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«Je veux qu’on gagne dans cinq ans. Mon ambition, c’est de maintenir une voix libre et audible», explique François Ruffin (ici, le 16 mai, à Paris). YANN CASTANIER/Hans Lucas via AFP

PORTRAIT - Le député cherche à se replacer au centre du jeu politique à gauche.

Dans son bureau de l’Assemblée, au troisième étage du 101, rue de l’Université, au bout d’un couloir à la moquette neuve, les yeux de François Ruffin brillent. Ce n’est pas la perspective d’être un mois enfermé dans l’hémicycle à débattre du projet de loi de finances pour 2023 qui emballe le député de la Somme du groupe des Insoumis, journaliste de Fakir et réalisateur de documentaires. Loin de là. Plutôt un entretien qu’il vient juste de réaliser avec Pauline Londeix, jeune activiste internationale et figure pugnace de l’accès aux médicaments pour tous. «Elle sera ma ministre de la Santé», dit-il à moitié en riant de cette ancienne militante d’Act Up. On ne saura pas qui serait son premier ministre dans cette configuration, ni son ministre de l’Intérieur, mais on sent queFrançois Ruffin reconstruit un monde à lui.

Un temps, il a été considéré comme possible successeur de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier, avait-il confié en mars 2019 au Figaro, «m’encourage à ne pas fermer la porte de la…

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