Photo AFP
publié le 25 septembre 2022 à 21h05.
La police française a utilisé dimanche des gaz lacrymogènes pour empêcher des centaines de personnes défilant à Paris pour protester contre la répression des manifestations en Iran d’atteindre l’ambassade de la République islamique.
Des centaines de personnes ont défilé dimanche à Paris pour protester contre la répression des manifestations en Iran. Cette deuxième manifestation consécutive en deux jours à Paris pour dénoncer la mort en détention de Mahsa Amini, 22 ans, arrêtée à Téhéran le 13 septembre par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés », a coïncidé avec un autre rassemblement tendu à Londres près de l’ambassade d’Iran.
« Des manifestants ont tenté de franchir les barrages de police et jeté des projectiles sur les agents », a annoncé dans un communiqué la police britannique, qui a fait état de cinq arrestations.
«Femme, vie, liberté!»
Parti de la place du Trocadéro, le cortège parisien s’est dirigé vers l’ambassade d’Iran au son des slogans tels que « femme, vie, liberté ! », en écho à ceux des manifestants en Iran, ou encore « France, ça suffit le silence ».
Les participants reprochent notamment à Emmanuel Macron d’avoir serré la main de son homologue iranien Ebrahim Raïssi lors de leur rencontre le 20 septembre en marge de l’assemblée générale des Nations unies à New York, portant notamment sur une relance de l’accord international sur le programme nucléaire de Téhéran.
À l’approche de l’ambassade, les policiers ont fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui tentaient de franchir leur cordon interdisant l’accès à la représentation diplomatique de la République islamique, selon les mêmes sources.
« Au vu de ce qui se passe actuellement, nous Iraniens, nous sommes vraiment mobilisés, nous devons réagir étant donné que nous sommes loin de notre patrie, notre pays », a déclaré une manifestante franco-iranienne qui n’a souhaité s’identifier que par son prénom, Nina.