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France-Pologne : l'histoire s'écrit (déjà) maintenant

Opposés aux Polonais dimanche en huitième de finale de la Coupe du monde, les Bleus n'ont pas le droit à l'erreur.

Envoyé spécial à Doha

Le tremplin ou le ravin. Un début d'ivresse ou une profonde tristesse. La donne est claire et totalement binaire pour l'équipe de France avant de débuter « une nouvelle compétition », comme le rabâche Didier Deschamps depuis la fin du premier tour. Face à une Pologne (16h dimanche, TF1, beIN Sports) largement à leur portée et qui, sans son gardien de but (Wojciech Szczęsny) ou son attaquant star (Robert Lewandowski), ne ressemblerait vraiment pas à grand-chose (1 victoire, 1 nul et 1 défaite en phase de poule, seulement deux buts inscrits), les tenants du titre n'ont pas d'autres choix que de valider leur billet pour les quarts de finale de la Coupe du monde.

Sans jouer les oiseaux de mauvais augure, une élimination, après l'échec de l'Euro, balaierait d'un revers de main le séduisant premier tour entrevu (oublions la défaite face à la Tunisie concédée par une équipe de France B) avec l'esquisse d'une équipe, les prémisses d'une grande force collective et provoquerait surtout des turbulences XXL au sein de la maison bleue. Avant un grand ménage. Scénario auxquels ne pensent pas une seule seconde Kylian Mbappé et ses partenaires. Et ils ont raison. Aux oubliettes la sinistrose. Place à l'optimisme et la confiance nés d'une phase de poule bien négociée.

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26e nation FIFA, la Pologne ne doit pas faire peur aux Bleus

Si l'Allemagne et la Belgique, éliminés au premier tour, ont déjà rejoint l'Italie (non qualifié au Qatar) dans le camp des fiascos, l'équipe de France entend se faire respecter dimanche et passer le premier écueil avant de penser à l'Angleterre ou le Sénégal (20h, TF1, beIN Sports) en quart de finale. Contrairement à l'Euro, Deschamps et son staff se savent dans des prédispositions différentes au moment d'aborder ce rendez-vous sur la pelouse du stade Al-Thumama de Doha, enceinte qu'ils découvriront pour la première fois dans ce Mondial. Si les apprentis coiffeurs ont fait peine à voir mardi contre la Tunisie (1-0), cette rencontre a permis de faire souffler les cadres (LLoris, Rabiot, Griezmann, Mbappé, Girourd) et des éléments (Upamecano, Koundé, Hernandez, Dembélé) dont le peps et la fraîcheur compteront face aux Polonais, 26es au classement FIFA, intercalés entre la Suède et l'Ukraine. C'est dire leur niveau… relatif.

Didier Deschamps GARETH BUMSTEAD / REUTERS

Il y a un peu plus d'un an, avant l'échec contre la Suisse en 8e de finale à l'Euro, les Bleus avaient dû cravacher pour sortir d'un groupe costaud (Portugal, Allemagne) et étaient apparus lessivés suite au deuxième match disputé sous le cagnard de Budapest contre la Hongrie par plus de 35 degrés. Au Qatar, la donne est différente. Avec des organismes reposés, des têtes fraîches et une gestion de groupe idéale, l'excuse de la condition physique et des éléments extérieurs n'auront pas lieu d'être dimanche. Hors de question que les Polonais mettent la clim' aux tenants du titre…

Griezmann, Mbappé, Giroud, Rabiot, Dembélé, Hernandez... Mis au frigo pour apporter leur fraicheur

Signe d'une compétition nouvelle, Didier Deschamps a envoyé au front l'un de ses meilleurs lieutenants vendredi en conférence de presse : Antoine Griezmann (31 ans, 113 sélections). Tout sauf un hasard quand on sait à quel point le technicien de 54 ans anticipe, décortique et analyse tout. Ces fameux détails qui font le ciment d'une ambition collective.

À deux jours du 8e de finale, le chef d'orchestre de ces Bleus version 2022, a délivré la bonne parole. Entre profondeur et légèreté, sérieux et autodérision. Pour un exercice réussi de main de maitre. « Je donne tout pour le maillot, la France mais aussi pour Deschamps, plante « Grizou », qui s'apprête dimanche à disputer son 71e match consécutif –un record- avec la sélection. Chaque match, chaque action, c'est comme un merci que je lui adresse. Je veux essayer de tout faire pour qu'il soit fier de son numéro 7. »

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Une vraie déclaration d'amour pour un soldat qui a connu les campagnes de 2014, 2016, 2018 et 2021 avec « DD ». L'équipe de France en aura besoin, tout comme d'un Kylian Mbappé en feu, d'un Olivier Giroud précis, d'un milieu de terrain dominateur et d'une défense solide autour d'un Hugo Lloris qui égalera Lilian Thuram en nombre de sélections (142 chacun) au panthéon de la sélection. Mais l'histoire collective au Qatar ne fait que commencer dimanche. Normalement. Le temps des braves a sonné.