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Florence Foresti : « Je n’ai pas peur de choquer »

A l’occasion de son nouveau spectacle, « Boys, boys, boys », dès le 28 septembre, et d’une première série, « Désordres », sur Canal+, à partir du 3 octobre, l’humoriste se confie dans un entretien au « Monde ».

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En cette rentrée, c’est un « festival » Foresti. Avec un nouveau spectacle, Boys, boys, boys, et une première série, Désordres, diffusée sur Canal+ en octobre, Florence Foresti se dévoile plus que jamais, explorant sur scène l’évolution « compliquée » des rapports hommes-femmes et, à l’écran, cette anxiété qui l’envahit si souvent. Vingt ans après ses débuts, l’humoriste va combler ses fans et intéressera certainement, grâce à la sincérité de sa démarche, les jeunes générations.

Dans votre nouveau spectacle, vous prenez la défense des hommes, dont vous supportez mal qu’ils soient considérés uniquement comme des prédateurs et les femmes uniquement comme des victimes. « En ce moment, ils ne sont pas bien, les garçons », dites-vous sur scène. Pourquoi ?

J’ai voulu faire un pied de nez à l’époque et j’ai souhaité, viscéralement, être du côté des hommes que j’aime et que j’admire, et qui ne sont pas du tout comme on peut les dépeindre actuellement en vieux mâles blancs libidineux et dominants. J’ai la chance de ne connaître que des hommes féministes, respectueux, je voulais simplement leur rendre hommage. Quand j’entends, par exemple, mon coauteur, Pascal Serieis, un homme de 50 ans, me dire « J’ai l’impression d’être l’ennemi d’aujourd’hui », alors qu’il est d’une bonté infinie, j’ai envie de lui venir en aide.

Cette ère post-#metoo a eu beaucoup de bénéfices. Mais j’aime ajouter un peu de nuance au débat. Il s’agit, par l’humour et par l’amour, de réhabiliter une certaine forme de masculinité qui me plaît et qui n’est pas celle dont on entend parler à longueur de journée. Des hommes m’ont portée, à commencer par mon père, le plus gentil au monde, un père exemplaire, qui m’a fait confiance, m’a aidée. Sans doute est-ce pour cela que j’ai développé une vision des hommes un peu différente. J’ai toujours grandi avec la certitude que les femmes étaient libres, fortes, et que les hommes n’étaient pas des oppresseurs. Donc ça me donne la liberté d’avoir ce discours, de dire simplement : n’oublions ni l’amour ni les hommes qui sont avec nous. Et ils sont très nombreux.

Comment avez-vous travaillé avec votre coauteur, Pascal Serieis ?

Mon spectacle Boys, boys, boys était habité par une vraie colère, une vraie envie de parler des hommes, je ne voulais pas quitter ce sujet, on était pressés de l’écrire. Pascal adorait les thèmes de la femme de 50 ans, du célibat, de la séduction, il m’a beaucoup encouragée. Je suis toujours anxieuse, à me demander : « Est-ce que j’aurais assez à dire, est-ce que je serai marrante ? » Lui va de l’avant, et moi je recule.

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