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Face à la crise de l’agriculture biologique, un soutien a minima de l’Etat

Les Assises de l’agriculture et de l’alimentation biologiques qui se déroulaient mardi à Paris. Le ministre a répondu à certaines demandes, alors que la France a été critiquée à plusieurs reprises pour ne pas mettre des moyens à la hauteur de ses ambitions.

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« Ce n’est pas encore Noël, mais presque la Saint-Nicolas », a réagi Laure Verdeau, présidente de l’Agence bio, en clôture des Assises de l’agriculture et de l’alimentation biologiques qui se déroulaient mardi 6 décembre à Paris. Une réunion qui s’était ouverte sur un discours du ministre de l’agriculture Marc Fesneau. Il se savait très attendu à l’heure où l’agriculture biologique traverse une période de crise. S’il a répondu à certaines demandes, le soutien de l’Etat reste a minima pour cette filière agricole respectueuse de l’environnement.

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Concrètement il a accepté de conforter les moyens mis à disposition de l’Agence bio, structure publique en charge de l’animation de l’écosystème du bio. Il a choisi d’abonder en particulier le fonds Avenir bio destiné à subventionner des projets de structuration de filière. Il devrait bénéficier de 5 millions d’euros supplémentaires dans le cadre du projet de loi de finances 2023, pour retrouver son niveau de 2022 à 13 millions d’euros. Ce fonds récupérera aussi 2 millions d’euros de reliquat du plan de relance directement fléchés vers la filière porcine.

M. Fesneau a ensuite évoqué le financement d’études pour un diagnostic du marché à hauteur de 150 000 euros et a annoncé dans la foulée qu’il décalait d’un an le lancement du plan ambition bio 2027. L’actuel, lancé en 2018 s’achevait fin 2022. Enfin, le ministre a choisi de mettre sur la table 750 000 euros pour soutenir une campagne de communication. Sachant que le gouvernement avait débloqué il y a un an 500 000 euros alors que les acteurs du bio, confrontés au coup d’arrêt brutal de la croissance du marché, avaient tiré la sonnette d’alarme.

Un signal positif, mais nettement insuffisant pour Philippe Camburet, président de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB). « La conjoncture méritait des prises de position plus ambitieuses de l’Etat pour l’agriculture biologique. Nous souhaitions que le ministre mette en œuvre des soutiens directs aux producteurs contraints de vendre une partie de leur production en conventionnel, perdant ainsi de la valeur ajoutée », regrette-t-il. D’autant que « le gouvernement a fait tomber en pluie cette année des centaines de millions d’euros pour des filières qui ont de tout temps connu des aléas », ajoute-t-il. En ligne de mire, le plan d’aide de 270 millions d’euros débloqué en février pour aider la filière porcine étranglée financièrement.

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Déjà fin juin, la Cour des comptes, qui s’est penchée sur la situation de l’agriculture biologique en France, avait rendu un verdict sans appel : la politique de soutien de l’Etat n’est pas à la hauteur de l’ambition affichée par les pouvoirs publics.

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