France-Pologne en direct : Deschamps aligne son équipe-type, Mbappé, Giroud, Dembélé et Griezmann titulaires

Vos désirs sont des ordres

Pour rappel, si la France s’impose, elle affrontera le vainqueur d’Angleterre-Sénégal. Deux sélections pour lesquelles les Bleus gardent des souvenirs récents contrastés. Pour ce qui est des Three Lions, les plus nostalgiques se souviendront du premier tour de l’Euro 2004, lors duquel les Bleus avaient renversé les Anglais avec deux buts de Zinédine Zidane dans les toutes dernières minutes de la partie (2-1).

Pour ce qui est du Sénégal, le dernier duel en match officiel remonte à 2002, et la défaite inaugural du Mondial face aux Lions de la Teranga. Le début de la chute de la génération bleue championne du monde 1998 et championne d’Europe 2000.

Ils sont Indiens, originaires pour la plupart de l’Etat du Kerala, férus de football et supporteurs inconditionnels de l’équipe de France. A Doha, ces fans qui vantent la science du jeu d’Antoine Griezmann et l’art du dribble de Kylian Mbappé dans un « Indian English » enjoué, sont l’une des étrangetés du Mondial.

Benjamin Barthe, l’un de nos envoyés spéciaux au Qatar, est allé à leur rencontre.

On ne parle pas beaucoup de lui, après on parle assez rarement du troisième gardien, mais Alphonse Areola sort toutes les frappes à l’échauffement. Et si Didier Deschamps nous faisait une « Van Gaal » en sortant l’ancien Parisien du banc en cas d’une séance de tirs au but ?

Damien Perquis et Ludovic Obraniak ont porté les couleurs de la Pologne et ont disputé l’Euro 2012 en Pologne. Bon, cela a laissé moins de traces dans les annales du football polonais.

Mais l’apport des descendants de l’immigration polonaise ne se reduit pas qu’au rectangle vert. En coulisses, quelques éducateurs et formateurs ont oeuvré au rayonnement du football français. Parmi eux, le regretté Francis Smerecki- décédé en 2018- entraîneur national fédéral de 2004 à 2015. C’est lui qui avait emmené la génération 1991 d’Antoine Griezmann sur le toit de l’Europe en 2010, chez les moins de 19 ans.

« Sa disparition me fait beaucoup de peine. C’est un entraîneur qui a beaucoup compté dans mon parcours. Je jouerai aussi pour lui en Russie » avait déclaré « Grizou » au sujet du technicien disparu quelques semaines avant le Mondial russe 2018 remporté par la France. Adjoint de Raymond Domenech lors du Mondial 2006, Pierre Mankowski a mené les moins de 20 ans à la victoire au Mondial 2013. Parmi eux, quatre sont devenus champions du monde en 2018 (Areola, Thauvin, Umtiti et Pogba).

Nourrie par des éléments aux origines multiples, l’équipe de France a pu profiter de l’apport de joueurs aux origines polonaises. Le plus illustre d’entre eux est bien évidemment Raymond Kopa, né Raymond Kopaszewski, l’un des premiers grands meneurs de l’histoire la sélection tricolore.

Le natif du Pas-de-Calais, fils de mineurs polonais, est un véritable précurseur. Il devient, en 1958, le premier Ballon d’or français, et son passage au grand Real Madrid de la fin des années 1950 le fait entrer dans une autre dimension, à une époque où les transferts n’étaient pas légion. Plus récemment, l’ex-défenseur international Laurent Koscielny, néo-retraité du football, a porté la tunique bleue à 51 reprises, disputant notamment l’Euro 2016, lors duquel il a atteint la finale.

On a déjà évoqué le match de 1982 pour la troisième place et la défaite contre la Pologne. Ce jour-là, Jean Castaneda avait été titularisé dans les cages pour une performance assez moyenne on va dire.

La légende du football anglais, sir Stanley Matthews commentait ce match et avait eu cette phrase mémorable : « Jusqu’ici, je me demandais pourquoi Michel Hidalgo continuait à faire jouer Ettori. Après avoir vu Castaneda, je connais la réponse à cette question ».

Place à vos pronostics, et à vos arguments, avec la mention de notre célèbre hashtag !

A Austerlitz, un Kop cocardier voit globalement les Bleus s’imposer !

Grégor voit un succès aisé des Bleus 3-0. Walid voit les Tricolores s’imposer 2-0. Gabriel, lui, par contre, redoute le 1-0 surprise de la Pologne, mais son cœur lui dit de pronostiquer 1-0 pour la bande à Mbappé.

Côté envoyés spéciaux, Alexandre et Anthony voient respectivement 2-1 et 3-1 en faveur des joueurs de Didier Deschamps.

Le dernier 8e de finale de la Pologne auquel j’ai assisté - et le seul il faut bien dire - s’est terminé par une qualification polonaise pour les quarts de finale... aux tirs au but. C’était contre la Suisse, à Saint-Etienne, lors de l’Euro 2016.

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Les Bleus ont-ils définitivement oublié le dogme défensif issu du succès mondial de 1998 ? Au Qatar, ils ont commencé leur tournoi avec une ligne de quatre défenseurs (comme en Russie), mais Deschamps y a ajouté – et maintenu – un joueur offensif en plus. Ce détail en apparence modifie toute la philosophie de l’équipe et lui donne sa nature plus audacieuse. Avec quatre joueurs offensifs de grand talent (Dembélé, Giroud, Griezmann et Mbappé), ils ont de quoi effrayer n’importe quel adversaire.

Explications de notre envoyé spécial, Anthony Hernandez

Je vais tenter avec de la nourriture dans la bouche.

Non, mais vous pouvez lire cet article de notre correspondante Sophie Landrin, pour découvrir comment les ouvriers népalais ont été piégés dans un système d’exploitation et de travail forcé sur les chantiers qataris.

En cherchant bien, on a fini par rencontrer des supporteurs polonais. Certains sont optimistes, à l’image de ce monsieur qui n’hésite pas à afficher ses couleurs. « On va gagner le match, parce qu’on est la Pologne », hurle-t-il en anglais dès qu’on lui demande de poser pour une photo. Son ami, Piotr (venu en voisin de Dubaï) est plus réservé. « J’espère qu’on va jouer au foot, qu’on perde au moins avec style », dit celui qui n’apprécie pas la stratégie trop défensive du sélectionneur, Czesław Michniewicz.