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Giro : Pinot retrouve des jambes, Armirail passe quelques jours en rose... 2023, un bon cru pour les Français

Cinquième du classement général, Thibaut Pinot a enflammé ce Tour d'Italie 2023, très largement animé par les Français.

Aurélien Paret-Peintre vainqueur d'étape, Bruno Armirail en rose, Thibaut Pinot cinquième au général et meilleur grimpeur: le camp français a réussi un bon Tour d'Italie en se frayant un chemin à travers les conditions difficiles et les nombreux abandons.

Thibaut Pinot, des adieux réussis

Pour son dernier Giro avant de partir à la retraite en fin d'année, le grimpeur de Groupama-FDJ visait une victoire d'étape et une place dans le Top 5 au général. S'il a manqué le premier objectif de peu (deux fois deuxième), le Franc-Comtois, malade en début de course, a rempli le second grâce notamment à un superbe contre-la-montre en côte samedi.

Et il repart avec un bonus, le maillot bleu de meilleur grimpeur, qui lui a permis de monter sur le podium final dimanche à Rome. «Ça a toujours été un rêve d'être sur le podium du Giro. Je me sens apaisé», a souligné le Franc-Comtois qui aura 33 ans lundi.

Se pose désormais la question d'une ultime participation au Tour de France en juillet, dans un rôle d'équipier de luxe pour David Gaudu. La Grande Boucle n'était initialement pas à son programme, mais vu sa forme affichée au Giro, sans doute la meilleure depuis 2019, il devient un candidat évident à un dernier tour de piste sur les routes qui l'ont rendu si populaire.

Bruno Armirail voit la vie en rose

Dans l'ombre de Thibaut Pinot, cet équipier discret et modeste a connu son heure de gloire, à 29 ans, en portant le maillot rose pendant deux étapes et une journée de repos, une première pour un coureur français depuis Laurent Jalabert en 1999.

«J'ai passé trois journées extraordinaires, ce maillot va peut-être changer une petite partie de ma carrière, ça restera gravé à vie», a souligné le Pyrénéen qui a fait honneur au maillot en offrant une belle résistance avant de le lâcher.

Et même lorsqu'il l'a perdu et revêtu à nouveau la tunique bleue de Groupama-FDJ, le champion de France du contre-la-montre s'est accroché lors d'une dernière semaine très montagneuse pour finir 16e au général, de très loin son meilleur classement dans un grand Tour.

Aurélien Paret-Peintre : une victoire qui libère

En l'absence de sprinters sur ce Giro, la France n'avait aucune garantie de remporter une étape. Aurélien Paret-Peintre a levé le doute dès la quatrième, lors d'un joli numéro à Lago Laceno.

Il s'agit du plus beau succès dans la carrière du Savoyard de 27 ans et d'une victoire libératrice pour son équipe AG2R-Citroën, peu vernie depuis le début de la saison.

Il a ensuite enchaîné sur un Giro abouti, terminé à la 15e place au général, légèrement en deçà de son objectif initial de forcer les portes du Top 10.

«Ça reste un joli Giro. Je finis vraiment bien, j'avais des super sensations dans la troisième semaine. Il y a un peu de frustration pour le général mais j'ai été acteur sur ce Giro, à l'attaque. Je suis super content», a souligné Paret-Peintre qui s'est montré régulièrement à l'avant avec son jeune frère Valentin, auteur d'un premier grand Tour très réussi (37e au final).

Warren Barguil à la bagarre

Le grimpeur breton d'Arkéa-Samsic voulait entrer dans le cercle fermé des coureurs à avoir gagné sur les trois grands Tours. Il n'y est pas parvenu mais ce n'est pas faute d'avoir essayé (une 3e et une 4e place). Malgré une forme précaire après avoir contracté le Covid-19 fin avril et en dépit d'une lourde chute lors de la 10e étape, il s'est glissé dans de nombreuses échappées et a fait preuve d'un tempérament de guerrier tout au long de la course.

«Je me suis battu tous les jours. Je n'ai pas réussi à gagner mon étape mais je reviendrai», a déclaré le Morbihannais de 31 ans, qui finit 17e au général.

Un autre Français s'est illustré dans les échappées, Thomas Champion (Cofidis), au point de remporter le classement annexe de la «fuga».