France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Football (Mondial) : le Brésil en mode samba frappe les esprits

L’opposition sera plus forte, vendredi (16h) face à la Croatie, tombeuse dans la douleur du Japon (1-1, 1-3 t.a.b.) un peu plus tôt dans la journée (lire page 34), mais ce Brésil a fait...

L’opposition sera plus forte, vendredi (16h) face à la Croatie, tombeuse dans la douleur du Japon (1-1, 1-3 t.a.b.) un peu plus tôt dans la journée (lire page 34), mais ce Brésil a fait honneur à son statut de grand favori de la compétition. Sans renier son identité, bien au contraire.

Avec le retour de Neymar, titulaire au poste de meneur de jeu, Tite a aligné une équipe portée vers l’attaque avec cinq joueurs à vocation offensive. Tous, à l’exception de Raphinha, ont marqué au cours d’un premier acte flamboyant, qui a très vite viré au cauchemar pour les Coréens.

La Corée du Sud naïve

Qualifiés grâce à leur victoire surprise contre un Portugal déjà assuré de sa place en 8e de finale (2-1) avant le troisième match de groupe, les Asiatiques ont fait preuve d’une grande naïveté. En refusant de fermer le jeu, ils se sont exposés aux vagues brésiliennes.

Face à une équipe aussi talentueuse et sûre de sa force, la punition n’a pas tardé à tomber. C’est d’abord Vinicius qui a ouvert le score après un festival de Raphinha (1-0, 7). Puis Neymar a fêté son retour en inscrivant un penalty suite à une main de M. Kim (2-0, 11).

De son lit d’hôpital, Pelé mérite de voir le Brésil sacré avec le football samba qui a fait sa légende.

Le match a tourné à la fessée quand Richarlison s’est amusé d’un défenseur coréen. Trois jongles de la tête, un relais avec Marquinhos et Thiago Silva, restés aux avants postes après un corner, et le Brésil s’envolait grâce à son n°9 (3-0, 29). Malgré deux occasions pour H. Hwang (17, 32), la correction a continué avec un quatrième but de Paqueta à la conclusion d’une superbe passe piquée de Vinicius (4-0, 36).

De la vitesse, du mouvement, une qualité technique incroyable, tout y était pour des Brésiliens en démonstration. Si Raphinha a bien tenté de participer à la fête en y allant de son but (45+3, 54, 62), la Seleçao a logiquement levé le pied en deuxième mi-temps, ce qui a permis à Paik de sauver l’honneur (4-1, 76). Pas immérité pour des Coréens courageux, qui se sont procurés plusieurs occasions avec Son (47) et H. Hwang (68) notamment.

Pour l’amour du beau jeu

Les Brésiliens, fantastiques dans leur animation offensive, ont tout de même concédé huit tirs (six cadrés) au cours des 90 minutes face à de faibles Coréens. Faut-il y voir un avertissement pour les futures échéances face à des équipes plus coriaces ? Pas forcément, car en pliant rapidement le match, les Auriverde n’ont pas été incités à tester leur solidité offensive. Tite s’est même offert le luxe de faire souffler ses latéraux Militao et Danilo en deuxième mi-temps. Même le troisième gardien Weverton a eu droit à ses premières minutes de jeu.

Si le Brésil risque de souffrir face à des adversaires plus rigoureux, avec le seul Casemiro comme garant d’un semblant d’équilibre, elle n’en reste pas moins déconcertante avec son attaque de feu. Personne ne la brimera de vouloir triompher par le jeu. Avec cette armada renforcée par le retour de blessure de Neymar, pas encore en jambes mais toujours aussi inspiré, le Brésil peut se rêver un destin doré comme la géniale génération de 1970.

De son lit d’hôpital, Pelé mérite de voir le Brésil sacré avec le football samba qui a fait sa légende. La route est encore longue pour Tite et ses hommes mais une chose est certaine, 20 après son dernier sacre, le Brésil triomphera pour l’amour du beau jeu ou ne triomphera pas.

Neymar : « On rêve du titre »

Neymar (par rapport à l’élimination du Brésil en quarts de finale en 2018). « Cette fois, c’est le moment d’aller plus loin. On rêve du titre, bien sûr, mais il faut y aller pas à pas. Il reste trois matches, nous sommes prêts et concentrés pour remporter ce trophée. »
Vinicius Junior. « C’est normal qu’on aille crescendo dans le tournoi, on emmagasine plus de confiance au fil des matches, on a plus d’automatismes. Aujourd’hui, nous avons affronté une équipe qui nous a laissés de l’espace, et quand on nous laisse de l’espace, c’est compliqué pour les adversaires. »
Paulo Bento (sélectionneur de la Corée du Sud). « Je remercie les joueurs, ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. La défaite est juste, nous devons féliciter le Brésil, ils étaient meilleurs que nous. C’est la victoire normale d’une grosse équipe, un candidat au titre. Je suis très heureux du travail des garçons. Je pense que nous pouvons être fiers au bout de quatre ans de travail, pour la troisième fois dans l’histoire du football coréen nous sommes sortis des poules ».