Football (Mondial) : les Bleus se cherchent à droite

L’épisode de la chaîne en or a presque relégué au second plan sa prestation médiocre. Dimanche, à la 42^e minute de France - Pologne (3-1), Jules Koundé a été contraint par l’arbitre d’enlever le bijou qu’il avait négligemment laissé autour de son cou. Une étourderie qui n’a pas du tout plu à Didier Deschamps : « Jules a eu de la chance qu’il ne soit pas en face de moi, autrement….(NDLR. Il mime l’action de l’arracher...

L’épisode de la chaîne en or a presque relégué au second plan sa prestation médiocre. Dimanche, à la 42^e minute de France - Pologne (3-1), Jules Koundé a été contraint par l’arbitre d’enlever le bijou qu’il avait négligemment laissé autour de son cou. Une étourderie qui n’a pas du tout plu à Didier Deschamps : « Jules a eu de la chance qu’il ne soit pas en face de moi, autrement…. (NDLR. Il mime l’action de l’arracher). Une chaîne, ce n’est pas autorisé sur un terrain de football, il devrait le savoir et il le sait. On ne joue pas avec une montre, ou des lunettes de soleil. »

Le latéral droit des Bleus s’en sort bien. Il aurait pu également se faire remonter les bretelles par le sélectionneur après le faible niveau de son match. Peut-être l’a-t-il été en privé. En public, en revanche, Didier Deschamps prend soin de ménager celui qu’il a intronisé titulaire après le mauvais match de Benjamin Pavard face à l’Australie (4-1).

“C’est toujours pareil, quand vous parlez de l’un c’est au détriment d’un autre. Benjamin avait fini en difficulté au premier match », avait déclaré Deschamps à propos de la prestation de Koundé contre le Danemark (2-1). “Jules a permis à l’équipe de France d’être solide. C’était une bonne performance pour lui aussi. »

Pavard grillé

Ciblé par le sélectionneur polonais Czesław Michniewicz, qui avait densifié son côté gauche pour appuyer sur le flanc droit français, le défenseur du FC Barcelone n’a pas fait de grosses erreurs dimanche, à l’image de son match contre le Danemark. Sur le plan offensif, c’était en revanche laborieux avec plusieurs pertes de balles.

Deschamps ne demande pourtant pas la lune au défenseur central de formation. Avec Ousmane Dembélé devant lui, l’ancien Bordelais n’est pas tenu de dédoubler, au contraire de Théo Hernandez à gauche. Mais ses imprécisions sur les premières relances font tache à ce niveau.

« Sur l’apport offensif, je dois avoir plus de justesse technique, j’ai perdu des ballons un peu faciles et je dois plus communiquer avec mes partenaires », avait reconnu Koundé après le match contre le Danemark.

J’ai perdu des ballons un peu faciles et je dois plus communiquer avec mes partenaires.

Si le sélectionneur protège son latéral droit, c’est qu’il n’a pas d’alternatives. Meurtri par les (sévères) critiques qu’il a encaissées après le premier match, Pavard « n’est pas dans les bonnes dispositions » pour jouer, a expliqué Deschamps. « Il n’est pas heureux de cette situation, j’ai eu plusieurs échanges avec lui. » Si le contenu du dialogue n’a pas fuité, il est clair que le défenseur du Bayern Munich ne fait plus partie des plans du staff des Bleus.

La menace Foden

Pavard a même été dépassé dans la hiérarchie par Axel Disasi, qui est, comme les deux autres, un défenseur central, ce qui illustre les lacunes de la structure de la liste des 26. La prestation du Monégasque contre la Tunisie (0-1) n’a pas convaincu et son entrée tardive (90^e) dimanche n’a pas permis de le juger.

C’est donc, sauf énorme surprise, Koundé qui débutera samedi (20h), en quarts de finale contre l’Angleterre. Il aura fort à faire face aux crochets de Phil Foden et aux montées de Luke Shaw. Remplaçant lors des deux premiers matches, Foden, le talentueux ailier de Manchester City, a signé deux belles prestations face au Pays de Galles (3-0) et au Sénégal (3-0) en 8^e de finale.

Le sélectionneur anglais Gareth Southgate dispose même d’alternatives de choix avec Marcus Rashford et Jack Grealish sur le banc.

Dure soirée en perspective pour Koundé qui va devoir élever son niveau.

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