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Grève du 7 février 2023 : transports, énergie, écoles... Quelles perturbations ?

Grève du 7 février 2023 : transports, énergie, écoles... Quelles perturbations ? GREVE DU 7 FEVRIER. Une troisième journée de mobilisation est prévue ce mardi contre la réforme des retraites. Plusieurs secteurs sont prêts à débrayer pour la grève du 7 février, lesquels ?

[Mis à jour le 6 février 2023 à 8h07] Les syndicats n'entendent pas lâcher du lest sur la réforme des retraites. La troisième journée de mobilisation et de grève se prépare pour le mardi 7 janvier, une date qui, coïncidence ou pas, renvoie à l'article du projet de loi qui "prévoit le report de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans", rappelait Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le 3 février dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Car si sur le plan politique, Elisabeth Borne est revenue sur certains points de la réforme des retraites, il est pas question pour le gouvernement de reculer sur le report de l'âge de départ à la retraite.

Face à cette réforme "indispensable" selon la Première ministre et profondément injuste aux yeux de l'intersyndicale, les huit principales fédérations françaises (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) appellent à poursuivre et à amplifier les mouvements sociaux et la grève du 7 février. "Si le gouvernement et le président de la République n'entendent pas ou ne voient pas ce qui se passe, forcément, il faudra passer à la vitesse supérieure", a d'ailleurs prévenu le patron de la CGT renchérissant sur les ondes de France Bleu le 3 février : "C'est le gouvernement qui nous oblige. [...] Nous, nous pensons que les grèves doivent se durcir parce que sinon le gouvernement n'entendra pas raison." Pour sa part, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, s'est dit "préoccupé" par le manque d'écoute du gouvernement face aux mobilisations. "Alors que les vacances scolaires vont commencer, il y a cette semaine un gros enjeu. L'autre enjeu, c'est l'opinion. Les sondages aussi confirment le rejet de cette réforme", a-t-il ajouté. Plusieurs secteurs ont répondu à l'appel à la grève du 7 février. Concrètement, à quelles perturbations faut-il s'attendre ?

L'ensemble des organisations syndicales de la SCNF (CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT) ont appelé à la grève contre la réforme des retraites le 7 février. En revanche, si la CGT et SUD-Rail ont appelé à poursuivre le mouvement de grève jusqu'au 8 février, l'Unsa et la CFDT ne les ont pas suivis. La mobilisation des syndicats ferroviaires est donc incertaine concernant le 8 février, mais le trafic SNCF devrait être fortement touché la veille. Cet appel à la grève tombe pendant les vacances scolaires de la zone A et risque de perturber certains trajets. La SNCF publiera, comme à son habitude, ses prévisions de trafic 48 heures avant le début du mouvement de grève, soit au plus tard dimanche soir. Les précédentes grèves des 19 et 31 janvier ont comptabilisé respectivement 46 % et 36,5 % de cheminots grévistes. Par ailleurs, les syndicats de la SNCF n'ont pour le moment pas fait d'annonce quant à une nouvelle mobilisation le 11 février. 

L'intersyndicale de la RATP a appelé à la grève les 7 et 11 février. Dans un communiqué commun, la CGT, FO, CFE-CGC et Unsa ont appelé à la mobilisation pour dire "non à la réforme", car le régime spécial de retraite des agents de la RATP est lourdement menacé par celle-ci. Les lignes de métro, RER, bus et tramway risquent donc d'être touchées, comme ce fut le cas les 19 et 31 janvier. Les perturbations seront annoncées, comme à la SNCF, au moins 48 heures à l'avance. Elles seront donc connues au plus tard dimanche soir pour le 7 février.

Après avoir appelé à un mouvement de grève de 72 heures dans les raffineries, la CGT a finalement opté pour une mobilisation de 48 heures, les 7 et 8 février. A l'origine, la CGT avait envisagé d'arrêter la production dans les raffineries pendant ces jours de grève. Mais, pour le moment, il faut ''tester des [grèves] reconductibles" afin de "savoir si les salariés sont prêts" à un tel arrêt, a indiqué à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. Les 7 et 8 février, "ce qu'on va leur proposer pendant 48 heures, c'est 'rien ne rentre, rien ne sort', comme d'habitude", a précisé Thierry Defresne, ajoutant que "le seul impact sur l'outil de travail, ça va être des baisses de débit de production mais pas un arrêt". 

La Fédération des ports et docks de la CGT appelle également à une grève d'une durée de 48 heures les mardi 7 et mercredi 8 février. Mardi 31 janvier, le mouvement avait été particulièrement suivi, notamment au Havre où la CGT avait recensé 100 % parmi les dockers du port de la ville.

La FNME-CGT (Fédération nationale des mines et de l'énergie-CGT) a aussi appelé à une grève de deux jours les 7 et 8 février prochains dans les entreprises des industries électriques et gazières. Le mouvement de grève avait été moins suivi le 31 janvier que lors de la première journée de mobilisation chez EDF, avec 40,3 % de grévistes contre 44,5 % le 19 janvier. Lors de ces grèves, les salariés grévistes du secteur de l'énergie ont multiplié les opérations "Robin des bois". Certaines baisses de production avaient été annoncées, mais les salariés ont principalement distribué gratuitement à certains établissements comme les hôpitaux, les écoles ou les logements HLM de l'électricité. Une initiative soutenue par les syndicats mais aussi par certaines personnalités politiques, à l'instar du communiste Fabien Roussel.

Bien que la zone A soit en vacances le 7 février, le syndicat des écoles du premier degré, le Snuipp-FSU a appelé à une "amplification" du mouvement contestataire. "L'intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme" précise le communiqué du syndicat. Le Snuipp-FSU recommande de "multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève". Les professeurs du premier degré (maternelle et primaire) ont l'obligation de prévenir au moins 48 heures au préalable les élèves et familles sur leur participation au mouvement de grève. Les collèges et lycées n'ont pas l'obligation de se déclarer.  

L'Union syndicale de l'aviation civile-CGT, premier syndicat de l'aviation civile, a fait savoir dans un communiqué qu'elle se joindrait au mouvement de contestation. "L'Usac-CGT revendique le maintien des conditions actuelles de départ en retraite pour l'ensemble des agents de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC)", a expliqué le syndicat, qui a appelé  "l'ensemble des personnels de la DGAC et de l'Ecole nationale de l'aviation civile à se mettre massivement en grève et à participer aux manifestations" ce mardi 7 février. Les détails sur la perturbation des vols ne sont pas encore connus.

Les deux principaux syndicats des remontées mécaniques, CGT et FO, ont déposé un préavis de grève illimité qui a débuté le 31 janvier dernier. Mardi 7 février, cette grève des saisonniers de ski risque surtout de toucher les vacanciers. Selon BFMTV, une grève est prévue "environ 1 h 30 dans toutes les stations de ski, et cela, pendant les vacances scolaires". Certains magasins seront fermés et les remontées mécaniques ne fonctionneront pas pendant ce laps de temps. La ministre du Tourisme, Olivia Grégoire, a appelé "au respect des acteurs économiques de la montagne qui se battent comme des lions pour continuer à attirer des touristes et faire évoluer leurs offres" et "au respect des vacances des touristes", a rapporté TF1.