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En moins d'un mois, nous avons reçu une dizaine de fausses convocations en justice, nous accusant de cyberpédophilie et de trafic sexuel.
En moins d'un mois, nous avons reçu une dizaine de fausses convocations en justice, nous accusant de cyberpédophilie et de trafic sexuel.
En moins d'un mois, nous avons reçu une dizaine de fausses convocations en justice, nous accusant de cyberpédophilie et de trafic sexuel. Steve Tenré / Le Figaro

ENQUÊTE - Des centaines de milliers de messages prétendument signés par les autorités sont envoyés chaque jour aux Français. Ils proviennent en réalité de «mafias» aux méthodes pointilleuses, que Le Figaro décode en profondeur.

«Nos agents ont constaté que des vidéos dénudées de mineurs ont été enregistrées sur votre appareil (...) Nous engageons des poursuites judiciaires contre vous pour des faits d'exhibitionnisme, pédophilie et trafic sexuel.» Cette convocation devant le tribunal, que nous avons reçue par mail au même titre que des centaines de milliers de Français, a de quoi faire paniquer: les faits qui nous sont reprochés, prétendument commis lors de la consultation d'un site pornographique, sont graves, et passibles d'au moins cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Encore plus inquiétant, la convocation, signée et tamponnée par la gendarmerie nationale et Interpol, émanerait directement de Mireille Ballestrazzi, un temps directrice centrale de la police judiciaire. Nous décidons de répondre au mail, jurant notre innocence.

Quelques minutes plus tard, un second courriel nous est envoyé. Notre interlocuteur, «Colonel Gérald Darmanin», persiste à nous accuser. Il nous propose deux solutions pour «sanctionner

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