France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Fargeot & Cie relance la charentaise fabriquée en France et crée un entrepôt près de Bordeaux

Parmi les leaders de la charentaise haut-de-gamme fabriquée en France, avec sa marque Chausse Mouton, la société périgordine Fargeot & Cie, à Thiviers (Dordogne), a inauguré ce jeudi 1er décembre un nouveau site logistique situé à Saint-André-de-Cubzac (Gironde), aux portes de Bordeaux Métropole et sur l'axe Bordeaux-Lyon. Dirigée depuis 2016 par Alexandre Bataille, Fargeot & Cie a depuis développé une stratégie soutenue d'accroissement de la valeur ajoutée de ses pantoufles et articles chaussants médicalisés haut-de-gamme, en particulier avec sa marque Podowell, dans laquelle s'inscrit la construction de cet entrepôt de 3.500 m2 en Gironde.

Made in France : ce qu'ont promis les candidats à l'Elysée pour réindustrialiser le pays

"Nous produisons des chaussons et principalement des charentaises avec comme objectif d'offrir à nos clients une expérience centrée sur le confort. D'où la création il y a une dizaine d'année d'une gamme de chaussures médicales vendues en pharmacie sous la marque Podowell. Depuis 2016, Fargeot a mis l'accent sur ce segment de marché, qui est de plus en plus technique, via son service recherche et développement et l'innovation pour être au plus près des pathologies" souligne pour La Tribune Isabelle Felgeanu, directrice générale de Fargeot & Cie.

Un entrepôt bien placé et absolument nécessaire

Cet entrepôt, dont l'emprise couvre 14.000 m2, représente investissement de 4,5 millions d'euros soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, qui va permettre à l'entreprise de Thiviers de libérer une surface équivalente à son siège social, ce qui va permettre la transformation et le développement de l'outil de production. Cet entrepôt de Saint-André-de-Cubzac, Fargeot & Cie en avait absolument besoin pour soutenir sa croissance.

"Nous fabriquons 150.000 paires de charentaises par an. Cet entrepôt de 3.500 m2, dont 700 m2 de bureaux, sera doté à partir de février 2023 d'un FabLab pour renforcer nos capacités en conception et développement de nouveaux modèles. Nous allons aussi renforcer nos fonctions marketing et notre chaine d'approvisionnement (supply chain). Nous avons repris en main la stratégie de développement des charentaises et des chaussures médicales pour relancer les ventes. Ce qui représente aujourd'hui 800 références qui sont renouvelées à raison de deux collections par an.

C'est pourquoi nous avions besoin de plus d'espace pour stocker et accompagner la rotation des stocks. A Saint-André-de-Cubzac nous sommes assez proche de notre site de production mais aussi de Bordeaux Métropole" décortique en substance Isabelle Felgeanu.

Patt'touch, la griffe des chaussons cuir faits en Gironde

40 % de ventes en ligne pour Chausse Mouton

L'entreprise périgordine, fondée dans les années 1930, se rapproche de son centenaire et semble en train de passer un cap historique. Grâce à son nouvel entrepôt Fargeot & Cie va avoir ainsi la capacité d'expédier entre 2.500 et 3.000 paires de charentaises par jour. Sachant que Fargeot & Cie, qui n'a pas de magasins en propre, passe par des détaillants mais aussi un site en ligne qui assure 40 % des ventes de charentaises de la marque Chausse Mouton !

Les ventes des modèles médicalisés des marques Podowell, Pulse, Podosolution étant ciblées sur les pharmacies et magasins de matériel médical. Cet entrepôt, d'où va être assurée la gestion de plusieurs fonctions centrales (finances, informatique...), dispose de technologies avancées, comme la digitalisation du processus de commandes, qui est connecté aux plateformes des transporteurs à partir des sites Internet des marques de Fargeot & Cie. En plus de ça, l'entrepôt de Saint-André-de-Cubzac est adapté à la transition énergétique, avec une isolation thermique à la norme RT2012 et écologique.

"La toiture de l'entrepôt est recouverte de panneaux photovoltaïques, ce qui nous rend neutre en terme de consommation énergétique, nous permettant d'éviter l'émission de 2,3 tonnes de dioxyde de carbone. D'autre part, le pourtour du bâtiment est planté d'herbe sur 3.200 m2 et des moutons viendront bientôt y paître" souligne la directrice générale.

Quelques charentaises new look de la marque Chausse Mouton

Il fallait rajeunir la charentaise, qui plaît en Scandinavie

En plus des articles chaussants médicalisés, par exemple pour des patients diabétiques qui ont perdu toute sensations aux extrémités de leurs pieds, l'entreprise périgordine conçoit et fabrique toujours plus de modèles pour coller au plus près des différentes pathologies pouvant affecter les pieds. Mais la nouvelle direction a mis aussi le paquet pour relancer la charentaise, le produit historique de l'entreprise.

"En 2017 nous avons créé la marque Chausse-Mouton pour réactualiser notre charentaise... pour la rajeunir en nous intéressant à une cible familiale dans la tranche 35-60 ans, avec des modèles colorés. Cette année 2017 a également marqué un virage dans notre production. Depuis 2016 Fargeot, qui emploie 110 personnes, a multiplié son chiffre d'affaires par deux, pour à arriver à près de 20 millions d'euros, en particulier grâce au fort développement de Podowell et Chausse Mouton" rembobine avec précision Isabelle Felgeanu.

Avec du made in France dans ses chaussettes, la Maison Broussaud modernise sa production (1/4)

Si comme le rappelle cette dernière avec raison « la charentaise c'est franco-français » la version haut-de-gamme produite par Fargeot de cet article chaussant d'intérieur léger et confortable, qui traditionnellement a tendance à plomber le capital modernité de ses adeptes, fait aussi des émules à l'étranger.

"Nous exportons 15 % de notre production en Europe, en particulier en Scandinavie. Ce qui fait la force de la charentaise c'est justement son côté franco-français qui bénéficie d'une connotation positive, en particulier en Scandinavie où le cocooning et le savoir-faire artisanal français sont très appréciés" défend Isabelle Felgeanu.

 Ce qui laisse entrevoir de réelles marges de développement à l'export.