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États-Unis : Hakeem Jeffries, le démocrate qui va succéder à Nancy Pelosi au Congrès

L’élu démocrate Hakeem Jeffries a été désigné mercredi 1er décembre par ses pairs pour succéder à Nancy Pelosi et diriger son parti à la Chambre des représentants. Il devient le premier homme noir à occuper de telles responsabilités au Congrès américain.

L’élu new-yorkais de 52 ans, qui occupe des postes à responsabilités dans l’état-major démocrate depuis 2019, a exprimé son « immense fierté » à l’issue du vote à huis clos en sa faveur.

L’élection de Hakeem Jeffries marque un changement générationnel significatif au Congrès américain : il est de trente ans le cadet de Nancy Pelosi, la présidente (ou « speaker ») de la Chambre. Elle-même était la première femme à occuper ce poste dans l’histoire des États-Unis.

Une Chambre républicaine

En tant que chef des démocrates, Hakeem Jeffries naviguera dès janvier dans une Chambre où son parti ne sera plus majoritaire. Les républicains en ont remporté le contrôle à l’issue des élections de mi-mandat de novembre.

Née à Brooklyn, à New York, cette nouvelle figure de proue du parti démocrate a étudié la science politique, les politiques publiques et le droit. Après une carrière en tant que juriste, il est d’abord élu à l’Assemblée de l’État de New York, en 2006, avant d’intégrer la Chambre des représentants en 2012. Il se fait connaître pour ses positions progressistes en matière de justice raciale, de contrôle des armes à feu et des droits reproductifs.

Au Congrès, il a défendu l’interdiction du « chokehold », une technique d’étranglement qui avait causé la mort d’Eric Garner, un homme noir, en 2014. Il a également co-présenté une loi, qui a échoué au Sénat, prévoyant de « rendre la police plus responsable, de changer la culture des forces de l’ordre et de recréer de la confiance entre l’institution et les communautés » à la suite de la mort de George Floyd.

Positions pro-israéliennes

Hakeem Jeffries a cependant expliqué dans une interview donnée à The Atlantic qu’il ne comptait pas céder à « la gauche dure » de son propre parti. Il avait d’ailleurs soutenu Hillary Clinton lors du duel qui l’opposait à Bernie Sanders, moins centriste que sa concurrente, lors des primaires démocrates pour l’élection présidentielle de 2016.

Hakeem Jeffries se démarque également de la gauche démocrate par ses positions pro-israéliennes. Il a notamment critiqué un rapport d’Amnesty International datant de février, qui accusait l’État hébreu d’avoir instauré un système d’apartheid au détriment des Palestiniens.

D’après l’organisation Open secrets, qui se penche sur les financements des campagnes électorales aux États-Unis, il aurait été soutenu par des lobbys pro-israélien comme l’AIPAC, qui a également appuyé de nombreux candidats républicains complotistes.