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Raffles Place, le quartier d’affaires de Singapour. Jamie Koh/ASSOCIATED PRESS

ENQUÊTE - Le 20e congrès du Parti communiste chinois a confirmé le virage totalitaire «rouge» de la République populaire et précipité la fuite vers l’étranger des élites les plus aisées du pays, qui tentent d’échapper à la mise au pas voulue par Xi Jinping.

Envoyé spécial à Singapour

«Vous ne possédez pas vos actions à la bourse de Shanghaï. Vous en êtes que le gardien pour le Politburo.» Cette plaisanterie détournant la devise d’une grande marque de montres Suisse en dit long sur l’atmosphère régnant parmi les classes fortunées de la première métropole de Chine, au lendemain du triomphe du président Xi Jinping, au congrès du Parti communiste, le 23 octobre à Pékin. La Bourse de Shanghaï a dégringolé au lendemain de l’annonce du troisième mandat sans partage du «Prince rouge» partisan d’un socialisme pur et dur, accélérant l’exode des grandes fortunes chinoises vers l’étranger, et en premier lieu Singapour.

Sous les arcades coloniales du Raffles Hotel, comme dans les food court grouillants des centres commerciaux de l’île-État, le mandarin résonne toujours plus fort, signalant la présence grandissante de familles venues de l’empire du Milieu.

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