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Fusillades aux États-Unis : ces héros ordinaires qui s’interposent

Témoignages.

À Colorado Springs ou Monterey Park, des civils, armés ou non, ont pris des risques pour intervenir lors de tueries de masse. Pour le “New York Times”, les Américains sont aujourd’hui entraînés à “s’échapper, se cacher, se défendre” s’ils se trouvent en présence d’un tireur. Mais de nombreux observateurs estiment qu’on n’aurait jamais dû en arriver là.

Un mémorial sur le campus de l’université de Caroline du Nord, à Charlotte. Le 1er mai 2019, Riley Howell, un étudiant, avait été tué par balle alors qu’il aidait à arrêter un tireur.
Un mémorial sur le campus de l’université de Caroline du Nord, à Charlotte. Le 1er mai 2019, Riley Howell, un étudiant, avait été tué par balle alors qu’il aidait à arrêter un tireur. PHOTO TRAVIS DOVE/THE NEW YORK TIMES.

Jason Seaman, un professeur de sciences au collège de Noblesville, dans l’Indiana, était en train d’aider un élève à faire un exercice quand un autre élève est revenu des toilettes, a sorti un pistolet de sa poche et a commencé à tirer.

Seaman, aujourd’hui âgé de 34 ans, a lancé un mini-ballon de basket sur l’élève avant de se jeter sur lui et de réussir à le désarmer.

“Je n’ai pas eu le choix, c’était ça ou mourir”, raconte-t-il dans un entretien, où il revient sur cette fusillade de mai 2018 lors de laquelle il a été blessé à l’abdomen, à l’avant-bras et à la main :

“Quand c’est une question de vie ou de mort, vous ne vous posez pas de question.”

À la suite du massacre à l’école élémentaire de Sandy Hook en 2012 [qui avait fait 26 morts, dont 20 enfants, dans le Connecticut], “s’échapper, se cacher, se défendre” est devenu la consigne du gouvernement en cas de fusillade et les Américains sont désormais incités à s’attaquer au tireur s’ils n’ont pas d’autre solution. Depuis, cette consigne est répétée dans les écoles, sur les lieux de travail et lors de sessions de formations privées, un mot d’ordre déprimant pour un pays qui compte des centaines de millions d’armes à feu et où les tueries de masse sont un fléau qui ne cesse de s’aggraver.

“Le pire a pu être évité”

Pour les partisans d’une législation plus restrictive sur les armes à feu, aucun Américain ne devrait avoir à s’interposer face à un tireur armé d’un fusil d’assaut de type militaire dans une discothèque, une église, un centre commercial ou un lycée.

Mais lors des massacres de ces derniers mois, c’est l’affrontement qui a été choisi par les personnes présentes, qui ont attaqué les tireurs et les ont empêchés de poursuivre leur massacre.

En novembre, à Colorado Springs, dans le Colorado, deux personnes se trouvant sur les lieux de la fusillade, dont un vétéran de l’armée américaine, ont maîtrisé un assaillant qui était entré dans une boîte de nuit et avait tué cinq personnes en quelques secondes. L’été dernier, dans un centre commercial de la banlieue d’Indianapolis, un par

Julie Bosman, Mitch Smith, Eliza Fawcett et Serge F. Kovaleski

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