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Grève du mardi 31 janvier 2023 : manifestations en région, blocage des universités… Le point à midi

► Départ des premiers défilés en région

Dès 10 heures, les premiers cortèges se sont mis en marche à Marseille, Lyon ou Bordeaux, en attendant le départ de la manifestation parisienne, prévue pour 14 heures. À Toulouse, la mobilisation « ne faiblit pas », relate France Bleu Occitanie.

À Arras (Nord), la section lilloise du syndicat SNES-FSU annoncé 4 000 manifestants, soit « le même niveau » que lors de la première journée de manifestations le 19 janvier.

À Nantes, les manifestants se sont amassés sur la place du Miroir d’Eau avant d’entamer le défilé vers 10 h 30. En Normandie, à Caen (Calvados), plusieurs milliers de personnes sont également dans les rues ce matin.

► Forte mobilisation dans les raffineries et les centrales électriques

Les raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies comptent 75 à 100 % de grévistes. De leur côté, les agents d’EDF ont procédé à des baisses de charge équivalant à trois réacteurs nucléaires. Des signes d’une forte mobilisation dans le secteur de l’énergie contre le projet de réforme des retraites.

La raffinerie de Normandie compte 75 % de grévistes, celles de Feyzin (Rhône) et Donges (Loire-Atlantique) respectivement 80 et 90 % de grévistes. Un taux qu’on retrouve à la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) tandis que le dépôt de carburants de Flandres (Nord) est en grève à 100 %, selon Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.

« Les expéditions de produits au départ des sites de TotalEnergies sont interrompues ce jour mais TotalEnergies continuera à assurer les approvisionnements de son réseau de station-service et ses clients », a indiqué la direction du groupe. Dans les centrales d’EDF, les grévistes ont procédé dans la nuit de lundi à mardi à des baisses de charges de « près de 3 000 MW », mais sans provoquer de coupures, selon la CGT.

► 55 % de grévistes au collège et au lycée, selon SNES-FSU

Une large intersyndicale du monde de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche avait appelé dans un communiqué commun à « amplifier » le mouvement de grèves lors de cette deuxième journée de mobilisation.

Premier syndicat des enseignants du second degré, le SNES-FSU annonce 55 % de grévistes parmi les professeurs de collège et lycée ce mardi. Soit une légère baisse par rapport à la première journée de mobilisation, où le taux de grévistes était estimé à 65 %. À Paris, une centaine d’écoles est fermée.

► Plusieurs blocages prévus dans les universités

Des lycéens et des étudiants sont également mobilisés, comme au site Saint Charles de l’université Aix-Marseille. Un piquet de grève a été installé avec une banderole « Réforme accablante, riposte étudiante » ou au lycée Turgot à Paris, où les élèves ont bloqué la porte de l’établissement.

Des élèves de Sciences Po ont voté l’occupation des locaux depuis 21 heures lundi. À l’université Paris Panthéon-Sorbonne, un blocage des locaux a aussi été voté et « le personnel tient un piquet de grèves », détaille le collectif Le Poing Levé.

► Une mobilisation suivie dans la fonction publique et le privé

Le préavis de grève national interprofessionnel concerne aussi l’ensemble de la fonction publique où la précédente journée d’action du 19 janvier avait mobilisé 28 % de grévistes parmi les 2,5 millions d’agents de l’État, selon un chiffre du ministère.

Des mairies, comme celle de Paris ou Montreuil (Seine-Saint-Denis), ont annoncé qu’elles garderaient portes closes. Les crèches municipales de Montreuil fermeront ainsi mardi midi.

► Emmanuel Macron « est certain de perdre », assure Mélenchon

« Monsieur Macron est certain de perdre », a assuré mardi Jean-Luc Mélenchon en marge du défilé à Marseille, estimant que la France était « en train de vivre une journée historique ».

« C’est une situation tout à fait exceptionnelle, il y aura un avant et un après », a ajouté la figure du parti des Insoumis, en se félicitant de cette « forme d’insurrection citoyenne » et en appelant à un référendum contre cette réforme dont « personne ne veut » : « Ce n’est pas seulement une journée ordinaire de manifestation », a-t-il insisté.