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Grève du 7 février : transports, écoles, raffineries... Les grévistes moins nombreux

Grève du 7 février : transports, écoles, raffineries... Les grévistes moins nombreux GREVE 7 FEVRIER. Troisième journée de grève contre la réforme des retraites, la grève du 7 février a perdu en intensité dans plusieurs secteurs. Des salariés se sont tout de même mobilisés dans les transports ou les domaines de l'énergie.

La grève du 7 février est bien lancée. Plusieurs secteurs se mobilisent pour la troisième journée de grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Mais force est de constater que dans les entreprises les mouvements de grève perdent en intensité, même dans les transports, où les syndicats sont remontés, on compte 25% des grévistes ce mardi selon l'intersyndicale contre les 35% annoncés plus tôt par SUD-Rail est équivalents à la mobilisation du 31 janvier. Même constat dans les écoles où seulement 14,17% des professeurs sont en grève d'après le ministère de l'Education nationale (14,60% dans le primaire et 13,75% dans le secondaire). Un chiffre à mettre en relation avec les vacances qui ont débuté dans les huit académies de la zone A.

Le mouvement de grève du 7 février reste plus intense dans les secteurs de l'énergie. Les raffineries de TotalEnergie qui ont arrêté toutes les livraisons de carburant comptent 75 à 100% de grévistes selon la CGT, contre 56% d'après la direction. Du côté d'EDF et des centrales nucléaires 30,3% des salariés ont débrayé selon les données de l'énergéticien, un taux de participation honorable mais bien inférieur aux 40% des grévistes enregistrés le 31 janvier.

Si la grève du 7 janvier montre moins de force que les précédents mouvement sociaux - les raisons financières ne sont surement pas étrangères à cette baisse d'intensité, les grévistes se privant d'un jour de salaire à chaque mobilisation - les syndicats espèrent voir les Français descendre dans les rues pour contester contre la réforme des retraites.

L'ensemble des organisations syndicales de la SCNF (CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT) ont appelé à la grève contre la réforme des retraites le 7 février et à l'arrivée ils sont 25% des grévistes (57% conducteurs, 33% contrôleurs et 25% aiguilleurs). C'est moi que lors des deux précédentes mobilisations quand 46% et 36,5% des salariés de la SNCF avaient débrayé.

L'intersyndicale de la RATP a appelé à la grève les 7 et 11 février. Dans un communiqué commun, la CGT, FO, CFE-CGC et Unsa ont appelé à la mobilisation pour dire "non à la réforme", car le régime spécial de retraite des agents de la RATP est lourdement menacé par celle-ci. La RATP a prévu un trafic "très perturbé" mais avec un impact moins important par rapport aux précédentes mobilisations.

Dans d'autres villes le réseau de transports est aussi ralenti. A Bordeaux la circulation est "normale" à l'exception d'un ajustement des fréquences sur deux lignes dont le Tram C avec une fréquence de 7 min 30 (15 min sur les branches) et une attente de 2 min de 7h à 20h sur les bus des lianes 1. A Rennes les lignes A et B du métro ne sont pas affectée, par contres certains départs de bus sont supprimés. A Marseille, la RTM a aussi prévu des ralentissements dans les transports, donnant le trafic en détail, ligne par ligne. A Paris, la RATP a annoncé des mesures pour amortir ces perturbations dont le covoiturage offert aux Franciliens. Enfin à Nice, pour contrer les grosses perturbations à venir sur le réseau Lignes d'Azur notamment sur les lignes de bus et tramways, la mairie de la ville a prévu que le stationnement serait gratuit sur la voirie ce 7 février.

Après avoir appelé à un mouvement de grève de 72 heures dans les raffineries, la CGT a finalement opté pour une mobilisation de 48 heures, les 7 et 8 février. Pour le premier jour du mouvement la CGT a annoncé un taux de grévistes de 75 à 100% sur les différents sites de TotalEnergie contre 56% de travailleurs en grève selon la direction de la société pétrolière. Un taux qui se maintient au niveau de la grève du 31 janvier. Quoi qu'il en soit, la mobilisation a permis d'arrêter toutes les livraisons de carburant selon la stratégie simple mais efficace de Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe : "Ren ne rentre, rien ne sort". Lequel a précisé en amont que "le seul impact sur l'outil de travail, ça va être des baisses de débit de production mais pas un arrêt".

La FNME-CGT (Fédération nationale des mines et de l'énergie-CGT) a aussi appelé à une grève de deux jours les 7 et 8 février dans les entreprises des industries électriques et gazières. Le syndicat a annoncé des baisses de production mais ne s'est pas prononcé sur la poursuite des opérations "Robin des bois" amorcées lors des précédentes grèves (distribution gratuite d'électricité aux hôpitaux, aux écoles et aux logements HLM). Selon EDF, 30,3% des travailleurs ont fait grève le 7 février, un chiffre nettement en baisse par rapport aux mobilisations du 31 et du 19 janvier, respectivement 40,3 % et 44,5 % de grévistes.

Bien que la zone A soit en vacances le 7 février, le syndicat des écoles du premier degré, le Snuipp-FSU a appelé à une "amplification" du mouvement contestataire. Quelques professeurs ont bien fait grève mais selon le ministère de l'Education nationale, ils étaient seulement 14,17%, un taux forcément affectée par les vacances qui ont début dans huit académies. Dans le détail, 14,60% des enseignant du primaire ont fait grève contre 13,75% dans les collèges et les lycées. Le Snuipp-FSU recommande de "multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève".

L'Union syndicale de l'aviation civile-CGT, premier syndicat de l'aviation civile, a fait savoir dans un communiqué qu'elle se joindrait au mouvement de contestation. "L'Usac-CGT revendique le maintien des conditions actuelles de départ en retraite pour l'ensemble des agents de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC)", a expliqué le syndicat, qui a appelé  "l'ensemble des personnels de la DGAC et de l'Ecole nationale de l'aviation civile à se mettre massivement en grève et à participer aux manifestations" ce mardi 7 février. La DGAC "a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 20% pour la journée du mardi 7 février sur l'aéroport de Paris-Orly"  a prévenu le syndicat dans un communiqué, ainsi un avion sur cinq serait annulé.

La Fédération des ports et docks de la CGT appelle également à une grève d'une durée de 48 heures les mardi 7 et mercredi 8 février. Mardi 31 janvier, le mouvement avait été particulièrement suivi, notamment au Havre où la CGT avait recensé 100% parmi les dockers du port de la ville.

Les deux principaux syndicats des remontées mécaniques, CGT et FO, ont déposé un préavis de grève illimité qui a débuté le 31 janvier dernier. Mardi 7 février, cette grève des saisonniers de ski risque surtout de toucher les vacanciers. Selon BFMTV, une grève est prévue "environ 1 h 30 dans toutes les stations de ski, et cela, pendant les vacances scolaires". Certains magasins seront fermés et les remontées mécaniques ne fonctionneront pas pendant ce laps de temps. La ministre du Tourisme, Olivia Grégoire, a appelé "au respect des acteurs économiques de la montagne qui se battent comme des lions pour continuer à attirer des touristes et faire évoluer leurs offres" et "au respect des vacances des touristes", a rapporté TF1.