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Grève contre la réforme des retraites EN DIRECT : Des cheminots envahissent les voies de la gare de Lyon, trafic stoppé...

12h25 : Du monde à Nantes, dans le calme

Sur place, notre journaliste Frédéric Brenon parle d'une affluence moindre que le 23 mars. Mais il dit qu'il y a énormement de monde quand même.

12h20 : L'Aviation civile demande de nouvelles annulations de vols jeudi et vendredi

La Direction générale de l'aviation civile a une nouvelle fois demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs vols jeudi et vendredi, notamment à Paris-Orly, en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Ces mesures préventives, exigées par la DGAC pour les 11e et 12e journées d'affilée, concerneront jeudi 20% des mouvements à Orly, Marseille et Toulouse, et vendredi 25% des vols à Orly ainsi que 20% de ceux de Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes, a précisé l'administration dans un communiqué.

12h10 : « Nul besoin de médiation » répond Olivier Véran aux syndicats

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a opposé mardi une fin de non-recevoir à la demande de médiation formulée par les leader de la CFDT Laurent Berger et de la CGT Philippe Martinez.. «Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation », a assuré le porte-parole lors du compte-rendu du conseil des ministres. « Il n'y a pas de médiateur dans la République quand on peut se parler directement », a-t-il insisté en réponse à cette proposition de Laurent Berger, soutenue par l'intersyndicale.

11h55 : Des cheminots sur les voies gare de Lyon, trafic interrompu

La circulation est totalement arrêtée gare de Lyon, à Paris. La raison ? Des cheminots grévistes ont envahi les voies. Leur colère pourrait être lié à la blessure à l'oeil de leur collègue, mardi dernier lors d'une précédente manifestation. Sur place, un journaliste de 20 Minutes confirme qu'il n'y a ni départ ni arrivée de train.

11h45 : 8,37% d'enseignants sont en grève

Le pourcentage émane du Ministère de l'Education. Selon lui, 8,37% d'enseignants sont en grève ce mardi. Précisement, 7,60% dans le primaire et 9,13% dans le secondaire (collèges et lycées), écrit le ministère dans un communiqué. Le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires, avait estimé lundi que 30% des professeurs du primaire seraient en grève mardi. Pour la dernière journée de mobilisation jeudi dernier, le ministère de l'Education avait annoncé un taux d'enseignants grévistes de 21,41%, dont 23,22% dans le primaire et 19,61% dans le secondaire.

11h30 : Où est-ce que ça bloque ?

On vous a déjà parlé de Rennes, Nantes et Toulouse. Mais il y a des blocages ailleurs aussi. A Caen, le périphérique a été coupé dans les deux sens par des manifestants. Près de Chalons-sur-Saône, un barrage filtrant installé par quelques dizaines de manifestants sur un rond-point provoquaient plusieurs km de bouchons, selon les forces de l'ordre. Dans le nord de Lille, une centaine de manifestants occupent deux gros rond-point desservant le centre régional de transport (CRT) de Lesquin, un centre logistique majeur, entraînant des perturbations jusque sur l'A1 reliant Paris à Lille, et l'A23 en direction de Valenciennes. Les aéroports de Montpellier et de Quimper ont vu leur trafic interrompu mardi matin en raison de la grève de contrôleurs aériens, selon la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC). Au-delà des aéroports, les arrêts de travail des aiguilleurs du ciel touchent les Centres en route de la navigation aérienne (CRNA, gestion des avions qui transitent par l'espace aérien français), entrainant des répercussions sur l'ensemble du trafic européen.

11h10 : Philippe Martinez (CGT) veut aussi « nommer une médiation »

Depuis Clermont-Ferrand où il prend part au cortège qui vient de s’élancer, Philippe Martinez a appelé aussi à la discussion. « Comme on l’a décidé en intersyndicale, on a proposé une nouvelle au gouvernement et surtout au président de la république de suspendre la réforme et de nommer une médiation […] Quand il y a un conflit social qui dure, on essaie de trouver une solution », a lancé le patron de la CGT au micro de BFMTV. Après Laurent Berger ce matin, c’est le deuxième leader syndical à demander une médiation.

11h00 : La gauche accuse Macron de « jouer le pourrissement »

Par la voix de plusieurs de ses ténors, la gauche a accusé mardi Emmanuel Macron de « jouer le pourrissement » du mouvement social contre la réforme des retraites. selon Fabien Roussel (PCF), il « joue l’opinion contre les syndicats » et il y a « une volonté de la part du président de la République de radicaliser le mouvement, de susciter la colère ». Pour Mathilde Panot, Emmanuel Macron «joue un jeu extrêmement dangereux avec la démocratie». La patronne des députés LFI insiste : « il délégitime à la fois la démocratie et ses oppositions et il délégitime aussi la démocratie sociale qui devrait exister dans ce pays ». «Macron a cherché à amalgamer tout le monde dans sa volonté d'expliquer que les manifestants n'étaient pas légitimes», lui a reproché pour sa part le patron du PS Olivier Faure.

10h45 : Elisabeth Borne peut-elle remonter la pente ?

Malmenée par l'opposition, soulevant des doutes dans sa propre majorité... La Première ministre n'est pas au top en ce moment. Peut-elle remonter la pente et comment ? Notre journaliste Thibaut Le Gal vous explique tout ça.

10h30 : 15% des stations-services à court d'au moins un carburant

Galère en train, métro etc. Et en voiture ? Ce n'est pas forcément plus simple de se déplacer à bord de son véhicule. Environ 15% des stations-services à court d'au moins un carburant, conséquence de l'arrêt de cinq des sept raffineries du pays. 

10h20 : Deux journées mortes dans les ports français ?

Ce n'est pas directement lié à la réforme des retraites mais ça pourrait ajouter quelques tensions dans le pays... Le comité national des pêches appelle à deux journées mortes dans les ports français jeudi et vendredi pour exiger du gouvernement des réponses à une série « d'attaques » fragilisant le secteur, dans un climat de tensions jamais vu depuis la crise du Brexit. «La coupe est pleine et il nous faut redonner un avenir à tous les acteurs de notre filière car aujourd'hui l'horizon est sombre», affirme le comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), dans un communiqué publié mardi. Depuis plusieurs jours, la colère monte chez les pêcheurs: manifestations musclées à Rennes ou Lorient, blocage du port de Boulogne-sur-Mer...

10h10 : Des actions à l’université Lyon-III, « historique »

A Lyon, les actions ont déjà commencé avec le blocage de plusieurs universités dont le site de la manufacture des tabacs de Lyon III. C’est « plutôt rare », dixit notre journaliste sur place. « Historique » d’après des manifestants. D’habitude, cette université évite plutôt les blocages… Il y a eu seulement une coupure d’électricité lors de la première journée de mobilisation. Les cours sont annulés pour la matinée pour le moment.

Scène surréaliste sur le campus de Lyon 3 Manufacture ce matin…. Les étudiant-es ont bloqué le bâtiment, historique ! pic.twitter.com/lp9lIdQsGi

— Koupaïa Rault (@KoupRlt) March 28, 2023

10h00 : La centrale nucléaire du Bugey bloquée

Celle-ci n'est pas à l'arrêt... La centerale nucléaire du Bugey, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Lyon, est bloquée par des grévistes. Seuls les salariés d'astreinte sur des opérations de sûreté et de sécurité ont été autorisés à y entrer.

Centrale nucléaire du Bugey bloqué !#NonALaReformeDesRetraites #28Mars #28mars2023#cgt pic.twitter.com/5rPFLMP0Kl

— CGT EDF BUGEY (@CGT_EDF_BUGEY) March 28, 2023

09h50 : Nuñez invite la Défenseure des droits

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a invité mardi la Défenseure des droits dans la salle de commandement de la préfecture de police de Paris afin qu’elle puisse « constater » de quelle manière les forces de l’ordre interviennent. Invité de France Inter, le préfet de police a fait valoir qu’ainsi Claire Hédon verrait « à quel moment (il) décide d’engager la force ». « Elle verra que j’engage la force quand des individus tout grimés, tout en noir commencent à casser des commerces », a-t-il poursuivi. « Il n’y a pas un pays au monde où on n’intervient pas dans ce genre de situation ». « Nous intervenons avec beaucoup de proportion », a-t-il insisté.

09h40 : Et à Toulouse !

Dans l'agglo de la « ville rose », l'accès à l'antenne locale de Météo France est bouché. C'est certes symbloique mais de nombreuses prévisions y sont effectuées chaque jour.

Nouveau blocage de l'accès au site de @meteofrance ce matin depuis 6h #Toulouse suite au vote de l'assemblée générale réunie lundi.
Le retrait de la #ReformeDesRetraites s'impose : M. le président @EmmanuelMacron il faut au plus vite appuyer sur le bouton pause !#64ansCestNON pic.twitter.com/xVHwS9qJ7A

— Pascal Boureau (@pboureau31) March 28, 2023

09h35 : Ça bloque aussi à Nantes

On continue notre tour de France, toujours dans l’ouest, direction Nantes !

Le périphérique y est paralysé ce mardi matin par des interventions de manifestants. Le pont de Cheviré, pont le plus fréquenté de l’ouest de la France, est bloqué dans les deux sens. Les blocages devraient toutefois cesser en milieu de matinée. Une importante manifestation est prévue à 10h30 en centre-ville de Nantes.

09h25 : La rocade paralysée et le dépôt de bus bloqué à Rennes

Grâce à nos journalistes en région, on quitte un peu Paris...

La circulation est totalement paralysée ce mardi matin à à Rennes avec 45 kilomètres de bouchons cumulée sur la rocade et ses abords en raison de plusieurs blocages toujours en cours. Le principal dépôt de bus du Star est également bloqué depuis tôt ce matin par des manifestants. La circulation des trains a par ailleurs été interrompue sur la ligne entre Rennes et Saint-Brieuc en raison de la présence de manifestants sur les voies ferrées.

09h15 : Laurent Berger appelle à une « médiation »

Le leader de la CFDT veut « entrer dans un processus de médiation », a-t-il lancé ce matin sur France Inter. « Il faut mettre en suspens la mesure des 64 ans [...] Il faut prendre un mois et demi pour demander à 1, 2, 3 personnes de faire de la conciliation, aller voir les différents partis [...] Et ensuite, on se met autour de la table »

"Il faut entrer dans un processus de médiation."

Le leader de la CFDT Laurent Berger propose de "mettre sur pause" la mesure des 64 ans, nommer un ou plusieurs médiateurs et "prendre un mois, un mois et demi" pour sortir de la crise sur la réforme des retraites. #le7930inter pic.twitter.com/lwAHGN9KFM

— France Inter (@franceinter) March 28, 2023

09h05 : Trafic réduit pour les trains, les métros...

Vous allez peut-être un peu galérer aujourd'hui dans les transports...  La circulation des trains, perturbée depuis trois semaines, reste limitée avec trois TGV sur cinq et un TER sur deux en moyenne selon la SNCF. Difficultés également dans les transports parisiens, où la RATP a réduit le trafic sur la plupart des lignes de métro et de RER.

08h55 : Des policiers de la Brav-M « pas sur la voie publique »

Identifiés sur des enregistrements en train de menacer des manifestants, des policiers de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav-M) ne seront pas sur le terrain aujourd'hui. C'est le préfet de police de Paris Laurent Nunez qui l'a annoncé ce matin sur France Inter. « Ils ne seront pas sur la voie publique, jusqu'à nouvel ordre. » L'ancien secrétaire d'Etat a aussi expliqué que l'IGPN (Inspection générale de la Police nationale) avait été saisie. La justice aussi.

"Ils ne seront pas sur la voie publique, jusqu'à nouvel ordre."

Identifiés, les policiers de la Brav-M enregistrés en train de menacer des manifestants contre la réforme des retraites n'interviendront pas ce mardi assure le préfet de police de Paris @NunezLaurent.

#le7930inter pic.twitter.com/Ki43ICGkbb

— France Inter (@franceinter) March 28, 2023

08h45 : Les éboueurs de Vitry-sur-Seine stoppent la grève

Les habitants du XVe arrondissement de Paris respirent un peu mieux depuis vendredi. Depuis que les salariés de l’entreprise de collecte des déchets, Pizzorno, ont mis fin à 18 jours de grève. Ils ont notamment obtenur 5% d'augmentation de salaire et le dépôt de bennes de Vitry-sur-Seine a donc été débloqué.

08h30 : Bruno Retailleau (LR) et le « recours au suffrage »

« Dans une démocratie quand il y a un blocage, la seule façon de s'élever au-dessus du blocage et de le débloquer c'est justement le recours au suffrage et donc aux électeurs qui trancheront. » Le chef des sénateurs Les Républicains (LR) Bruno Retailleau a, en quelque sorte, appelé à une dissolution de l'Assemblée Nationale ce matin sur RTL. En se corrigeant vite : « Ça n'est pas ce que je souhaite ». Il s'en est aussi pris vivement à Jean-Luc Mélenchon, qui « jette de l'huile sur cette braise ». Son propre parti, LR, n'est pas non plus épargné : « Chez LR il y a un problème de ligne. Chez nous c'est tout à l'égo. »

🗣️💬 @BrunoRetailleau sur la dissolution de l'Assemblée : "Dans une démocratie quand il y a un blocage la seule façon de le débloquer c'est le recours aux suffrages."
🔴🎙️ Au micro d'@amandine_begot dans #RTLMatin 👈 pic.twitter.com/WJhJb1Xkhw

— RTL France (@RTLFrance) March 28, 2023

08h15 : Combien y'a-t-il eu de manifestants blessés ?

Bonne question... qui n'aura pas vraiment de réponse ! Le nombre de blessés parmi les manifestants suscite des interrogations tant les sources sont disparates. A Paris, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) fait remonter toutes ses interventions à la préfecture de police (PP). Sollicitée, la BSPP se refuse cependant à fournir un bilan. Elle renvoie vers la PP, qui centralise les données, et accepte, ou non, de les communiquer. Une source policière a indiqué samedi que les pompiers de Paris avaient recensé 59 manifestants en urgence relative depuis le 16 mars. Quid des manifestants blessés à Paris qui ne sont pas pris en charge par les pompiers ? Selon un policier, « la doctrine est que si le blessé n'est pas signalé sur les ondes pendant la manifestation, il n'existe pas ». Une source au Samu de Paris a fait état, anonymement, de la prise en charge de 41 manifestants et 11 membres des forces de l'ordre blessés le 23 mars. Des équipes de «street medics», secouristes volontaires, sont présents dans des cortèges. Il s'agit souvent de bénévoles, électrons libres non rattachés à une quelconque organisation.

08h05 : En pleine sécheresse, l’utilisation des canons à eau pendant les manifestations est-elle pertinente ?

Les engins lanceurs d’eau (ELE) font partie des « moyens intermédiaires » utilisés par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants, notamment ces dernières semaines lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Mais avec un hiver particulièrement sec et la majorité des nappes phréatiques du pays qui ne parviennent pas à se remplir, est-il pertinent d’utiliser cette force dissuasion ? Réponse dans l’article de notre journaliste Elise Martin :

07h43 : 13.000 policiers et gendarmes mobilisés, un dispositif « inédit »

Pour cette 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Gérald Darmanin s’attend à des risques très importants à Paris mais aussi en province. Pour en savoir plus :

07h32 : En cinq jours, la pétition pour dissoudre les BRAV-M recueille plus de 100.000 signatures

Il s’agit d’un record pour la plateforme de la chambre basse, lancée en 2020 sur Internet pour revivifier le droit de pétition. Si la pétition sur la dissolution des BRAV-M dépasse les 500.000 signataires, issus de 30 départements au moins, elle pourrait faire l’objet d’un débat dans l’hémicycle, selon le règlement intérieur de l’Assemblée. Pour en savoir plus :

07h20 : La popularité de Macron en forte chute

La popularité d’Emmanuel Macron est en très nette baisse sur un mois selon un baromètre Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale, avec seulement 30 % des sondés estimant qu’il fait un « bon président de la République » (- 6 points).

A la question : « diriez-vous qu’Emmanuel Macron est un bon président de la République ? », 70 % des personnes interrogées ont donc répondu « non ». La proportion de personnes validant l’action du chef de l’Etat descend assez logiquement à gauche (10 % de sympathisants LFI, -6 ; 36 % au PS, -14 ; 28 % chez EELV, -12).

Il est également en recul dans son propre camp avec 89 % des sympathisants Renaissance qui approuvent son action (- 3 points), mais connaît un rebond chez les partisans LR, avec 51 % d’approbation, en hausse de 12 points sur un mois.

La Première ministre Élisabeth Borne se situe aussi à un niveau très bas d’approbation (28 %), mais sa chute est moins prononcée sur un mois (-1 point). Ses principaux ministres sont aussi en recul.

07h09 : SNCF, RATP… Le point sur les perturbations attendues ce mardi

20 Minutes vous a compilé les perturbations prévues dans les transports ce mardi, et c'est par ici : 

6h57 : La crainte du « chaos » s’installe

A l’orée d’une dixième journée de manifestations mardi contre la réforme des retraites, gouvernement et syndicats mettent en garde contre un risque de « chaos » et c’est sur fond de climat délétère et violent, qu’Emmanuel Macron a reçu lundi les poids lourds de la majorité. Le point par ici : 

6h51 : Le Conseil constitutionnel est attendu, pas sûr qu’il soit au rendez-vous

Les opposants à la réforme des retraites attendent beaucoup du Conseil constitutionnel, mais l’institution défend souvent l’exécutif. le point avec notre journaliste politique Rachel Garrat-Valcarcel

Les opposants à la réforme des retraites attendent beaucoup du Conseil constitutionnel, mais l’institution défend souvent l’exécutif https://t.co/pWqQeHh5tY

— 20 Minutes (@20Minutes) March 27, 2023

6h47 : Dix-sept enquêtes ouvertes à l’IGPN depuis le début des manifestations

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de 17 enquêtes judiciaires depuis la première journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites en janvier, a indiqué dimanche sa directrice. « Depuis le 19 janvier (…) nous avons eu 17 procédures judiciaires », a déclaré sur BFMTV Agnès Thibault-Lecuivre, précisant que « ce chiffre est par définition évolutif ». Vendredi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait révélé que 11 enquêtes IGPN avaient été ouvertes « depuis une semaine ».

6h38 : Le point côté carburants

Plus de 15% des stations-service de France sont à court d'essence ou de gazole, la pénurie étant plus prononcée dans l'ouest du pays, à la suite des mobilisations dans les raffineries pour protester contre la réforme des retraites.

Le département le plus touché reste la Loire-Atlantique (55,06% des stations en pénurie d'au moins un carburant), selon des données du site gouvernemental des prix des carburants, analysées par l'AFP. D'autres départements à l'ouest sont également très affectés (Mayenne, Ille-et-Vilaine, Maine-et-Loire, tous au-dessus de 40% de stations en pénurie), et le Sud reste lui aussi fortement touché (Bouches-du-Rhône au-dessus de 40%, plusieurs autres départements à plus de 30%).

Durant le week-end, la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon - dont les expéditions sont toujours bloquées - a été mise à l'arrêt, a indiqué à l'AFP Eric Sellini, élu national de la CGT Chimie. Les expéditions de carburants des autres sites sont également toujours bloquées.

6h35 : Le point sur les barrages filtrants

Deux barrages filtrants ont été mis en place lundi matin à l’entrée de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), dont le deuxième réacteur a été mis à l’arrêt dans la nuit, a-t-on appris auprès d’une source syndicale. « L’objectif c’est de peser sur l’économie d’EDF (…) en ralentissant le démarrage de l’arrêt de tranche » pour « faire pression sur le gouvernement » sur la question des retraites, a expliqué Olivier Berty, délégué CGT du site.

Dans l’Aude, tôt dans la matinée, environ 80 personnes ont également mené un barrage filtrant à l’entrée du dépôt pétrolier de Port-la-Nouvelle, précédemment bloqué du 16 au 24 mars. Le blocage a été levé à 11h30 par les forces de l’ordre.

Un autre barrage filtrant a été installé lundi matin dans les Ardennes par quelques dizaines de personnes à l’appel de l’intersyndicale, sur une voie d’accès desservant à la fois le site Stellantis des Ayvelles, près de Charleville-Mézières, et un supermarché Cora.

Le barrage laissait passer les salariés mais bloquait les sorties de camions des deux sites depuis 6h45, a indiqué un porte-parole de la direction de Stellantis. La situation s’est « débloquée » en fin de matinée, a indiqué Stellantis.

6h31 : Le point sur les perturbations côté déchets

Plus d’une centaine de personnes bloquaient dans le calme depuis lundi matin l’entrée d’une usine d’incinération à Ivry, près de Paris, pour démontrer que « la détermination est pleine et entière », a constaté une journaliste de l’AFP.

De jeunes militants, des agents de la fonction publique hospitalière ou salariés de la RATP se sont rassemblés depuis 9H00 devant les grilles d’entrée du site d’incinération, heure à laquelle devaient arriver les premiers camions bennes de la journée pour le déchargement. « Le but est de continuer jusqu’au retrait du texte qui étend à 64 ans l’âge légal de départ », a expliqué Marc Bontemps, secrétaire général FNME CGT. Le Syctom, syndicat métropolitain Syctom qui gère les trois usines d’incinération entourant la capitale, a fait état de deux sites sur trois perturbés lundi matin, interrogé par l’AFP.

6h12 : Rejet d’une requête demandant la fin d’interpellations jugées « préventives »

Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête en urgence d’une association, qui demandait la cessation des interpellations dites « préventives » dans la capitale de manifestants opposés à la réforme des retraites, a indiqué lundi l’avocat des requérants.

L’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) avait saisi mercredi le tribunal administratif pour qu’il enjoigne au préfet de police de Paris de « cesser sans délai » de pratiquer les « arrestations dites préventives dans sa politique de maintien de l’ordre », lors des manifestations contre le recours au 49.3 par le gouvernement.

Pour l’association requérante, cette « technique dite des arrestations préventives » porte atteinte « aux libertés fondamentales d’aller et venir, de manifester, de réunion ainsi qu’au droit à la sûreté ».

6h07 : 30 % de grévistes dans les écoles mardi, selon un syndicat

Quelque 30 % des professeurs du primaire seront en grève ce mardi pour la dixième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, prévoit lundi le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.

Cette estimation du taux de grévistes, plus faible que la précédente, s’explique selon le syndicat par « les journées de mobilisation qui se succèdent et deviennent un sacrifice financier pour les enseignants ». « Il y a également une préoccupation des enseignants de ne pas pénaliser enfants et parents au dernier moment », a expliqué sa secrétaire générale, Guislaine David.

6 heures : Bienvenue sur ce live

Bonjour et bienvenue sur ce live. Nous allons vous faire vivre une journée de mardi particulièrement chargée sur le front de la réforme des retraites. Côté autorités, l'exécutif a tenté de reprendre la main lundi et a clamé sa volonté « d'apaisement», alors que la polémique enfle sur les violences entre policiers et manifestants. 

Inflexible sur le fond de la réforme, qui recule l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, Emmanuel Macron n'a cependant toujours pas trouvé les clés pour éteindre la colère de la rue. Alors côté syndical, il s’agit de la dixième journée de mobilisation avec des grèves qui se poursuivent à la SNCF, à la RATP, mais surtout chez les éboueurs, avec comme conséquence la formation de piles de poubelles, notamment à Paris.

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