Airbus a décidé de mettre fin à son projet de prise de participation dans la future branche d'activités numériques et de cybersécurité d'Atos. La prise de participation aurait été de près de 30 %. Une décision qui met en difficulté un peu plus encore Atos.
Atos et Airbus avaient pourtant annoncé le 16 février être entrés en discussions, ce qui aurait permis à Airbus de prendre une participation minoritaire dans Evidian, la future entité qui regroupera les actifs les plus prisés d'Atos, dont la division cybersécurité BDS et les superordinateurs.
"Après un examen approfondi, Airbus est parvenu à la conclusion que l'acquisition potentielle d'une participation minoritaire dans Evidian ne répond pas aux objectifs de la société dans le contexte et la structure actuels", a déclaré mercredi le groupe dans un communiqué.
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La capitalisation boursière d'Atos n'est plus que de 1,18 milliard d'euros
Une source a mentionné à Reuters qu'Atos évaluait Evidian à environ sept milliards d'euros, y compris une dette de trois milliards d'euros. "A ce niveau de valorisation, une participation de 29,9% dans Evidian aurait donc coûté 1,2 milliard d'euros" mentionne Reuters.
La capitalisation boursière d'Atos n'est plus que de 1,18 milliard d'euros. Une prise de participation d'Airbus dans Evidian aurait permis à Atos d'obtenir un investissement crucial.
En septembre dernier, Atos a rejeté une offre de rachat d'Evidian pour une valeur d'entreprise de 4,2 milliards d'euros émanant du groupe français Onepoint. Un temps pressenti comme un éventuel repreneur, Thales a pour indiqué en janvier ne pas être intéressé par une prise de participation dans Evidian.
Atos, formé en partie par une série d'acquisitions réalisées sous la direction de son ancien PDG, Thierry Breton, ancien ministre français des Finances et aujourd'hui commissaire européen pour le Marché intérieur, a des liens étroits avec le monde de la sécurité en France. L'État a le dernier mot sur les partenariats.
