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Grève du 28 mars, en direct : plusieurs blocages en cours et des transports en commun perturbés

Journée de mobilisation contre la réforme des retraites, à Paris, le 23 mars 2023.

Live en cours

Emmanuel Macron a assuré lundi vouloir « continuer à tendre la main » aux syndicats, sans accéder à la demande du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, de mettre la réforme sur « pause » pendant six mois. Suivez la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

« La dissolution des BRAV-M n’est pas à l’ordre du jour », déclare Laurent Nunez sur France Inter

Le préfet de police de Paris était interrogé ce matin, sur France Inter, à propos de la stratégie de maintien de l’ordre adoptée dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites. Alors que les dernières manifestations ont été émaillées de violents incidents, la BRAV-M, des unités de police motorisées dont la mission est d’intervenir rapidement sur les points de tension, concentre une partie des critiques. Une enquête judiciaire a notamment été ouverte après les menaces et intimidations proférées par des policiers de cette unité contre de jeunes manifestants à Paris et révélées par Le Monde et le média en ligne Loopsider. Une pétition visible sur le site de l’Assemblée nationale et demandant la dissolution des BRAV-M recueillait près de 116 000 signatures ce mardi matin.

Sur France Inter, le préfet de police, Laurent Nunez, a écarté l’hypothèse d’une telle dissolution. « La dissolution des BRAV n’est pas à l’ordre du jour. Ce sont des unités de maintien de l’ordre formées pour le faire. La seule différence, c’est qu’ils sont très mobiles, qu’ils se déplacent à moto pour pouvoir se rendre plus vite d’un point à l’autre, ce qui est très utile contre des groupes mobiles [...] Ces unités nous sont précieuses », a-t-il défendu après être revenu sur la saisine de l’IGPN concernant le cas révélé par Le Monde et Loopsider. Laurent Nunez a également invité la Défenseure des droits, Claire Hédon, à se rendre avec lui en salle de commandement lors des manifestations. Elle a été saisie de 56 cas dénonçant des violences des forces de l’ordre depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, dont une quarantaine en dix jours.

L’impossible comptage des manifestants blessés

A chaque manifestation contre la réforme des retraites, le nombre de blessés parmi les manifestants suscite des interrogations. A Paris, le nombre exact de blessés parmi les participants est presque impossible à estimer, tant les sources sont disparates. La brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) fait par exemple remonter toutes ses interventions à la préfecture de police (PP). Sollicitée par l’AFP, la BSPP se refuse cependant à fournir un bilan. Elle renvoie vers la PP, qui centralise les données, et accepte, ou non, de les communiquer.

Une source policière a indiqué samedi à l’AFP que les pompiers de Paris avaient recensé 59 manifestants en urgence relative depuis le 16 mars, jour de l’annonce du recours au 49.3 suivie d’un rassemblement spontané place de la Concorde, tout en précisant qu’il « ne s’agit pas de chiffres exhaustifs ». Quid des manifestants blessés à Paris qui ne sont pas pris en charge par les pompiers ? Selon un policier parisien, requérant l’anonymat, « la doctrine est que si le blessé n’est pas signalé sur les ondes pendant la manifestation, il n’existe pas ». Une source au Samu de Paris a fait état, anonymement, de la prise en charge de 41 manifestants et 11 membres des forces de l’ordre blessés le 23 mars.

Des équipes de « street medics », secouristes volontaires, sont présents dans des cortèges. Il s’agit souvent de bénévoles, électrons libres non rattachés à une quelconque organisation. L’Observatoire des « street medics » recense « les victimes de violences policières prises en charge par les secours inofficiels » mais ne communique ses bilans que des semaines plus tard.

En région, le recensement des blessés est aussi aléatoire. A Rouen, une manifestante a eu un pouce arraché le 23 mars, selon des sources syndicales et politiques, ce qu’a confirmé la préfecture de Seine-Maritime en soirée. En Ille-et-Vilaine, « le recensement des blessés est essaimé, soit les personnes ne disent pas qu’elles sont blessées, soit on le sait a posteriori », explique Dominique Besson-Milord, secrétaire départemental de la CGT. « Il y a énormément de personnes qui manifestent pour la première fois et qui n’ont pas forcément le canal pour faire remonter l’information », dit-il.

Plusieurs blocages ce matin

La presse locale et la presse nationale relatent ce matin plusieurs points de blocages dans différentes villes de France. Quelques exemples ci-dessous, à Aubervilliers, Rennes, Biarritz et Caen :

Les syndicats dans la rue pour une dixième journée de mobilisation

L’épreuve de force continue. Les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France, mardi 28 mars, pour une dixième journée d’action pour laquelle au moins 150 rassemblements sont prévus. Surprises par l’ampleur de la mobilisation jeudi – 1,09 million de participants selon le ministère de l’intérieur, plus de 3 millions d’après les syndicats – les autorités tablent cette fois-ci sur un total de 650 000 à 900 000 manifestants, dont 70 000 à 100 000 à Paris.

Lire aussi : Réforme des retraites : les syndicats dans la rue pour une dixième journée de mobilisation

Les prévisions trafic pour la journée du 28 mars

La SNCF prévoit pour mardi la circulation de trois TGV sur cinq et d’un TER sur deux. Le trafic sera également très perturbé sur le RER : 40 % des trains y seront supprimés sur les lignes A et B, a annoncé la RATP. Voici également les prévisions pour  MarseilleLyonLilleToulouseBordeauxNiceNantes et Strasbourg. Toutes les informations dans l’article ci-dessous :

Bonjour à toutes et tous !

Bienvenue dans ce live consacré à la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Nos correspondants seront mobilisés toute la journée pour vous raconter les grèves et les manifestations du 28 mars.

Le contexte

  • Les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France mardi, pour une dixième journée d’action à haut risque avec « nettement plus » de jeunes remontés attendus contre un gouvernement inflexible, et un dispositif de sécurité « inédit ».
  • Inflexible sur le fond de la réforme, qui recule l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, Emmanuel Macron n’a toujours pas trouvé les clés pour éteindre la colère de la rue, qui s’exprimera mardi par un dixième round de grèves et de manifestations un peu partout en France.
  • Englué dans la crise, Emmanuel Macron a assuré lundi vouloir « continuer à tendre la main » aux syndicats, sans accéder à la demande du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, de mettre la réforme sur « pause » pendant six mois. Or le dirigeant syndical a de nouveau prévenu lundi : il n’acceptera cette « main tendue » que si le gouvernement met « de côté pour l’instant la réforme ».
  • Les précédentes manifestations ont été émaillées d’incidents violents, avec 457 interpellations et 441 policiers et gendarmes blessés, le 23 mars. Une enquête judiciaire a notamment été ouverte après les menaces et intimidations proférées par des policiers contre de jeunes manifestants à Paris et révélées par Le Monde et le média en ligne Loopsider.
  • Gérald Darmanin a annoncé lundi qu’un « dispositif de sécurité inédit » serait déployé pour cette dixième journée de mobilisation avec « 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris ».

Pour aller plus loin :

L’éditorial du « Monde » : Décryptage : Article réservé à nos abonnés Reportage : Article réservé à nos abonnés Récit : Article réservé à nos abonnés

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