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Guerre en Ukraine : Ce qu’il faut retenir du discours de Volodymyr Zelensky à Londres

Quand Londres se réunit dans le grandiose Westminster Hall, ce n’est jamais anodin. Le cercueil de la reine Elizabeth II y a été exposé en septembre dernier, et une poignée de dirigeants étrangers s’y sont exprimés, comme Charles de Gaulle en 1960. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, chef de guerre, fait désormais partie de cette courte liste.

En visite surprise à Londres, avant de rejoindre Paris ce mercredi soir et Bruxelles demain, le président ukrainien a été accueilli à l’aéroport de Stansted par le Premier ministre Rishi Sunak, avant de s’exprimer devant les deux chambres réunies du Parlement britannique à Westminister Hall, pour un discours de près d’une demi-heure dans son traditionnel ensemble kaki. 20 Minutes vous en garde les moments forts.

Merci pour l’alliance et le thé

Tout au long de son discours, Volodymyr Zelensky n’a eu de cesse de répéter un mot : « Merci ». Le président ukrainien a salué « le courage » des parlementaires britanniques et du gouvernement, soulignant que le Royaume-Uni avait été « l’un des premiers pays » à offrir son soutien à Kiev « dès les premières heures » de l’invasion russe. Il a d’ailleurs eu un mot particulier pour Boris Johnson, l’ancien Premier ministre qui a démissionné cet été mais s’était beaucoup impliqué dans le soutien britannique, se rendant lui-même en Ukraine.

Tissant le lien et le parallèle entre le Royaume-Uni et l’Ukraine, Volodymyr Zelensky a rappelé que les deux pays avaient « contrecarré les horreurs de la guerre et récolté les fruits de la paix » après la Seconde Guerre mondiale et à la chute de l’URSS, tout en insistant sur « la construction d’une coalition ». Une thématique de l’amitié et du remerciement que le président ukrainien a cultivé jusqu’au bout de son discours, qu’il a terminé en rappelant être parti de Londres il y a deux ans, en disant « merci pour le délicieux thé anglais », et en « remerciant par avance pour les puissants avions britanniques ».

« Des ailes pour la liberté »

Car c’est bien ce que le chef de guerre est venu chercher auprès de ses alliés. Après avoir fini par obtenir des chars lourds et récents, Volodymyr Zelensky réclame depuis plusieurs jours des avions de chasse, et a réitéré sa demande en posant le pied à Londres. « Nous avons la liberté, donnez-nous des ailes pour la protéger », est-il écrit sur le casque d’un pilote de chasse ukrainien que le président ukrainien a offert au Parlement.

« Nous avons besoin d’avions modernes pour protéger nos pilotes qui nous protègent », a-t-il insisté, comparant les as du ciel à des « rois » ukrainiens, traçant un parallèle avec le roi Charles III, lui-même ancien pilote. « Je vous demande, à vous et au monde, des mots simples mais pourtant très importants : des avions de combat pour l’Ukraine, des ailes pour la liberté », a-t-il lancé. Si Rishi Sunak a indiqué que la possibilité « à long terme » de livrer des avions serait étudiée, Londres s’est déjà engagé dans la matinée à former des pilotes sur « des avions de combat sophistiqués répondant aux normes de l’Otan ».

« La Russie perdra »

Déterminé, Volodymyr Zelensky a affirmé qu’avec la coalition qui soutient l’Ukraine, la victoire était certaine. Mais « chaque jour qui nous sépare de la victoire, nous le payons par des morts, par des larmes », un argument supplémentaire pour demander les avions. « Le plus important est qu’avec le G7, nous avons créé une coalition de valeurs fondée sur l’ordre international », a encore insisté le président ukrainien.

Volodymyr Zelensky a ainsi esquissé l’idée d’une « grande coalition internationale », dont ne font pas partie la Russie et les autres États « terroristes ». « Nous savons que la liberté va l’emporter, nous savons que la Russie va perdre », a-t-il estimé, décrivant une victoire ukrainienne comme « une victoire contre l’idée même de guerre », qui découragera « n’importe quel agresseur » dans le monde. Toujours dans le parallèle avec la Seconde Guerre mondiale, le président ukrainien a aussi répété une demande régulière : la création d’un tribunal spécial pour juger les responsables russes.