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Grève du 31 janvier : transports, éducation... Comment les Français vont-ils s'organiser ?

Guillaume Dominguez, édité par Gauthier Delomez 16h14, le 30 janvier 2023

La nouvelle grève prévue ce mardi dans les secteurs des transports et de l'Éducation nationale oblige de nombreux Français à se réorganiser pour aller au travail. Europe 1 en a rencontré plusieurs à Paris, qui vont devoir notamment faire face à un trafic très perturbé dans les transports en commun.

Une nouvelle journée de galères pour les usagers. Ce mardi, le trafic des trains, métros et avions sera fortement perturbé en raison d'un deuxième appel à la grève contre la réforme des retraites. "Ce sera une journée difficile voire très difficile dans les transports publics", avait déclaré dimanche Clément Beaune, le ministre des Transports, avant la publication des premières prévisions. Alors partout en France, comme dans le 15e arrondissement de Paris, les Français doivent s'organiser pour aller au travail.

Et à ce jeu-là, chacun a sa solution. Pour celles et ceux qui ne peuvent pas faire de télétravail, il faudra changer d'itinéraire ce mardi. C'est le cas de Mohamed, un vendeur rencontré par Europe 1 qui réside à Villejuif, dans le Val-de-Marne. "Je vais prendre le bus 19 comme la dernière fois, et si le tramway marche, je vais le prendre jusqu'à Balard (terminus). Après, je vais marcher 15 minutes", détaille-t-il, sachant que la circulation des tramways et des bus devrait être moins perturbée que d'autres transports à Paris.

Ces salariés qui ne peuvent pas télétravailler

Malgré ce changement d'itinéraire, il va être difficile pour Mohamed d'être dans les temps. "Ça va être compliqué pour moi car je commence à 7 heures. Je vais arriver en retard au travail", concède-t-il.

Deux autres vendeuses croisées par Europe 1, Clarisse et Stéphanie, vont demander à leurs proches de les emmener sur leur lieu de travail mardi car elles n'ont pas d'autres choix. "Ce sont mes parents qui vont venir me chercher en voiture", explique la première. "La solution ? Mon mari, qui va m'emmener et me récupérer comme lors de la dernière grève", ajoute la seconde, qui souligne que ce dernier "devra se lever très tôt pour m'emmener, ensuite il va retourner à la maison pour faire son travail, et enfin venir me récupérer".

En quête d'une solution pour garder ses enfants

Une utilisation de la voiture dont Ali, rencontré un peu plus loin, a l'habitude, tous les matins, pour se rendre au travail. Mais pour lui, le problème réside dans la grève des enseignants. Ce père de famille n'a toujours pas trouvé la solution pour faire garder ses deux enfants. "Je vais gérer demain (mardi), devant le fait accompli", reconnaît-il, "alors il se peut que je n'aille pas travailler si les professeurs sont grévistes."

Ali "comprend la grève", estimant que travailler jusqu'à 64 ans "n'est peut-être pas un plaisir". "Cependant, c'est peut-être nécessaire, et donc on va s'arranger", souffle le père de famille au micro d'Europe 1, qui pourra peut-être bénéficier d'une absence justifiée.

Absence du travail justifiée mais pas payée

C'est le cas de Maxime, un jeune vendeur de 25 ans, qui a reçu l'autorisation de sa hiérarchie pour rester chez lui. "Je ne vais pas venir au travail. Mon patron va me mettre une absence justifiée vu qu'il sait que demain (mardi), c'est le grève", raconte cet usager du RER C. "C'est justifié que je ne puisse pas venir au boulot. Malheureusement, je ne serai pas payé", regrette le jeune homme.

Renoncer à un jour de salaire pour faire le choix de la tranquillité est un luxe, reconnait le vendeur, que tous les usagers ne pourront se permettre ce mardi. Retrouvez ici les prévisions de trafic détaillées pour la journée de mardi.