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Grand Cognac : le conservatoire muscle encore sa partition

Oubliées les turbulences, les dissensions et l’hémorragie de départs de professeurs qui avaient agité la structure au début de l’été 2021. Après une année de transition, la quiétude est revenue au sein du conservatoire de musique et d’art dramatique de Grand Cognac.

Depuis la rentrée de septembre, on parle...

Oubliées les turbulences, les dissensions et l’hémorragie de départs de professeurs qui avaient agité la structure au début de l’été 2021. Après une année de transition, la quiétude est revenue au sein du conservatoire de musique et d’art dramatique de Grand Cognac.

Depuis la rentrée de septembre, on parle même de « dynamique retrouvée », souligne Nicole Roy, la vice-présidente de la culture de l’Agglo, avec le recrutement du nouveau directeur, Grégoire Feybesse, un professionnel titulaire du diplôme de professeur d’enseignement artistique (PEA), « qui nous a déjà permis de booster l’établissement, et ce n’est pas fini, on monte encore en gamme », se félicite-t-elle.

Un niveau d’excellence que le conservatoire n’avait jamais eu jusque-là.

Preuve en est déjà avec l’arrivée de ces trois nouveaux professeurs venus renforcer une équipe pédagogique désormais forte de 18 enseignants titulaires et deux en remplacement. Présentés officiellement hier, il s’agit de Pauline Josselin (chant lyrique), Gilles Serieye (trompette) et Mathieu Sternat (contrebasse, piano et accompagnement).

Ils devraient être bientôt suivis par un autre de leurs pairs. « On a lancé un recrutement sur un poste de formation musicale pour l’enseignement de la théorie et de la découverte des styles musicaux », annonce Grégoire Feybesse.

L’agrément du Ministère « dans les deux ans »

Apprendre à utiliser son corps et sa voix comme instrument, c’est ce qui attend les élèves de Pauline Josselin pour du chant pioché dans un répertoire « qui va du XVIIe au XXIe siècle, du baroque, de l’opéra, opérette et du classique », indique cette musicienne de 31 ans formée notamment au conservatoire d’Angoulême.

La trompette dans tous les styles, c’est ce que propose de son côté Gilles Serieye, 45 ans, 20 ans d’enseignement, ancien membre de l’orchestre de la Garde républicaine (trompettiste solo). « Une belle référence », relève Nicole Roy, à l’image de celle présentée par son collègue Mathieu Sternat.

À 53 ans, dont plus de trente passés au sein de l’Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine (contrebassiste solo), ce pianiste de haut niveau est titulaire d’un certificat d’aptitude (CA), l’équivalent de l’agrégation dans l’Éducation nationale.

« Un niveau d’excellence que le conservatoire n’avait jamais eu jusque-là », se réjouit une vice-présidente qui compte bien s’appuyer sur ces pointures et le CV de son directeur afin de permettre à la structure de retrouver l’agrément du ministère de la Culture. Un sésame, source de reconnaissance et de subventions, auquel elle ne pouvait prétendre.

« On y travaille de pied ferme avec l’élaboration d’un solide projet d’établissement. D’ici deux ans, on devrait pouvoir l’obtenir », confie ce dernier. Soit pile-poil à l’orée du déménagement du conservatoire dans son futur écrin, sur le site de l’ancienne imprimerie Litho-Bru, rue Plumejeau.

« En faire la tête de pont de la politique culturelle de Grand Cognac, lui permettre de retrouver sa place et de rayonner sur l’ensemble du territoire, c’est toujours l’objectif pour cette belle structure », rappelle Nicole Roy.

Un conservatoire qui donne son concert de Nouvel An ce samedi 28 janvier, à 17h au Castel (déjà complet), muscle sa partition avec l’arrivée également du clavecin dans sa gamme de cours, une première (lire encadré), et qui arbore désormais un nouveau logo coloré « et dans la dynamique insufflée » pour permettre au public de bien identifier ses évènements.

Le clavecin entre dans la danse

Installé dans la salle d’orgue, il n’attend plus que les élèves pour distiller sa petite musique. Emblématique de l’Ancien régime et de la période baroque, le clavecin fait son entrée au conservatoire. « Il y a une demande potentielle, on va la jauger avec des initiations », indique Henry Julien, professeur d’orgue et de claviers anciens, chargé de faire découvrir cet instrument à cordes pincées à l’occasion d’ateliers idoines qui vont être mis en place. Prêté pour un an par l’association « Clavecin en France », il a été conçu à partir d’un modèle ancien, embelli par Quentin Roussel, artiste lauréat du concours de décor de clavecin 2019. « C’est un élément de culture aussi, qui s’inscrit parfaitement dans notre recherche de transversalité, dans notre département de musiques anciennes, nos ateliers Renaissance, quand bien même le clavecin est également ouvert à la musique classique, moderne ou encore amplifiée », pointe Grégoire Feybesse, lequel ambitionne à terme d’ouvrir une classe dédiée.