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Grève du 7 février 2023 : quelles perturbations à prévoir ?

Grève du 7 février 2023 : quelles perturbations à prévoir ? GREVE DU 7 FEVRIER. Fort du succès de la mobilisation du 31 janvier, les syndicats ont appelé à la mobilisation générale le 7 février prochain. Quels seront les secteurs impactés ?

Les syndicats l'ont fait savoir, le mouvement de contestation contre la réforme des retraites est parti pour durer. Après une première grande mobilisation le 19 janvier (1,12 million de manifestants pour les autorités), dépassée en ampleur par celle du 31 janvier (1,272 million), les dates du 7 et 11 février ont déjà été communiquées par l'intersyndicale. 

Ces dates pendant les vacances scolaires qui débutent le 4 février dans la zone A ne sont pas un obstacle pour les organisateurs. "À partir du moment où le gouvernement s'entête sur ce qui fait conflit, il y a possibilité de journées d'action pendant les vacances scolaires" avait prévenu Philippe Martinez sur RTL. Le 7 février, plusieurs secteurs risquent d'être perturbés, notamment les transports (SNCF, RATP...) mais aussi une grève de trois jours est prévue dans les raffineries (du 6 au 8 février). L'internaute fait le point sur la situation. 

La circulation des trains perturbés le 7 février 2023

La CGT des Cheminots a prévenu dans un communiqué qu'ils appelaient "les cheminots de tous collèges, toutes fonctions, tous statuts, à poursuivre la mobilisation, par la grève, les 7 et 8 février 2023" prochains. Cet appel à la grève tombe pendant les vacances scolaires de la zone A risquait d'impacter certains trajets. Cependant, selon les informations de BFMTV, les syndicats de l' UNSA et la CFDT ont lancé un appel à la grève uniquement pour la date du 7 février d'une durée de 24 heures, excluant à l'heure actuelle le 8 février. Des communications plus précises seront transmises par la SNCF, au moins 48 heures avant le début de la grève. Pour le moment les annonces autour du 11 février sont toujours attendues. Vous pourrez retrouver toutes ces informations sur L'internaute. 

Grève de la RATP le 7 février 

Tout comme la SNCF, la RATP a appelé à la grève les 7 et 11 février. Dans un communiqué commun la CGT, FO, CFE-CGC et Unsa ont appelé à la mobilisation pour dire "non à la réforme" car le régime spécial de retraite des agents de la RATP est lourdement menacé par celle-ci. Les lignes de métro, RER, bus et tramway risquent donc d'être impactées comme ce fut le cas les 19 et 31 janvier. Comme les agents de la SNCF soumis à un délai de prévenance, les perturbations devront également être annoncées au moins 48 heures à l'avance.

Une grève de trois jours pour les raffineurs

Annoncée il y a près d'un mois, une mobilisation de trois jours est d'ores et déjà prévue par la CGT-Pétrole dès le 6 février pour 72 heures. Le syndicaliste Lionel Arbiol, délégué CGT d'ESSO a prévenu sur BFMTV que : "Nous continuerons à être dans l'action tant que le gouvernement ne veut pas retirer son projet de réforme". Selon lui l'hypothèse d'un blocage des raffineries pendant plusieurs jours est "envisageable" tout comme la reconduction des grèves. Les raffineurs ont déjà réalisé plusieurs grèves depuis janvier ne causant pas de pénuries car les raffineries n'étaient pas à l'arrêt. 

Cependant, Lionel Arbiol juge qu'il n'est "pas impossible que l'on arrive à la situation de septembre dernier si le gouvernement s'entête à faire passer cette réforme". Le syndicaliste fait référence à la grève des raffineurs survenue à l'automne dernier pour réclamer une augmentation de salaire qui avait causé des pénuries d'essence. Cette nouvelle action des syndicats étalée sur trois jours du 6 février au 8 février pourrait à nouveau entraîner des perturbations pour les automobilistes. Pour le moment ces journées de grèves sont échelonnées dans le temps et ne devraient pas avoir le même impact qu'en 2022, survenant avant les vacances scolaires de la zone A nombreux automobilistes pourraient être tentés de faire des "pleins de précaution" accentuant la tension sur les stations-service. 

Eric Sellini, coordinateur pour TotalEnergies expliquait à l'AFP le choix stratégique autour de ces dates ; "c'est là qu'on va voir si la bascule se fait ou pas, si les salariés sont prêts à nous suivre sur le mot d'ordre de la reconduction", a déclaré le syndicaliste. 

Le secteur de l'énergie aussi impacté 

La FNME-CGT (Fédération nationale des Mines et de l'Energie-CGT) a aussi appelé à une grève de trois jours les 6,7 et 8 février prochains dans les entreprises des industries électriques et gazières. Toutefois, le mouvement de grève avait été moins suivi le 31 janvier chez EDF avec 40,3 % de grévistes contre 44,5 % le 19 janvier. Lors de ces grèves  les salariés grévistes du secteur de l'énergie ont multiplié les opérations "Robin des bois". Certaines baissent de production ont été annoncée mais principalement les salariés distribuaient gratuitement à certains établissements comme les hôpitaux, les écoles ou les logements HLM de l'électricité. Une initiative soutenue par les syndicats mais aussi par les politiques comme le communiste Fabien Roussel.

Une grève dans les écoles le 7 février

Bien que la zone A soit en vacances le 7 février, le syndicat des écoles de premier degré, le Snuipp-FSU a appelé à une "amplification" du mouvement contestataire. "L'intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme" précise le communiqué du syndicat.  Le Snuipp-FSU recommande de "multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève". Les professeurs du premier degré (maternelle, primaire) ont l'obligation de prévenir au moins 48 heures au préalable les élèves et famille sur leur participation au mouvement de grève. Les collèges et lycées n'ont pas l'obligation de se déclarer.