Agence spatiale européenne. Parmi eux, six femmes, et six hommes, dont John McFall, originaire du Royaume-Uni, qui est en situation de "handicap physique", avait annoncé l'ESA. Il pourrait d'ailleurs devenir le premier astronaute handicapé à aller dans l'espace.

Le principe "de la loupe et de la grande vue"

Au micro d'Europe 1, Sophie Adenot, qui nourrit ce rêve de devenir astronaute depuis son enfance, a également tenu à donner des conseils à tous les jeunes qui souhaiteraient se lancer sur cette voie. "Il y a énormément de travail, ça c'est clair", a-t-elle d'emblée rappelé au micro de Dimitri Pavlenko.

"Mais il faut toujours y croire, et ne jamais oublier ce petit principe que j'ai appliqué depuis que je suis petite : celui de la loupe et de la longue vue. Il faut à la fois être dans le quotidien et faire attention aux détails, faire attention à être performant dans son quotidien et tout simplement apprécier ce qu'on fait dans son quotidien. Ça, c'est la loupe, c'est une granularité, une échelle du quotidien. Et la longue vue, c'est garder en tête le rêve, le lointain et c'est ça qui permet d'avancer et ne pas négliger, ni le rêve lointain et ni le quotidien qui nécessite aussi toute l'attention", a-t-elle conseillé au micro d'Europe 1.