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Garat : bientôt une étude pour sécuriser le carrefour de la route de Magnac

Garat : bientôt une étude pour sécuriser le carrefour de la route de Magnac
Avec une voiture, il faut mordre très légèrement pour voir ce qu’il vient à gauche, mais quand Jacky Bouron est avec son tracteur, il empiète de 1,5 m pour réussir à voir.

Photo R. T.

Par Richard TALLET - r.tallet@charentelibre.fr, publié le 28 novembre 2022 à 10h43.

Depuis 2013, Jacky Bouron alerte sur la dangerosité du carrefour entre la D23 et la rue Paul-Gauguin à Garat. Le Département va mener une étude dans le cadre de son plan de sécurisation de 20.000 carrefours.

La démonstration est simple. Les voitures, qui arrivent de « La Brousse » par la rue Paul-Gauguin pour s’engager sur la route de Magnac à Garat, sont obligées de mordre le cédez-le-passage pour vérifier qu’elles peuvent s’engager sur la D23. Le mur d’enceinte d’une propriété occulte une grande partie de la vision. « Et quand je suis avec mon tracteur, je dois empiéter...

La démonstration est simple. Les voitures, qui arrivent de « La Brousse » par la rue Paul-Gauguin pour s’engager sur la route de Magnac à Garat, sont obligées de mordre le cédez-le-passage pour vérifier qu’elles peuvent s’engager sur la D23. Le mur d’enceinte d’une propriété occulte une grande partie de la vision. « Et quand je suis avec mon tracteur, je dois empiéter d’un bon mètre et demi pour bien voir », constate Jacky Bouron. Le retraité, qui élève des chevaux à Garat, emprunte régulièrement cet axe. Depuis 2013, il tire la sonnette d’alarme auprès de la mairie et de la préfecture pour sécuriser le croisement.

« Il y a huit jours, il y a eu un accident entre quatre voitures ici », raconte-t-il, désolé que rien ne bouge. Heureusement, il n’y a pas eu de blessés. « L’an dernier, alors que je sortais du carrefour, un camion qui arrivait de la carrière Audouin ne m’a pas vu. Et je ne l’avais pas vu non plus. Heureusement que j’étais un peu en biais. J’ai pu me rabattre sur le bas-côté », relate Jacky Bouron.

Pour faire la démonstration de la dangerosité du carrefour, Jacky Bouron a photographié la position de son tracteur pour avoir de la visibilité.
Pour faire la démonstration de la dangerosité du carrefour, Jacky Bouron a photographié la position de son tracteur pour avoir de la visibilité.

Repro CL

Il ajoute que son neveu, exploitant agricole sur la commune « préfère faire le grand tour avec ses tracteurs plutôt que passer par là ». Outre la présence du mur qui bouche la vue, il note qu’à cet endroit, la D23 est en ligne droite « et qu’il est autorisé de doubler ». « Déjà, si on mettait une ligne blanche, ça réduirait les risques. » Ici, les voitures roulent à vive allure. « En moyenne, elles sont à 100 km/h », assure Anne-Lise Reynier. La propriétaire du mur d’enceinte qui entoure toute la parcelle de sa maison, s’appuie sur des relevés réalisés récemment. « Ça veut dire qu’il y en a qui roulent bien au-dessus de 90 km/h. »

Prête à casser son mur

Elle aussi est vigilante quand elle doit s’engager sur la D23. « Mais le mur était là bien avant la route », rappelle-t-elle. Récemment, elle a été contactée par le Département pour savoir si elle accepterait que la partie du mur gênante soit démolie. « En réalité, il y a deux options, soit on déplace la route, soit on casse le mur. Évidemment, je préférerais la première solution mais si ce n’est pas possible, je veux bien qu’on casse le mur à condition qu’il soit reconstruit à l’identique. »

Pour le Département, le problème est connu. « C’est un carrefour identifié », pointe Nicolas Bourdet, le directeur des routes au Conseil départemental. « Il fait partie du plan 20.000 carrefours à sécuriser en Charente. »

« Il n’y a pas un trafic traversant considérable à cet endroit », pondère le directeur. Si la circulation sur la D23 est assez importante, le nombre de voitures arrivant de « La Brousse » ou de « Chez Méry » est assez faible. « Effectivement, une partie du mur gêne la visibilité, mais le démonter n’est pas neutre. Et même si la propriétaire est d’accord sur le principe, il faut s’entendre sur les conditions de la reconstruction. »

Une étude début 2023

Pour l’instant, le Département veut finaliser les solutions techniques. « On doit passer par une étude routière complète » avant de prendre une décision. Elle est programmée pour le début 2023. Ensuite, il y aura la phase de chiffrage puis les élus devront décider de la solution à adopter. « Dans un premier temps, on devrait mettre un système de stop » pour remplacer les cédez-le-passage, « et revoir le marquage au sol pour limiter les risques ».

Stop et ligne continue, c’est exactement ce que souhaite, a minima Jacky Bouron, qui aurait aussi aimé l’installation d’un miroir. « Mais il paraît qu’on ne peut pas en mettre sur une départementale. » Il suggère aussi de limiter la vitesse à 70 km/h