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Grève du 7 février : les perturbations dans les transports, écoles, raffineries...

Grève du 7 février : les perturbations dans les transports, écoles, raffineries... GREVE 7 FEVRIER. Pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, de nombreux secteurs sont en grève ce mardi 7 février tels que les transports ou l'énergie mais le mouvement semble moins fort que lors des précédentes grèves.

La grève du 7 février est bien lancée. Plusieurs secteurs se mobilisent pour la troisième journée de grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Si par endroit les mobilisation est toujours fortes à l'instar des transports, des raffineries ou de l'énergie, d'autres voit le nombre de grévistes s'affaisser. Dans les écoles, notamment le taux de gréviste est de 14,17% selon le ministère de l'Education nationale (14,60% dans le primaire et 13,75% dans le secondaire). Un chiffre à mettre en relation avec les vacances qui ont début dans les huit académies de la zone A.

La mobilisation tient bon dans les secteurs qui ont été les premiers à mettre en place des perturbations en tout genre : ralentissement du trafic ferroviaire à la SNCF où le syndicat SUD-Rail annonce 35% des grévistes dont 50% chez les conducteurs, arrêt des livraisons de carburant dans les raffineries TotalEnergie qui compte 75 à 100% de grévistes selon la CGT contre 56% d'après les chiffres de la direction, ou encore des baisses de production dans les centrales nucléaire où la FNME-CGT salue un "fort taux de grévistes". Les chiffres montrent tout de même une baisse de la mobilisation pour la grève du 7 février, mais l'intersyndicale ne baisse pas les bras et elle s'attend surtout à voir du monde dans les rues ce mardi.

Si les travailleurs sont attendus dans les cortèges, c'est aussi le cas des jeunes lycéens et étudiants. Les syndicats lycéens ont appelé à bloquer les établissements scolaires et à se joindre aux manifestations, si bien que la mobilisation des jeunes pourrait d'ailleurs être plus importante pour la grève du 7 février que lors des deux précédents mouvements contrebalançant la baisse de participation des salariés pour qui assumer trois jours de grève devient difficile financièrement.

L'ensemble des organisations syndicales de la SCNF (CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT) ont appelé à la grève contre la réforme des retraites le 7 février. Mais l'unité vacille concernant la reconduction du mouvement au 8 février, si la CGT et SUD-Rail sont pour ils ne sont pas suivis par l'Unsa et la CFDT. La grève du 7 février tombe pendant les vacances scolaires de la zone A et risque de perturber certains trajets. La SNCF a prévenu que la circulation des trains (TGV INOUI, INTERCITES, TER, OUIGO, Transilien, TGV vers l'Europe) est "fortement perturbée".

Les précédentes grèves des 19 et 31 janvier ont comptabilisé respectivement 46 % et 36,5 % de cheminots grévistes.

L'intersyndicale de la RATP a appelé à la grève les 7 et 11 février. Dans un communiqué commun, la CGT, FO, CFE-CGC et Unsa ont appelé à la mobilisation pour dire "non à la réforme", car le régime spécial de retraite des agents de la RATP est lourdement menacé par celle-ci. La RATP a prévu un trafic "très perturbé" mais avec un impact moins important par rapport aux précédentes mobilisations.

Dans d'autres villes le réseau de transports est aussi ralenti. A Bordeaux la circulation est "normale" à l'exception d'un ajustement des fréquences sur deux lignes dont le Tram C avec une fréquence de 7 min 30 (15 min sur les branches) et une attente de 2 min de 7h à 20h sur les bus des lianes 1. A Rennes les lignes A et B du métro ne sont pas affectée, par contres certains départs de bus sont supprimés. A Marseille, la RTM a aussi prévu des ralentissements dans les transports, donnant le trafic en détail, ligne par ligne. A Paris, la RATP a annoncé des mesures pour amortir ces perturbations dont le covoiturage offert aux Franciliens. Enfin à Nice, pour contrer les grosses perturbations à venir sur le réseau Lignes d'Azur notamment sur les lignes de bus et tramways, la mairie de la ville a prévu que le stationnement serait gratuit sur la voirie ce 7 février.

Après avoir appelé à un mouvement de grève de 72 heures dans les raffineries, la CGT a finalement opté pour une mobilisation de 48 heures, les 7 et 8 février. A l'origine, la CGT avait envisagé d'arrêter la production dans les raffineries pendant ces jours de grève. Mais elle a préféré ''tester des [grèves] reconductibles" afin de "savoir si les salariés sont prêts" à un tel arrêt, a indiqué à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. Les 7 et 8 février, "ce qu'on va leur proposer pendant 48 heures, c'est 'rien ne rentre, rien ne sort', comme d'habitude", a précisé Thierry Defresne, ajoutant que "le seul impact sur l'outil de travail, ça va être des baisses de débit de production mais pas un arrêt". 

La FNME-CGT (Fédération nationale des mines et de l'énergie-CGT) a aussi appelé à une grève de deux jours les 7 et 8 février dans les entreprises des industries électriques et gazières. Le syndicat a annoncé des baisses de production mais ne s'est pas prononcé sur le poursuite des opération "Robin des bois" amorcée lors des précédentes grèves (distribution gratuite d'électricité aux hôpitaux, aux écoles et aux logements HLM). Fabrice Coudour, patron de la FNME-CGT a annonce un "fort taux de grévistes" ce mardi. Le mouvement de grève avait été moins suivi le 31 janvier que lors de la première journée de mobilisation chez EDF, avec 40,3 % de grévistes contre 44,5 % le 19 janvier.

Bien que la zone A soit en vacances le 7 février, le syndicat des écoles du premier degré, le Snuipp-FSU a appelé à une "amplification" du mouvement contestataire. "L'intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme" précise le communiqué du syndicat. Le Snuipp-FSU recommande de "multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève". Les professeurs du premier degré (maternelle et primaire) ont l'obligation de prévenir au moins 48 heures au préalable les élèves et familles sur leur participation au mouvement de grève. Les collèges et lycées n'ont pas l'obligation de se déclarer.  

L'Union syndicale de l'aviation civile-CGT, premier syndicat de l'aviation civile, a fait savoir dans un communiqué qu'elle se joindrait au mouvement de contestation. "L'Usac-CGT revendique le maintien des conditions actuelles de départ en retraite pour l'ensemble des agents de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC)", a expliqué le syndicat, qui a appelé  "l'ensemble des personnels de la DGAC et de l'Ecole nationale de l'aviation civile à se mettre massivement en grève et à participer aux manifestations" ce mardi 7 février. La DGAC "a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 20% pour la journée du mardi 7 février sur l'aéroport de Paris-Orly"  a prévenu le syndicat dans un communiqué, ainsi un avion sur cinq serait annulé.

La Fédération des ports et docks de la CGT appelle également à une grève d'une durée de 48 heures les mardi 7 et mercredi 8 février. Mardi 31 janvier, le mouvement avait été particulièrement suivi, notamment au Havre où la CGT avait recensé 100% parmi les dockers du port de la ville.

Les deux principaux syndicats des remontées mécaniques, CGT et FO, ont déposé un préavis de grève illimité qui a débuté le 31 janvier dernier. Mardi 7 février, cette grève des saisonniers de ski risque surtout de toucher les vacanciers. Selon BFMTV, une grève est prévue "environ 1 h 30 dans toutes les stations de ski, et cela, pendant les vacances scolaires". Certains magasins seront fermés et les remontées mécaniques ne fonctionneront pas pendant ce laps de temps. La ministre du Tourisme, Olivia Grégoire, a appelé "au respect des acteurs économiques de la montagne qui se battent comme des lions pour continuer à attirer des touristes et faire évoluer leurs offres" et "au respect des vacances des touristes", a rapporté TF1.