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Fin de vie : les évêques partagent leur «inquiétude» à Emmanuel Macron

Eric de Moulins-Beaufort

Eric de Moulins-Beaufort a partagé son "inquiétude" quant à une éventuelle évolution de la législation sur la fin de vie. © Norbert Grisay / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Europe 1 avec AFP 18h03, le 27 septembre 2022
Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), a dit mardi à Emmanuel Macron son "inquiétude" quant à une éventuelle évolution de la législation sur la fin de vie. Cette rencontre avait lieu deux semaines après la publication de l'avis du Comité consultatif national d'éthique sur le sujet.

"Nous lui avons dit notre inquiétude qu'en ouvrant un droit nouveau, on donne l'impression que, finalement, la société veut encourager certains à renoncer à vivre", a déclaré Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), ce mardi après un entretien d'"une heure" d'une délégation de la CEF avec Emmanuel Macron.

Cette rencontre avait lieu deux semaines après la publication de l'avis du Comité consultatif national d'éthique, qui a jugé qu'une "aide active à mourir" pourrait s'appliquer en France, mais "à certaines conditions strictes".

Des conclusions attendues en mars 2023

Un débat va désormais s'engager, notamment au sein d'une Convention citoyenne, "constituée dès octobre", qui rendra ses conclusions en "mars 2023". L'exécutif reçoit par ailleurs l'ensemble des acteurs concernés, dont, depuis mercredi dernier, les différents responsables de culte. Le président "nous a exposé la nécessité d'avoir différents niveaux de débats et sa volonté de ne pas diviser la société française sur ce sujet", a affirmé l'homme d'Eglise. Selon lui, Emmanuel Macron "s'est dit tout à fait décidé à prendre en compte ce qui sortira des débats dans ses différentes composantes".

Lors de l'entretien, l'épiscopat a également souligné "l'importance" portée "au développement" et à "l'effectivité des soins palliatifs, encore très mal répartis en France". Le chef de l'Etat "partage cette inquiétude là, globalement, mais il insiste sur la nécessité aujourd'hui de réfléchir au cas des personnes conscientes mais atteintes d'une maladie incurable, qui, librement, après en avoir parlé à leur famille et avec l'accord des médecins, estiment qu'elles n'ont pas envie de vivre les derniers mois qu'il leur reste".

Eric de Moulins-Beaufort a par ailleurs aussi exposé les "processus mis en place, ou en cours", au sein de l'Eglise catholique de France depuis le rapport Sauvé qui, il y a presque un an, avait documenté l'ampleur de la pédocriminalité dans l'Eglise depuis 70 ans. La loi de 2021 dite "contre le séparatisme", qui selon les églises chrétiennes porte atteinte à la liberté de culte, ou encore la situation "en Arménie et en Ukraine" ont également été au menu de la discussion.