Auteur de sa meilleure entame de la saison, le Racing a été emporté par la vague rouge : celle de l'arbitre, M. Wattellier, qui a expulsé sévèrement Nyamsi avant la demi-heure de jeu, puis celle du Stade rennais, véritable rouleau compresseur qui sait appuyer là où ça fait mal. Au moins les Bleus n'ont-ils pas lâché (1-3).

Maxime Le Marchand, pris de vitesse par Arnaud Kalimuendo sur l'ouverture du score. Photo DNA

Les flops

La troisième expulsion de la saison. Après Prcic à Brest et Le Marchand contre Clermont, Nyamsi est le troisième Strasbourgeois à rejoindre les vestiaires prématurément.

M. Wattellier n'a pas hésité à sortir la « biscotte » rouge quand le puissant défenseur central a malencontreusement posé ses crampons sur la cuisse de Bourigeaud (28e). La faute n'est pas intentionnelle et l'expulsion paraît sévère, étant donné que le milieu rennais a pu poursuivre le match, tirer le coup-franc dans la foulée et même être à l'origine du deuxième but breton...

Le quart d'heure de flottement. A un de moins contre Rennes, forcément, tout devient plus compliqué. Mais la défense, point fort du Racing en ce début de saison compliqué, a quand même vacillé. On pense à Le Marchand, jonglé par Kalimuendo sur l'ouverture du score, ou encore au gros quart d'heure de flottement au retour des vestaires qui a vu les Bretons inscrire deux nouveaux buts.

Potentiellement lanterne rouge. Dix-huitième à l'orée de cette 9e journée, le Racing peut potentiellement glisser à la dernière place en fonction des résultats des deux équipes qui suivent au classement, ce dimanche : Brest (à Auxerre) et Ajaccio (contre Clermont). S'ils venaient à toucher le fond, les Bleus ne pourraient que remonter...

Les tops

L'entame prometteuse. Il aura fallu attendre la neuvième journée de Ligue 1 pour voir le Racing réaliser sa meilleure entame de match. Défensivement bien en place, propre au milieu grâce à Prcic, tranchante avec les accélérations de Bellegarde et menaçante à travers Diallo, la troupe de Julien Stéphan est parvenue à bouger les Rennais. Jusqu'à la demi-heure de jeu et l'expulsion de Nyamsi...

 Le match de Diallo. Avant le match, Habib Diallo avait reconnu qu'il aimerait « apporter plus ». Entendez par là que le Sénégalais, attaquant le plus utilisé par Stéphan, souhaite avoir plus d'influence dans le jeu au-delà de sa présence dans la surface.

Ce samedi, l'international a été de tous les bons coups, pensant être imliqué sur l'ouverture du score de Gameiro finalement refusée pour hors jeu (18e). Audacieux, à l'image de sa tentative de retourné dans la surface (45e), il a sauvé l'honneur des Bleus en inscivant son quatrième but de la saison, sur penalty (1-3, 72e).

Un seul amour. On ne connaît pas beaucoup de stades en France où, à 3-0 pour l'adversaire, le public continue à chanter comme si de rien n'était. A la Meinau, le kop a encore joué son rôle de douxième homme, présent dans les bons comme dans les mauvais moments. « Un seul amour, et pour toujours... »

La fiche technique

RACING 1

RENNES 3

Stade de la Meinau. Mi-temps : 0-1. – 25226 spectateurs. Arbitre : M. Wattellier.

Buts : Diallo (72e, sur pen.) pour le Racing ; Kalimuendo (38e), Terrier (49e), Gouiri (61e) pour Rennes.

Avertissements : Traoré (71e), Majer (90e) à Rennes. Exclusion : Nyamsi (28e) au Racing.

RACING : Sels – Dagba (Fila, 63e), Djiku, Nyamsi, Le Marchand, Liénard (cap.) (Delaine, 63e) – Sissoko (Diarra, 46e), Prcic (Perrin, 63e), Bellegarde – Gameiro, Diallo (Kandil, 76e). Entraîneur : Julien Stéphan

RENNES : Mandanda – H. Traoré (cap.), Rodon, Theate, Truffert (Meling, 73e) – Bourigeaud (Doku, 73e), Tait, Ugochukwu, Terrier (Assignon, 82e) – Kalimuendo (Majer, 63e), Gouiri (Abline, 82e). Entraîneur : Bruno Genesio.