Gaël Fickou : « Gamins, on rêvait tous de jouer ce genre de match »

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« Sur quoi est principalement axée votre courte semaine de préparation à Rome avant le déplacement à Dublin ?
Il y a eu beaucoup de récupération et de repos. Lundi, on a pu aller se balader dans Rome et penser à autre chose. Ici, le temps est agréable, c'est sympa. À Capbreton, on a enchaîné les entraînements pour essayer d'avoir un pic de forme face à l'Irlande, parce qu'on sait que ça sera un gros combat. Et comme ça a tapé fort aussi face à l'Italie le week-end dernier, c'était important de se régénérer, d'autant plus qu'on a un jour de récup de moins que les Irlandais. Il faut faire du gaz, parce qu'on en aura besoin samedi.

Comment avez-vous essayé de corriger toutes ses fautes d'indisciplines commises face à l'Italie dimanche ?
Tout simplement grâce à la vidéo. On a beaucoup travaillé là-dessus durant les deux premiers jours de la semaine. Il y a eu beaucoup d'échanges avec le staff, avec Jérôme (Garcès, le consultant sur l'arbitrage), mais aussi avec Joël Judge, qui est le référent des arbitres dans le monde entier. On a travaillé des situations, par forcément sur le terrain mais à la vidéo. Après, il faut aussi se rappeler qu'on a souvent été bon en matière de discipline ces trois dernières années. Il ne faut pas forcément tout remettre en question parce qu'on est passés à côté sur un match. Ça arrive. On va essayer de ne pas le faire deux fois. Il ne faut pas s'affoler et continuer à travailler sereinement. Peut-être qu'on n'a pas été assez vigilant dans ce domaine-là ces dernières semaines.

« On sait qu'on a les armes pour les battre puisqu'on a déjà réussi à le faire »

L'Irlande, que vous avez réussi à battre lors des trois dernières éditions, sera-t-elle favorite dimanche ?
On y va en tant que challengers. On sait que ça sera un gros combat. Après, on sait aussi qu'on a les armes pour la battre puisqu'on a déjà réussi à le faire. Quand on était gamins, on rêvait de jouer ce genre de match. J'ai hâte d'y être. L'Aviva Stadium va sûrement sublimer les Irlandais. Ça va être assez dingue. On sait que s'ils commencent à prendre le score et à nous faire reculer, ça va pousser, ça va crier. À nous de tout faire pour que ça n'arrive pas.

Ce match est-il l'un des plus excitants de votre carrière ?
Ça fait partie des gros matches, mais on joue une compétition, pas juste un match. Même si on gagne à Dublin, il faudra gagner les trois autres derrière pour remporter un nouveau titre. On ne pense même pas au fait qu'on risque de les rejouer en Coupe du monde. C'est tellement loin, la Coupe du monde. De même que leur prendre la première place en cas de victoire ou de nul serait complètement anecdotique. De toute façon, ça change tout le temps. C'est l'équipe championne du monde qui sera la meilleure du monde. Pour l'instant, c'est l'Afrique du Sud. L'Irlande a beau être n°1 au classement World Rugby, elle n'est pas championne du monde. Le plus important, c'est ce Six Nations. On aura le temps ensuite de se concentrer sur la Coupe du monde. »