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Grève et manif pour le pouvoir d’achat : « On arrive au bout »

Grève et manif pour le pouvoir d’achat : « On arrive au bout »
En Charente, l’intersyndicale appelle à une manifestation à Angoulême et des rassemblements à Ruffec, Cognac et La Rochefoucauld.

Photo CL

Par Fabien NOUVÈNE - f.nouvene@charentelibre.fr, publié le 26 septembre 2022 à 19h25, modifié à19h31.

Les syndicats appellent à manifester en Charente pour le pouvoir d’achat, dans le sillage d’une journée de grève nationale, jeudi 29 septembre.

La rentrée sociale bute sur l’impasse du pouvoir d’achat. « On ne peut pas continuer dans cette situation, on arrive au bout », estime Michaël Lablanche, secrétaire général de la CGT en Charente. Pour secouer le gouvernement, son syndicat, allié aux enseignants...

La rentrée sociale bute sur l’impasse du pouvoir d’achat. « On ne peut pas continuer dans cette situation, on arrive au bout », estime Michaël Lablanche, secrétaire général de la CGT en Charente. Pour secouer le gouvernement, son syndicat, allié aux enseignants du Snuipp-FSU et de Solidaires appellent à une journée de mobilisation nationale, jeudi 29 septembre. En Charente, le cortège principal s’ébranlera à 10h30 de la place de la Bussatte, à Angoulême. Des rassemblements sont aussi prévus à 17h30 place François 1er, à Cognac, devant l’hôpital de Ruffec et place de la gare, à La Rochefoucauld.

Le ruissellement qui nous était promis par Macron n’est toujours pas là.

La demande des syndicats se résume en trois mots : augmenter les salaires. « L’inflation est de plus en plus présente et je connais peu de gens qui ont été augmentés de 10 % », pose Michaël Lablanche. La CGT demande des augmentations salariales au moins équivalentes au taux de l’inflation. Élise Moreau, cosecrétaire départementale du SNUipp-FSU embraye pour sa branche : « Les enseignants ont perdu 20 % de leur pouvoir d’achat en dix ans ». Son organisation plaide pour une hausse immédiate de 300 € mensuels.

Les militants dénoncent un accroissement des inégalités. « Les grands groupes n’ont jamais fait autant de profit, dénonce Michaël Lablanche. Les salariés ne reçoivent pas le fruit de leur travail. Le ruissellement qui nous était promis par Macron n’est toujours pas là. »

Prime ne vaut pas salaire

La loi sur le pouvoir d’achat votée en août dernier est jugée comme « une fumisterie ». « Le gouvernement s’est allié à la droite et l’extrême droite (le RN s’est abstenu Ndlr), pour s’opposer à l’augmentation du SMIC », peste le numéro Un de la CGT. Et ne lui parlez pas des primes Macron, dont les plafonds ont été relevés. « La moitié des entreprises ne les pratiquent pas. Et lors d’un arrêt de travail, d’une formation, d’une période de chômage partiel, l’indemnité est calculée sur le salaire brut. » De plus, « avec une prime on ne cotise pas, le calcul de la retraite n’en tient pas compte, insiste Laetitia Martin, du SNUipp-FSU. Ça n’assure pas l’avenir. »

Un avenir social qui s’assombrit un peu plus, avec le dossier de la réforme des retraites, rouvert par le gouvernement. « On est plutôt partis pour une réforme sans débat », craint Michaël Lablanche. Référence aux menaces de l’exécutif de faire passer son projet sans vote des parlementaires via l’article 49.3. Un mauvais présage, selon le cégétiste : « S’il y a un passage en force, ça va très mal se passer. »