France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

États-Unis : le comté texan de Loving, dernier bastion sans Covid, est tombé

Sur la carte rouge vif représentant la propagation de l’épidémie de Covid-19 sur le territoire continental des États-Unis, des mois durant, un comté a résisté, épargné par le virus.

Telle l’unique maison restée debout après le passage d’une tornade dévastatrice, dans les plaines ocre écrasées de soleil de cet Ouest texan riche en pétrole, le comté de Loving n’avait pas enregistré un seul cas de coronavirus.

Ce petit miracle faisait la fierté des gens du comté. Il alimentait les conversations, rythmait leur quotidien.

“Pas besoin de mettre ça, ici !” pouvait lancer Chuck Flushe à un client ayant revêtu son masque pour venir commander devant son food-truck, alors qu’à quelques mètres de là, deux ouvriers du pétrole étaient à pied d’œuvre, le visage découvert. “On n’a pas le virus par ici.”

Si seulement c’était vrai.

Car si les rapports officiels du comté n’en ont jamais fait état, une personne au moins avait été testée positive au Covid-19 cet été, dans un centre de santé de Mentone, la seule commune de la région, raconte un membre du personnel de soin.

Un cas antérieur non signalé dans un “man camp”

Et puis mardi 17 novembre, les autorités locales ont dû se résoudre à l’inévitable annonce : trois cas positifs ont été détectés dans le comté de Loving.

Les pouvoirs publics ne s’expliquent pas cette augmentation soudaine.

Parmi les cas antérieurs non signalés, il y avait un homme qui, avant de tomber malade, vivait non loin du centre de Mentone sur ce qu’on appelle ici un man camp, l’un de ces groupes de préfabriqués où se logent les ouvriers itinérants de l’industrie pétrolière et gazière. Mais comme il ne s’agissait pas d’un résident permanent et qu’il a rapidement été rapatrié chez lui, le comté n’a pas jugé utile de recenser ce cas.

Dix mois après la première contamination connue aux États-Unis, le coronavirus s’est répandu jusque dans les moindres recoins du pays. [Plus de 12 millions] de personnes ont été testées positives au virus responsable du Covid-19, et rien que le [23 novembre], plus de [178 000] nouveaux cas étaient encore dépistés.

D’abord largement épargnées par la pandémie, des régions rurales sont devenues d’importants foyers de contamination. Ces tout derniers mois, seuls quelques comtés isolés et peu étendus, comme celui de Loving, pouvaient encore se targuer d’être les derniers bastions américains épargnés par le virus.

Un à un, ils ont enregistré des contaminations. Le comté d’Esmeralda, dans le Nevada, a fait état de son tout premier cas la semaine dernière. Et puis ça a été le tour du comté de Loving.

169 habitants sur 1 750 km2

Le comté de Loving est le moins peuplé des États-Unis continentaux, avec 169 habitants disséminés sur 1 750 km2 de sable, de mesquites et d’arbres à créosote. Pour les gens du coin, ce sont la topographie et la faible densité qui expliquent la bonne situation sanitaire. Ici, on pratiquai