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États-Unis, crime : tueries de masse, assassinat des Noirs, données réelles, chiffres officiels

Des policiers américains dans la ville de New-York mobilisés sur une scène de crime.

© Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Délinquance

La réalité du terrain aux Etats-Unis est très éloignée des poncifs sur la criminalité dans les villes américaines.

On les croyait en guerre contre les "stéréotypes", "clichés" et autres "préjugés" : pas du tout ! En fait, s'agissant des États-Unis, les médias d'information rabâchent tant et plus deux poncifs criminels usés jusqu'à la corde :

- Les Noirs, surtout jeunes, meurent victimes d'une police raciste ;

- Et les tueries de masse s'expliquent uniquement par l'abondance (de fait, démen­te) des armes à feu dans ce pays.

Or la réalité du terrain ne corrobore presque rien de ces allégations :

• TUERIES DE MASSE ET ARMEMENT - La pléthore d'armes à feu aux États-Unis explique-t-elle directement les tueries ? Non : les États et villes avec le plus de citoyens armés ne sont pas ceux déplorant le plus d'homicides par balles : à Washington D.C., Chicago & Baltimore, ont des taux d'homicides très élevés, malgré des lois sévères enca­drant la possession d'armes à feu. Voici ce que révèle sur le sujet l'enquête de référence - cependant achevée avant le confine­ment-CO­VID, et donc, l'explosion des homicides et achats d'armes nouvelles de 2020-2022. En 2020 par exemple, 23 millions d'armes à feu neuves furent vendues aux États-Unis.

66% des foyers du Montana et du Wyoming ont au moins une arme légale, sans plus d'homicides par balle qu'au Massachusetts et New Jersey, eux, bien moins armés. Mon­tana, 1,5 homicide par balle pour 100 000 habitants (2019) ; Massachusetts, 1,25/100 000 (moyenne française). En Cali­fornie, 28% des ménages ont au moins une arme, pour 3 homicides par balle pour 100 000 hab. ; Au Ma­ryland, 30% de foyers armés, 7/100 000 homicides. De­laware, 34% de foyers armés, 4/100 000 homicides ; Dakota du sud et Idaho, 50%+ des foyers armés, moins de 1% d'ho­mi­cides/100 000, etc. Conclusion : la quantité d'armes légales et le nombre d'homicides par balle n'ont nulle corré­lation ; plus d'habitants armés dans un État n'égale pas plus d'homicides com­mis ; et sur tous les 50 États, on constate parfois l'inverse.

• POPULATION NOIRE, HOMICIDES, JUSTICE- datant de 2020, la dernière grande étude du FBI concerne les ± 14 000 homicides de 2018, dont 6 576 donnent la race de la victime ; 47,5% du to­tal : l'échantillon est représentatif. En 2018 les États-Unis ont 328 millions d'habitants, dont ± 44 m. de "Noirs" (incluant là-bas les métis). Sur ces 6 576 homicides à race définie, 2 925 Noirs, dont 2 600 victimes d'autres Noirs et 325, d'"autres"). Homicides pour tous les autres, Blancs ou "in­connus" : 3 645 ; Blancs as­sassinés par des Blancs, 577 ; par des Noirs ou "autres", 3 068.

Noirs victimes : 66 homicides par 1 million d'Américains ; Blancs victimes, 13/1m. Un Noir risque cinq fois plus d'être assassiné qu'un Blanc. Noirs coupables d'homi­cides, 72/1 million ; Blanc, 12/1m. ; 6 fois plus d'assassins noirs que de blancs. En 2020, les Noirs sont 13% de la po­pulation américaine, avec ± 50% des assassins et ± 56% des victimes. En Californie, les Noirs sont 6% de la population, pour 31% des homicides. Prisons : (selon le New York Times, 2020) un sur 12 des hommes noirs (25-54 ans) est en pri­son ; pour toutes les autres ethnies, un sur 60.

Reste enfin la situation largement occultée, mais d'autant plus atterrante, dans laquelle stagne, depuis un siècle et plus, la population Afro-Améri­caine : là, bien au contraire, rien à nuancer ou relativi­ser : les faits sont affreux - qu'on en juge.

• AFRO-AMÉRICAINS : SÉGRÉGATION À PERPÉTUITÉ- Surtout par l'habitat : hors d'une mince couche (artistes, sportifs et bourgeoisie noire), cette sé­grégation augmente de­puis 30 ans (UC-Berkeley, Othering and Belonging Institute) : en 2019, 81% des métro­poles (200 000+ habitants) sont plus racialement "sépa­rées" par l'ha­bitat qu'en 1990 (Chicago, Milwaukee, Detroit, New York, Philadelphie, etc.). Ce, massivement et mal­gré toutes les lois et dispo­sitifs d'intégra­tion, les milliards dépensés ; le pire advenant au nord et nord-est du pays.

Dans les quartiers noirs sous ségrégation de facto : revenus plus bas... chômage pire... maisons de moindre valeur... peu d'accès aux soins et à l'éducation... po­lice brutale, etc. En 1968, la discri­mination des habitats est abolie par une loi fédérale [remarque : la guerre de Sécession a pris fin depuis 103 ans] ; en 1968 donc, 65% des Blancs possèdent leur logement et 38% des Noirs. (27% de plus pour les Blancs). En 2018, après un demi-siècle de Fair Housing Act, 72% des Blancs pos­sèdent leur logement, et 42% des Noirs ; différence, 30% pour les Blancs - pire qu'en 1968 ! En 2004, (avant la crise des subprimes) 49% des Noirs possédaient leur logement ; prévision pour 2040... 41% de Noirs pro­priétaires. Accession à la propriété : aux Etats-Unis, le progrès racial marche à reculons.

Revenus et pauvreté, Noirs et Blancs - De 1972 à 2020, d'innombrables programmes fédéraux vi­sent à restreindre, sinon abolir, le gouffre socioéconomique entre Blancs et Noirs ; plus des mil­liers de manifestations et luttes antiracistes - NUL effet sur ces inégalités : en 2020, l’écart est PIRE qu’en 1972. [Revenu moyen d’un foyer par race ou origine, calcul en dollars constants, ajus­tés 2020] En 1972, revenu moyen d’un foyer blanc : $ 58 000 ; noir, $ 32 000 ; écart, $ 26 000 ; en 2020, revenu moyen du foyer blanc : $ 75 000 ; noir, $ 46 000 ; écart, $ 29 000 ! Fortune compa­rée par origine : en 2021, quand un foyer blanc possède un dollar, un foyer latino a 21 cents et un foyer noir, 12 cents.

Enfin, cette différence qui inclut et résume tout : (National Urban League, « State of Black Ame­rica » 2021) : durée de vie moyenne d’un Noir, 74,4 ans, 4 ans de moins qu’un Blanc.

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