Foot - CM - Qatargate - Qatargate : pour Jérôme Valcke, il y a eu un « revirement » de Platini

C'est l'une des questions au coeur de l'enquête pour l'attribution de la Coupe du monde 2022 alors qu'une information judiciaire pour corruption a été ouverte en France : pour quelles raisons Michel Platini a-t-il voté pour la candidature du Qatar ? Par conviction ou sous influence ? Dans un entretien au Monde, l'ancien numéro 2 de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, estime que ce sont les Européens qui ont fait pencher l'attribution, évoquant « un revirement » de Michel Platini dans ce dossier.

« Je suis d'accord avec (Sepp) Blatter (président de la FIFA, ndlr) : les votants européens ont fait pencher la balance, affirme Jérôme Valcke. Je n'accuse pas (Nicolas) Sarkozy ou Michel (Platini) de corruption, mais il y a clairement eu un changement d'opinion des Européens. Il y a eu un revirement, un changement soudain chez Michel qui est lié à quelque chose. Soit une prise de conscience que le Qatar était le meilleur candidat, soit un déjeuner où tout ça a été discuté. Avant, Michel était pro-États-Unis. » Jérôme Valcke fait référence à un déjeuner le 23 novembre 2010, qui aurait réuni le président français de l'époque, Nicolas Sarkozy, Michel Platini et deux hauts dirigeants qataris, le prince héritier Tamim ben Hamad al Thani - devenu émir en juin 2013 - et Hamad ben Jassem al Thani, alors premier ministre.

Sollicité par l'AFP, l'entourage de Platini a fait savoir que ce dernier n'avait « aucune réaction aux déclarations de Jérôme Valcke ». « Ces propos lui appartiennent et il n'est pas et n'a jamais été le confident de Michel Platini », a-t-on expliqué.