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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, mardi 31 janvier, dans les rues de Paris contre la réforme des retraites. Sébastien SORIANO/Le Figaro

DÉCRYPTAGE - Au-delà des bataillons habituels des mobilisations sociales, les petites villes de province ont fait le plein de manifestants.

«C’est la goutte d’eau.» Croisé dans le cortège parisien du 19 janvier, Marc résumait bien, en quelques mots empreints d’une colère froide, le sentiment de nombreux manifestants opposés à la réforme des retraites. Ce syndicaliste arborant une chasuble Solidaires rose battait le pavé aux côtés de sa collègue, Patricia: si le projet du gouvernement passe, tous deux devront travailler quelques années de plus. Une mesure qui, ajoutée à une inflation écrasante, a fini par les convaincre de descendre dans la rue. Et ils n’étaient pas seuls.

Lors des deux dernières mobilisations nationales, l’on croisait aussi des primo-manifestants et autres farouches opposants au macronisme plus habitués à battre le pavé, mais tous partageaient le même écœurement. Le 19 janvier comme le 31, les leaders syndicaux l’assuraient: la France était dans la rue. Du privé à l’Éducation nationale, en passant par les transporteurs routiers, la métallurgie, la fonction publique, les services à la personne ou les étudiants…

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