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Genté : Avec « Terre bis », Sabine Haubertin signe son premier polar fantastique

Un roman qui mélange les genres. À la fois policier - l’enquête sur un meurtre commis en prison - et fantastique, puisque certains protagonistes passent d’un monde à l’autre, retrouvant sur Terre bis les doubles de ceux qu’ils connaissent sur Terre (mais une Terre futuriste où l’on se déplace par téléportails), mais pas toujours au même endroit ou au bras de la même personne…

J’ai toujours aimé écrire, même si je le fais en dilettante, quand je trouve du temps.

Conseillère en formation auprès des entreprises, installée depuis deux ans à Genté, où elle a rejoint son compagnon, Sabine Haubertin avait déjà écrit un essai il y a une dizaine d’années («Entre deux mondes ») où il était déjà question de mondes parallèles. Quelques années plus tard, elle s’est lancée dans l’écriture plus ambitieuse d’un roman. « J’ai toujours aimé écrire, dit-elle, même si je le fais en dilettante, quand je trouve du temps et surtout, quand je trouve l’inspiration. Ce que j’aime, c’est créer, inventer des personnages, des univers, sans essayer de copier les autres. »

Clin d’œil à la Charente

Avec Terre bis, outre ce nouveau monde, c’est une galerie de personnages qu’elle a fait naître sous sa plume élégante. Il y a Alan, un viticulteur charentais aussi passionné par sa terre que par sa jolie épouse, la rousse Victoriane, qui va multiplier les allers et retours entre son monde et Terre bis. Il y a aussi Serge, un flic à l’ancienne, aussi sexy qu’efficace, et Corben, la victime, qui va tenter de se racheter de ses fautes passées sur cette nouvelle planète. Et puis il y a Karl, seul personnage non fictif. « Lui, il existe, c’est un ami à moi ! Quand j’ai construit l’histoire, j’avais besoin d’un personnage tourné vers les autres et ça collait, aussi bien psychologiquement que physiquement. »

Dans son roman, qu’elle a mis presque trois ans à écrire, Sabine rend également hommage à sa terre d’accueil, la Charente, qu’elle a appris à aimer. « Je n’étais jamais venue ici et j’ai adoré. Comme je suis motarde, il y a plein de routes très vallonnées, avec de belles pierres. C’est magnifique. »

Ancienne cavalière et batteuse dans un groupe de rock dans sa jeunesse, Sabine Haubertin a trouvé dans l’écriture une façon « d’exorciser ses peurs et de hurler ses injustices ». « Ce qui m’intéresse, c’est la dualité qu’il peut y avoir en chacun de nous. » Et cette part sombre, cette « source noire » comme elle l’appelle sur Terre bis, « que chacun a le choix d’exprimer ou non ».

Son roman, Sabine dit en tout cas s’être « beaucoup amusée à l’écrire ». « Et j’ai juste envie que les gens qui le lisent prennent du bon temps. » Ce qui semble être le cas. « Une amie l’a lu d’une traite et l’a adoré, ça fait tellement plaisir. »

Sur sa lancée, Sabine a démarré l’écriture d’un second livre. « Cette fois, ce sera une enquête familiale autour d’un pistolet retrouvé dans une armoire. » Si elle a déjà la trame, elle avoue ne pas avoir encore de fin. « Comme pour Terre bis, je tisse au fur et à mesure, si j’ai déjà la fin, je vais aller trop vite », sourit-elle.

« Terre bis » de Sabine Haubertin, Éditions Maïa, 18 €.